Arwen Marine
 
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Images des activités en cours à l'atelier

2 mars 2014

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La semaine dernière, nous avions juste fait le collage de la Yole de Chester que nous venions de coudre avec Pierre, Katia et Mattias. Ce lundi, nous poursuivons la construction accompagnée avec Pierre, que l'on aperçoit accroupi à droite, contemplant notre oeuvre commune et rassemblant son énergie pour une nouvelle journée de travail... Nous profitons du soleil pour sortir la yole afin de poncer les joints-congés intérieurs.

 

Les cloisons de cette Yole de Chester sont modifiées par rapport au kit standard, et nous avons découpé une ouverture rectangulaire pour une trappe de même forme dans la cloison arrière et deux trous circulaires dans la cloison avant, pour des trappes rondes de part et d'autre du mât, car cette yole sera gréée, comme celle que l'on aperçoit à l'arrière-plan sur cette image. Cette seconde yole est "standard" à part les modifications requises pour pratiquer la voile : étambrai, pied de mât, puits de dérive et bientôt gouvernail.

 

Comme nous l'avions déjà évoqué, les cloisons avant et arrière de la yole "standard" ont un bord supérieur rectiligne et nettement plus bas pour celle de l'arrière afin de recevoir un siège (voir les lignes de la Yole de Chester). Pierre a demandé les cloisons "sur mesure" visibles ici afin d'augmenter considérablement le volume des deux caissons. En effet, Pierre souhaitait construire un bateau de randonnée à l'aviron (et capable de marcher à la voile, principalement pour les allures portantes) sur la base d'une Yole de Chester, dont il aime l'élégance et les qualités marines. Les grands caissons étanches premettent d'emporter le matériel requis et augmentent les réserves de flottabilité et donc la sécurité.

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Nous profitons ensuite de ce lundi ensoleillé pour poncer les joints sur l'extérieur de la coque.

 

Cette photo met en valeur l'élégance délicate de la coque de la Yole de Chester. Cependant, elle est assez haute et large pour que ses performances soient dignes des "Whitehall" dont elle est inspirée.

 

La légère différence de teinte de l'okoumé met en évidence les joints digitaux des virures de la yole, sur la gauche de l'image.

   

 

   
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Après ce ponçage champêtre, nous rentrons la yole dans la partie chauffée de l'atelier afin de faire les joints sur l'intérieur de la coque, et boucher les trous des sutures. On voit clairement les endroits où nous avons mis de l'époxy "fraîche".

 

La même étape vue sous un autre angle.

 

Pendant que l'époxy des joints intérieurs durcit, Pierre passe une couche d'imprégnations sur la face inférieure des pontages avant et arrière.

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En vue de la stratification intérieure, nous ponçons les nouveaux joints et toute la surface intérieure.

 

Nous sortons la Yole de Chester "standard", à droite sur l'image, pour comparer les deux bateaux.

 

La différence essentielle entre les deux bateaux est à l'arrière : la yole standard n'a qu'un petit caisson d'environ 35 litres sous le siège (invisible sur l'image) alors que celui de la yole de Pierre a une capacité d'envion 180 litres. Notez aussi que la découpe du trou de godille symbolique n'a pas été faite dans le tableau de la yole de Pierre, alors que je l'ai agrandie pour pouvoir l'utiliser réellement sur la yole de gauche.

         
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Vue du caisson arrière de la yole de Pierre.

 

Le volume gagné à l'avant est moins important, de l'ordre de 60 litres tout de même.

 

L'enveloppe extérieure est la même, mais les deux bateaux seront assez différents...

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Nous passons à la stratification : nous avons disposé les pièces de tissu de verre sur la surface intérieure. Les deux trappes sont comme les yeux d'une étrange créature...

 

La même étape vue sous un autre angle.

 

Nous saturons le tissu de verre au rouleau, car la surface très fragmentée par la présence de tous les joints entre les virures est difficile à traiter à la squeegee.

         
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A chaque fois, je suis étonné par ce tissu qui devient transparent lorsqu'il est saturé de résine... Le tissu est assez large pour couvrir les 8 bordés de fond de la yole sur toute sa longueur. Dans le compartiment arrière, nous pourrions couvrir 5 bordés de chaque bord, mais à quoi bon (à part ajouter du poids). Nous allons donc saturer le tissu sur le bordé 4 tribord, et terminer symétriquement sur bâbord.

 

Nous couperons les étroits triangles de tissu que nous ne saturons pas aux quatre coins du compartiment central dès que nous aurons terminé l'application. On aperçoit au premier plan à droite une partie du tissu couvrant le bordé bâbord dans le compartiment avant.

 

Le lendemain, nous ponçons (encore) la surface intérieure après avoir passé une seconde couche d'époxy sur l'ensemble de la surface intérieure. Nous installons aussi un longeron sur l'axe de chacun des deux caissons afin de faciliter le cintrage des pontages.

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Nous avons découpé un "guide de rabotage" pour définir l'angle à donner aux serres partielles que nous avons collées sur les cotés intérieurs du haut des carreaux à l'intérieur des caissons. En effet, nous avons besoin d'une surface de collage sur tout le pourtour des caissons.

 

Et voila ce que ça donne à l'arrière.

 

Essayage du pontage, cintré grâce à deux sangles. Et oui, c'est bien une poussière sur l'objectif, ce qui veut dire qu'il y a un peu de soleil !

         
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Le pontage arrière en place permet de visualiser l'importance du volume de ce caisson.

 

Nous avons passé un bon moment à nous interroger sur la découpe sinusoïdale du rebord du pontage, qui parait harmonieuse sur le pontage avant mais étrange sur le caisson arrière...

 

Essayage du pontage avant.

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J'ai pris cette image pour contrôler la façon dont le pontage avant vient reposer sur le longeron qui relie le milieu de la cloison au milieu de la guirlande. Elle nous a permis de conclure qu'il fallait que cette pièce ait une arête rectiligne, au lieu de tenter de suivre le profil de la tonture.

 

Ponçage final de la surface intérieure des caissons.

 

Nous avons réinstallé les deux membrures, les avons de nouveau cousues puis collées grâce à de bons gros joints-congés.

         
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La même étape vue sous un autre angle.

 

Nous enchaînons avec le collage des cales des serres bauquières et les courbes dans les quatre angles de la section centrale de la yole. La cale en "U" que l'on aperçoit sur la cloison avant est le renfort d'étambrai, car nous installerons un gréement auxilliaire sur la Yole de Chester de Pierre.

 

La serre sur cales a pour but de rigidifier la partie centrale de la Yole de Chester (en donnant plus de bras de levier à la serre que si elle était directement collée sur la face intérieure du carreau) pour reprendre les efforts de torsion qui résulteront de la pression du vent dans le gréement auquel s'opposera le poids de l'équipage.

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Gros plan sur la cloison avant, avec l'étambrai, le pied de mât et les deux courbes. Les serres bauquières viendront reposer dans les encoches sur l'arrière des courbes.

 

Vue sur la cloison arrière et ses courbes.

 

L'étambrai est vissé et collé sur la cloison, et renforcé par un joint-congé en-dessous. Le pontage avant va venir le recouvrir et diffuser les efforts sur l'ensemble de la structure de la proue.

         
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Pierre est occupé à finir de régler les presses et les pinces qui tiennent la serre bauquière en place sur les cales en attendant que l'époxy durcisse.

 

Dernier essayage "à sec" des pontages avant et arrière. Les sangles à cliquet font merveille pour cintrer le contreplaqué de 6 mm.

 

Ces deux pontages cintrés modifient l'aspect de la Yole de Chester et doublent approximativement le volume des caissons étanches du bateau standard.

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Pierre vient de passer une dernière couche d'époxy claire sur toute la surface intérieure des deux caissons, ainsi que sous les pontages avant et arrière, et le voici maintenant occupé à finir de "tartiner" toutes les surfaces de contact d'époxy chargée à la consistance de la crème de marrons.

 

Nous avons remonté les pontages et les avons cintrés en place grâces aux sangles à cliquet, et avons ensuite marqué pour des vis temporaires afin de presser le mieux possible les cotés des pontages sur les serres internes des caissons.

 

Pierre fixe les vis, avec une cale en contreplaqué sous chaque tête de vis afin de marquer le moins possible la surface des pontages. Après durcissement de l'époxy de collage, nous enlèverons les vis, puis nous boucherons ces trous à l'époxy chargée, repercerons et tamponnerons tous ces trous.

         
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Cette photo est la réponse à la question "Mais bon sang, comment font-ils pour s'assurer que les vis tomberont bien dans la serre bauquière ?" Ce trusquin artisanal prend appui sur le carreau à 20 mm sous le livet, et son "bec" est plus long de 15 mm, ce qui assure que le trait fera "tomber" les vis à 9 mm du bord intérieur du carreau (car vous vous souvenez que toutes les virures de la Yole de Chester font 6 mm d'épaisseur, bien sûr), quel que soit le porte-à-faux du pontage sur le coté.

 

Cette vue de l'intérieur du caisson avant montre que nous aurions pu mettre une couche d'époxy chargée un peu plus épaisse sur la guirlande car on voit un petit "manque" à cet endroit. Aucune inquiétude pour le collage cependant, car la couche était largement suffisante pour la zone de contact, sur le contour de la guirlande.

 

Le lendemain, Pierre est retourné "au bureau" et j'ai enlevé les pinces et les presses du collage des serres bauquières de sa Yole de Chester, ainsi que les sangles des pontages, mais je laisse les vis encore un jour ou deux pour laisser durcir un peu plus l'époxy (il faut une semaine à 20°C pour que le durcissement soit terminé). J'ai repris le travail sur la Prame d'Eastport : je viens de coller le premier pli des listons.

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Cette photo d'une Yole de Chester équipée du gréement standard du Skerry avec sa voile de 5.10 m2 à livarde montre que nous ne sommes pas les premiers à gréer la yole. C'est John C. Harris, son architecte (et patron de Chesapeake Light Craft, dont Arwen Marine est l'agent pour la France) qui est à la barre. La photo date de 2007, lorsque John a lui-même testé une yole gréée.

 

J'ai rapporté Gandalf à l'atelier : c'est un peu encombré avec quatre bateaux "dehors" et deux "dedans", sous la mezzanine. Du coup, je me décide à mettre en vente le Skerry et le Silmaril, qui seront disponibles tous deux après le Salon de la Plaisance d'Aix-les-Bains, début avril.

 

Plus que 8 semaines avant notre rassemblement au Lac d'Orient fin avril. J'en profite pour rappeler que si vous n'avez pas (encore) de bateau, vous pouvez tout de même vous joindre à nous, pour deux heures aussi bien que pour deux jours, afin de "voir à quoi ça ressemble en vrai", discuter avec des constructeurs-propriétaires et embarquer sur l'un ou l'autre des bateaux présents, à la discrétion de leur skipper, bien sûr.

         
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Tous ces superbes bateaux sont des kits de bateaux en bois à construire soi-même selon la technique du « cousu-collé », utilisant du contreplaqué, de la résine époxy et de la fibre de verre. Construire son bateau soi-même procure beaucoup de plaisir et une grande fierté. Démarrer à partir d’un kit vous facilite la tâche  : vous n’avez pas à vous soucier de trouver vous-même tous les éléments : contreplaqué, bois, résine époxy, tissu de verre, etc. Tout est "dans la boite", comme une maquette géante. Le fait que les pièces soient déjà découpées vous évite l’angoisse de l’erreur et une partie assez ingrate au début du projet. Vous hésitez à vous lancer seul : venez à notre atelier pour une "construction accompagnée". Si vous cherchez plutôt un bateau "tout fait", nous pouvons construire pour vous chacun de ces bateaux : demandez nous un devis pour votre bateau "barre en main" !

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