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H

 
  H Se dit Hotel. Signifie : j'ai un pilote à bord (et tu n'en auras pas !) H  
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  Habitacle Abri du compas de route et de son éclairage. Habitacle  
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  Haddock

Le capitaine Haddock est le fidèle compagnon d'aventures de Tintin, le héros bien connu d'Hergé. On connait peu son prénom, Archibald, car tout le monde l'appelle "capitaine". Il apparait dans "Le Crabe aux Pinces d'Or", 9e album des aventures de Tintin et Milou, paru en 1943, après avoir été sérialisé dans "Le Soir" en 1940-41.

Haddock s'attache à Tinitin, qui le rencontre alors qu'il est commandant du cargo "Karaboudjan" et que son alcoolisme l'a fait tomber sous l'emprise de son second, Allan Thompson, qui utilise le "Karaboudjan" pour se livrer au traffic d'opium caché dans des boites de conserve supposées contenir du crabe. Tintin démasque la supercherie et Haddock s'enfuit avec lui.

L'arrivée du capitaine marque une entrée dans la maturité de la bande dessinée de Tintin, car autant le personnage de Tintin est lisse, presque inodore et incolore, sans jamais de doutes ni d'états d'âme, ni a fortiori de défauts, autant Haddock est suprêmement humain, bourré de défauts grands et petits (alcoolique, colérique, bagarreur, etc...) Jusque là, seul Milou nous montrait des envies ou des sentiments (nécessairement assez simples).

Hergé profite de la tendance du capitaine Haddock à insulter tout un chacun à profusion pour exhumer des mots sous-utilisés car trop peu utilisables, trop pédants ou difficiles à orthographier. Sans lui, qui serait allé chercher la signification d'anacoluthe (mollusque marin ? oiseau-coureur tropical ? pratique chirurgicale ?). Ou un bachi-bouzouk ? ou encore une catachrèse ? Un des très grands plaisirs de la lecture des aventures de Tintin est de (re)découvrir la musique de l'un de ces mots étranges, avec la satisfaction du devoir accompli lorsque l'on a eu le courage d'aller sortir la grande encyclopédie pour trouver son sens (évidement avec Google, on a moins de mérite...)

J'ai rassemblé ci-dessous quelques unes des meilleures invectives utilisées à profusion par Haddock, qui méritent un lexique à elle seules... Article en construction.

Accapareur, Amphitryon, Anacoluthe, Analphabète (dipômé), Anthropopitèque, Arlequin, Autocrate, Autodidacte, Aztèque,

Bachi-Bouzouk, (Bougre d’amiral de) Bateau-lavoir, Bayadère de carnaval, Bibendum, Boit-sans-soif, Brigand, Brontosaure, Bulldozer à réaction, Buveur d’eau minérale,

Cachalot, Calamité, Canaille, Canaque, Cannibale (emplumé), Casse-pieds, Catachrèse, Cataclysme, Cataplasme, Catastrophe, Cercopithèque, Chauffard, Chenapan, Cloporte, Clown, Coléoptère, Coloquinte (à la graisse de hérisson), Coquin, (Bougre d’extrait de) Cornichon (de zouave de tonnerre de Brest), Corsaire, Coup de Jarnac, Coupe-jarret, Crétin (de l’Himalaya, des Alpes, des Balkans), Cyclone, Cyclotron,

Diplodocus, Doryphore, Dynamiteur,

Écornifleur, Ectoplasme, (Bougre de crème d’) emplâtre ( à la graisse de hérisson), Énergumène, Equilibriste, Esclavagiste, Escogriffe, Escroc,

(Bougre de) Faux jeton (à la sauce tartare), Filou, Flibustier (de carnaval), Forban, Fourbe, Frère de la côte,

Galopin, Gangster, Gargarisme, Garnement, Gredin, (Bougre de marchand de) guano, Gyroscope,

Hérétique, Hors-la-loi, Hurluberlu,

Iconoclaste, Inca de carnaval, Invertébré, Ivrogne,

Jocrisse,

Khroumir,

Lascar, Lépidoptère, Logarithme, Loup-garou à la graisse de renoncule de milles tonnerres de Brest,

Macrocéphale, Malotru, Mamelouk, Maquignon, Maraud, Marin d’eau douce, Mégalomane, Mercenaire, Mérinos, Mille sabords, Moujik, Moule à gaufres, Mufle,

Naufrageur, Négrier, Nyctalope,

(Bougre d') Olibrius, Oryctérope, Ornithorynque, (Bougre d') Ostrogoth

Pacte-à-quatre, Paltoquet, Paranoïaque, Patagon, Péronnelle, Phlébotome, Phylloxera, Pignouf, Polichinelle, Polygraphe, Profiteur, Protozoaire, Pyromane, Pyrophore,

Ravachol, Renégat, Rhizopode, Rocambole,

Sacripant, Sajou, Saltimbanque, Sapajou, Satrape, Scélérat, Schizophrène, Scolopendre, Sémaphore, Sinapisme, Soulographe,

Tchouck-tchouck-nougat, Technocrate, Terroriste, Tête de lard, Tête de mule, Tonnerre de Brest, Topinambour, Traître, Tricheur, Troglodyte, Trompe-la-mort,

Va-nu-pieds, Vampire, Vandale, Végétarien, Vercingétorix de carnaval, Vermicelle, Vermine, Vivisectionniste,

Wisigoth,

Zapotèque, Zèbre, Zigomar, Zouave, Zoulou.

Capitaine Haddock

 

Aiglefin, Haddock en anglais

Ci-dessus, un aiglefin (ou églefin). C'est ce poisson relativement fade qui sert à confectionner le haddock, qui est également son nom en anglais.

 

Capitaine Haddock

Capitaine Haddock

Haddock est aussi (rarement) poète : c'est "Le Lac" de Lamartine, approximativement.

 
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  Hale-bas

Désigne soit un cordage léger servant à afaller les voiles d'avant, utile sur les étais fortement inclinés (sur de longs bout-dehors) où le poids de la toile ne compense pas le fardage de la voile fasseyante. Sur les bateaux modernes, désigne le palan installé entre le pied de mât et la bôme et dont la fonction est de maintenir sous tension la chute de la grand-voile.

Je vous donne ci-dessous la traduction d'un article de Paul Shipley, du Washington Yacht Club, sur le bon usage du hale-bas de bôme dans la brise en 505 :

Au près

Les deux théories sur l'usage du hale-bas au près dans la brise sont exactement oposées, l'une étant pour border le hale-bas en fonction de l'augmentation du vent, l'autre de le choquer quand le vent monte.

Border à fond le hale-bas quand le vent monte

Le raisonnement derrière cette théorie est qu'en bordant le hale-bas, vous courbez la moitié haute du mât. Ceci provoque l'étirement du guindant de la voile et la rend plus plate et moins puissante. Ceci augmente l'efficacité de la voile dans la brise, car il est plus important de réduire sa traînée alors qu'elle produit suffisamment de portance du fait de la force du vent. En ouvrant un peu l'angle de bôme (jusqu'à ce qu'elle soit dans l'angle sous le vent du tableau), le bateau va commencer à planer au près. Quand vous voyez apparaitre un pli dans le guindant, vous bordez le hale-bas pour le faire disparaitre.

L'inconvénient de cette approche est que l'on ferme la chute et que la partie haute de la voile porte. Celle-ci fait plus giter le bateau que la partie basse, à cause du bras de levier, et ceci dégrade le rapport puissance/gite. Border le hale-bas abaisse également la bôme, ce qui complique les virements de bords et risque de vous faire un croche-patte si vous choquez dans une risée (chavirage instantanné).

Choquer le hale-bas quand le vent monte

C'est la théorie opposée. La raison pour laquelle elle marche est que le haut de la voile déverse et réduit le moment de chavirage (et la puissance dans la partie haute). Seuls les 2/3 du bas de la voile vous propulsent, et on a donc un rapport puissance/gite bien meilleur.

L'inconvénient de cette approche est que le tiers haut de la voile peut commencer à fasseyer, ce qui fatigue la voile et provoque la perte de la latte du haut. Cela fait aussi monter la bôme, ce qui rend plus difficile le travail à l'écoute, car vous devez tirer la voile vers le bas en même temps que vers l'intérieur. Vous serez vite crevé.

Ma théorie préférée

Quand le vent monte, je borde le hale-bas jusqu'à ce que la voile soit trop puissante. A ce moment, j'augmente la quête du mât, et ceci jusqu'à ce que la bôme vienne toucher l'arrière des caissons. A partir de là, je commence à choquer le hale-bas tout en continuant à augmenter la quête. L'angle de la bôme reste bon et le dévers augmente en tête. Il faut bien sûr pouvoir régler la quête en cours de navigation (voir photo ci-contre en bas : sur un 505, toutest réglable, y compris l'étai, les haubans et l'étambrai).

Au portant

Le portant est facile. Dès que le vent monte, le hale-bas est votre pédale d'accélérateur. Je le borde jusqu'à ce que la voile soit un peu trop puissante, et là je choque le hale-bas un tout petit peu (pour ouvrir la chute en partie haute). Je règle uniquement au hale-bas en fonction des variations du vent. Essayez cette technique un jour où le vent est établi à 15 noeuds et que vous vous avez un équipier tolérant au trapèze. Vous vous installez sur un bord de largue avec la dérive un peu relevée, passez l'écoute de grand-voile à l'équipier et laissez le jouer avec pendant que vous vous occupez du hale-bas et de la barre. En passant la grande écoute à l'équipier, vous pouvez vous concentrer sur le hale-bas et c'est lui qui porte le chapeau si vous prenez un bain.

Hale-bas de bôme 8:1

Hale-bas classique 8:1 (ce qui signifie que l'effort est divisé par 8 grâce au plan 4 brins sur le palan simple.

Hale-bas poussant

Hale-bas poussant : la barre rigide est fixe côté mât et coulisse sur un rail sur la bôme : quand on rapproche le chariot du mât, on exerce une tension plus forte sur la chute de grand-voile en ouvrant l'angle au point d'amure.

Hale-bas poussant

Cockpit d'un 505, vu au Salon Nautique de Paris 2008. Cliquez sur l'image.

 
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  Hanet Hanet est synonyme de garcette de ris : le hanet est un petit cordage de faible diamètre qui sert à serrer la toile pour éviter qu'elle batte lorsque l'on a pris un ris. Garcettes de ris  
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  Harlé, Philippe

Architecte naval incontournable des années 1960 à 1980, ayant produit beaucoup d'excellents bateaux de croisière. Né en 1931, décédé en 1991.

Arrivé à la voile par les Glénans, chez qui il devient chef de base dans les années 1950 malgré des études en physique-chimie, il est l'un des auteurs principaux de la version initiale de l'incontournable "Cours de Navigation". Il se met à l'architecture navale en 1958 : il dessine les plans de l'Archipel, le bateau de liaison et de ravitaillement des îles Glénan. En 1961 il dessine le Muscadet (6.40 m en contreplaqué), qui ne sera construit que 2 ans plus tard (chez Aubin) quand il quitte les Glénans pour divergence d'opinion (je n'ai pas réussi à trouver sur quoi portait le conflit).

En 1968, il dessine le Sangria, 7.62 m en polyester, qui sera produit à près de 3000 exemplaires par Jeanneau, ce qui reste un nombre énorme pour un bateau de cette taille. Ce succès s'explique par le fait que le Sangria était bon marché et sa taille correspondait à celle du "croiseur côtier" des années 70, quand on n'avait besoin ni d'eau sous pression (a fortiori chaude) ni de réfrigérateur. Un WC à pompe manuelle était déjà un très grand luxe... En 1972, il dessine le Romanée, voilier de voyage à coque en forme en aluminium, qui présente une mise en oeuvre novatrice de ce matériau que l'on utilisait jusque là en tôle plates sur des coques à bouchains, comme le contreplaqué.

Philippe Harlé reste célèbre pour ses bateaux de course-croisière en contreplaqué à bouchains (très) vifs, tels le Muscadet et l'Armagnac, très bons marcheurs, rustiques et bon marché, ainsi que pour ses bateaux en forme en polyester dans le même esprit, mais meilleur marché que bons marcheurs. Ses quelques grands bateaux de course ne feront jamais d'étincelles. Son influence sur la plaisance française fut très importante entre le milieu des années 1960 et les années 1980.

Philippe Harlé

Bouchain vif du Muscadet

 
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  Hauban

Un hauban est un câble tenant latéralement les mâts. Dans les haubans, on distingue le galhauban, qui tient la tête de mât, du bas-hauban qui tient le mât à la hauteur des barres de flèche.

Longitudinalement, le mât est tenu par un ou plusieurs étais sur l'avant, et un ou plusieurs pataras sur l'arrière, ainsi que des bastaques, qui sont des pataras mobiles : elles marchent par paire et sont capelées sur le côté au vent du pont, elles doivent donc être larguées/bordées à chaque virement de bord. On les trouve surtout dans deux cas de figure : soit sur un gréement ancien avec une bôme qui dépasse à l'arrière et interdit donc l'usage d'un pataras fixe, soit sur un gréement fractionné, sur lequel un des focs au moins est capelé plus bas que la tête de mât. Dans ce cas, la bastaque reprend la tension de ce foc.

 

Une partie du haubanage du Pride of Baltimore II  
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  Haussière

La forme moderne a perdu son "H" initial. Il est amusant que le terme anglais, "Hawser" se prononce presque comme cette ancienne forme.

Voir Aussière

Haussiere  
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  Haut-fond

Sommet sous-marin faiblement recouvert et de ce fait dangereux pour la navigation.

Notre image : le S.S.Princess May sur un haut-fond de la côte d'Alaska. Cliquez sur l'image pour plus de détails sur cette étonnante photo.

Le S.S.Princess May sur un haut fond de la côte d'Alaska  
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  Hauturier Navire navigant au long-cours (c'est à dire traversant des océans), par opposition au caboteur, qui se contente de longer la côte, de cap en cap. Hauturier  
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  Herbulot, Jean-Jaques

Architecte naval, l'un des grands artisans du démarrage de la voile de plaisance démocratique de la seconde moitié du 20e siècle en France. Né à Charleville-Mézières en 1909, décédé à Blois, le 22 juillet 1997.

Quatre fois sélectionné olympique français: 1932, Los Angeles (Star) - 1936, Kiel (Yole olympique) -1948, Torquay (Firefly) -1956, Melbourne (5,50 M JI). Etudes d'architecture à l'Ecole des Beaux-Arts. Architecte de la Ville de Paris, dans le 13e arrondissement, et bien sûr architecte naval par passion.

Philippe Viannay, fondateur du Centre Nautique des Glénans, lui demande de dessiner le Cotre des Glénans, puis le Vaurien (1951), et la Caravelle (1952). J.J. Herbulot dessine ensuite le Corsaire (1953), sans doute le plus connu de ses bateaux, puis le Cap Hom et le Cap Corse, la série des As (As de Trèfle, As de Cœur, As de Pique), le Flibustier, le Maraudeur, la Corvette, le Mousquetaire, le Mousquetaire Club... et beaucoup d'autres moins connus, dont le Figaro, lancé par le journal du même nom pour la construction amateur, dernier plan significatif de J.J. Herbulot.

Jean-Jaques Herbulot  
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  Herreshoff, Nat

Nathanael Greene Herreshoff (18481938), est un architecte naval américain fameux, surnommé "le sorcier de Bristol" (petit port du microscopique état américain de Rhode Island). Il a révolutionné l'architecture des voiliers et produit une suite de six defenders victorieux de l'America's Cup de 1893 à 1920. Ses defenders furent les les plus grands, les plus chers et les plus puissants de tous les voiliers à défendre l'America's Cup.

Nat Herreshoff finit ses études d'ingénieur en mécanique au MIT en 1870 (5 ans à peine après la guerre de Sécession) et commença sa carrière chez Corliss, qui produisait des chaudières à vapeur pour la propulsion des navires. Il s'associa avec son frère John, aveugle depuis l'age de 14 ans, pour gérer ensemble la Herreshoff Manufacturing Company, chantier naval qui produisit les premiers torpilleurs pour l'US Navy, ainsi qu'une collection de petits bateaux à moteur. John Brown Herreshof s'occupait de la gestion, et en particulier des calculs de coût et des négociations avec les clients. Nathanael perdit sa licence d'ingénieur en 1888 quand la chaudière de 875 chevaux d'un nouveau vapeur de 42 m explosa au cours de ses essais de vitesse car il avait vissé une soupape de sureté qui s'ouvrait, afin d'atteindre la vistesse souhaitée.

Contraint d'abandonner les machines à vapeur, il se tourna vers le dessin de yachts à voile où il apporta de nombreuses innovations décisives, tant dans le dessin que dans la technique de construction et dans l'accastillage. La Herreshoff Manufacturing Company fut renommée pour ses voiliers, toujours construits à l'envers sur mannequin, afin d'obtenir les bateaux les plus légers possibles.

Nat Herreshoff reste fameux pour Reliance, 44 m de longueur et 1400 m² de voilure, et pour Defender, un peu plus petit avec 37 m et construit en tôle de bronze sous la flottaison, en aluminium au-dessus, sur une armature en fer : inutile de dire qu'il fut immédiatement "mangé" par la corrosion galvanique. Il gagna les régates de la Coupe et fut démantelé au bout de quelques mois.

Parmi les innovations apportées par "Captain Nat" :

  • les quilles à bulbe suspendues sous un aileron
  • Les rails de mât et les coulisseaux de guidant qui permirent de remplacer les cercles de mât et autres systèmes de transfilage
  • la coupe des voile "cross-cut"
  • les mâts creux en profils d'aluminium
  • le catamaran moderne (il prit un brevet pour son Amaryllis de 1876)
  • l'hélice pliante en drapeau
  • le winch à deux vitesses

Ne pas confondre Nathanael G. Herreshoff avec L.F. Herreshoff (Lewis Francis), son fils, né en 1890 et décédé en 1972, qui fut aussi architecte naval (auteur de nombreux yachts et petits bateaux, notamment des canoës et des kayaks), et écrivit quelques ouvrages notables sur son père et l'architecture navale, et travailla pour W. Starling Burgess.

Nathanael Herreshoff en 1898

Nathanael Herreshoff en 1898

Herreshoff montant à bord de Defender en 1895

Herreshoff montant à bord de Defender en 1895

L.F. Herreshoff

L.F. Herreshoff en 1930

 
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  Hiloire

Pièce posée en saillie verticalement sur le pont pour empêcher l'eau d'entrer dans une ouverture, écoutille ou cockpit. Pour ceux qui se posent la question, hiloire est féminin. Hiloire s'écrivait illoire en 1643 et nous vient du néerlandais "sloerie" (qui se prononce slouri et signifie plat bord)... par des chemins détournés !

Sur notre image, on voit clairement l'hiloire entourant le cockpit de Ticonderoga.

Hiloire  
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  Hisser

Selon le dictionnaire : Élever, faire monter (une embarcation, un canot, une voile, un fardeau) à une hauteur déterminée, par traction sur un cordage travaillant sur une poulie ou un palan et actionné soit à la main, soit à l'aide d'un appareil de levage.

Notre image provient des instructions de la Shoshone National Forest, dans l'état du Wyoming, et montre comment, quand on campe dans le parc, accrocher sa nourriture aux arbres pour la mettre hors de portée des ours. Le sac doit être à plus de 3 m du sol et plus de 1.20 m de chacun des deux arbres.

Les instructions accompagnant le schéma précisent :

  • N'essayez jamais de reprendre de la nourriture à un ours. N'approchez jamais un ours ou son petit.
  • Les ours sont actifs nuit et jour. La nuit, et chaque fois que vous quittez votre camp, enlevez toute la nourriture de votre sac et stockez la hors d'atteinte. Les sacs laissés au sol doivent avoir toutes leurs poches ouvertes.
  • Si un ours attrappe votre nourriture, prenez la responsabilité de nettoyer et emballer tous les restes, et prévenez le ranger le plus proche.
L'administration du parc conclut : "Ces précautions aident à réduire le risque de blessure. Néanmoins les confrontations avec les ours sont toujours possibles, même lorsque toutes les précautions sont prises..."
Hisser un sac à dos hors de portée des ours  
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  Hors-bord

Le dictionnaire nous dit : Moteur qui est fixé à l'extérieur du bord, hors de la coque d'une embarcation. Par extension, canot muni d'un moteur hors-bord.

Sur notre image, un petit moteur thermique piqué à une débrousailleuse entraîne la grande roue, et l'utilisateur s'accroche au manche qui porte la manette des gaz. C'est le hors-bord terrestre. Je me demande pourquoi cet engin n'a pas eu le succès qu'il mérite...

Hors-bord  
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  Houari

Désigne la grand-voile aurique très apiquée, dont la corne ou vergue est presque parallèle au mât. Permet de limiter la hauteur du mât et du gréement dormant tout en bénéficiant d'un rendement proche de la voile marconi.

Notre image ci-contre : un "Star" de 1910 avec son énorme grand-voile houari. Le mât fait 5.60 m du pont au réa de tête, la bôme fait juste 1 cm de moins, à 5.59 m et la vergue fait 5.34 m, dont approximativement la moitié dépasse la tête de mât. Le plan de voilure du Star fut changé en sloop bermudien en 1932.

Star à grand-voile houari

On parle de "houari militaire" pour désigner les gréements dans lesquel la vergue est verticale ou presque. Il doit y avoir des nostalgiques de la baïonnette...

Star à grand-voile houari  
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  House-boat Just un prétexte pour montrer l'image ci-contre... House-boat  
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  Hunier

Un hunier est une voile qui se hisse par beau temps au-dessus d'une voile principale de forme similaire.

Sur notre image, la bisquine "La Cancalaise" porte ses huniers et ses huniers volants ou perroquets (appelés "rikikis" sur les bisquines) au dessus de sa misaine et de sa grand-voile. Même l'artimon est surmonté de son hunier !

Cancalaise  
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  Hurluberlu

Encore une invective du capitaine Haddock : l'hurluberlu est la personne qui se comporte d'une façon bizarre, extravagante, inconsidérée.

Hurluberlu est un nom de saint imaginaire créé par Rabelais en 1564 dans son "Cinquiesme Livre".

Hurluberlu  
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  Hybride

Selon le dictionnaire, hybride signifie : "Qui provient du croisement naturel ou artificiel de deux individus d'espèces, de races ou de variétés différentes."

Lorsque l'on parle de kayaks, hybride vient du fait qu'il y a normalement d'un coté les kayaks en contreplaqué cousu-collé et ceux qui sont construits en "strip-planking", c'est à dire en petites lattes collées chant à chant.

L'hybride est un croisement entre les deux espèces : la coque du kayak est en contreplaqué et son pont en petites lattes. L'intérêt d'un tel hybride est de marier le meilleur des deux méthodes de construction : la facilité et la rapidité de construction de la coque en cousu-collé et l'esthétique supérieure du pont en petites lattes, qui est la partie la plus visible du bateau.

Sur notre photo ci-contre, la pont d'un Mill Creek 13 hybride est en cours de stratification sur sa face intérieure, avant d'être collé sur la coque en contreplaqué cousu-collé.

Cliquez pour une image plus grande.  
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Ce glossaire restera en développement : n'hésitez pas à me signaler les termes ou expressions que vous souhaiteriez voir ajoutés à cette liste, ainsi que toute erreur, omission ou tout autre défaut. Son objet est simplement de compenser la nécessité pratique d'employer des termes techniques sans lesquels les explications sont difficiles. J'ai essayé d'y inclure tout le vocabulaire maritime utilisé sur ce site, les termes "usuels" qu'il me semble utile de maîtriser (et finalement, par demande populaire, les étrangetés maritimes...)
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