Arwen Marine
 
Accueil Les Nouvelles Nos Bateaux L'Entreprise Le Glossaire
Plan du site Recherche sur le site Nous ecrire
Nouvelles précédentes Trouver une page par date Retour vers le futur
Images des activités en cours à l'atelier

14/02/22

Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Dans notre dernier épisode, nous avions re-suturé en place les cloisons et la membrure centrale de la Prame d'Easport. J'ai ensuite collé en place le puits de dérive. On commence par un montage "à sec" : le puits est fixé par deux vis à travers la sole et une à travers la membrure centrale. On démonte, on encolle tous les chants, on remonte et on termine en faisant les joints-congés dans tous les angles.

 

En parallèle, je colle les scarfs des quatre lattes que je vais utiliser pour le liston et la serre sur cales de la Yole de Chester.

 

Je profite de quelques heures de soleil pour sortir faire tout plein de poussière et de copeaux dehors : j'ai préparé 42 cales pour la serre sur cales de la Yole de Chester, j'ai "fini" son puits de dérive et le pied de mât de la Prame d'Eastport.

    Cliquez sur les photos pour les voir en grand    
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

J'ai profité du beau temps de ce dimanche pour couper les extrémités des bordés de la prame autour de la marotte et du tableau.

 

 

Je viens de faire un premier montage "à sec" (sans colle) du pied de mât de la Prame d'Eastport. Le bout de tasseau tenu avec deux pinces sur la cloison avant appuie sur le pied de mât et m'a permis de le visser sans assistant pour le tenir en place.

 

Et le voici démonté, encollé et remonté. J'ai fait de petits joints-congés sur toute sa périphérie. Notez le contraste entre le dessus du pied de mât, en contreplaqué d'okoumé fraichement couvert d'époxy "claire" et la cloison, du même métal, également enduite d'époxy, mais poncée en attendant sa seconde couche, comme l'essentiel de la surface intérieure de la prame.

   

 

   
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

J'ai également fait des retouches sur les joints du siège arrière de la Yole de Chester, car ils étaient un peu concaves. On voit là aussi la différence entre l'aspect "mouillé" de l'époxy fraîche et l'aspect mat de l'époxy poncée.

 

Sur la prame, j'ai aussi bouché les petites fentes entre le tableau arrière et les extrémités des bordés et fait des retouches d'époxy claire aux endroit que j'avais poncés un peu fort, comme les poignées et le haut du tableau.

 

Retour sur la Yole de Chester pour le montage du puits de dérive. J'ai tendu un cordeau pour matérialiser l'axe de la coque, et j'ai également vissé un tasseau transversal sur l'avant du puits de dérive afin de m'assurer que le puits soit à la fois dans l'axe et vertical.

    Cliquez sur les photos pour les voir en grand    
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Après le premier montage "à sec", j'ai tout démonté, encollé le fond du puits de dérive et tout remonté, avec trois vis : deux verticales à travers le joint de la ligne de quille et une horizontale à travers la membrure avant. Je fais ensuite des joints-congés à grand rayon entre le pied du puits et les bordés de fond. Notez les bâtons d'eskimo (aka "abaisse-langue adulte") qui me permettent de caler la traverse de part et d'autre. Celle-ci sera bientôt remplacée par un siège transversal en contreplaqué.

 

Dans la foulée, je colle les listons. Le bidon de 10 litres m'a servi à appuyer le puits de dérive afin de visser les vis verticales sans que le puits se sauve. Il a ensuite contribué à éviter que la coque ne chavire sous le poids des presses pendant que je fixais le liston tribord, avant de passer au liston bâbord.

 

On aperçoit au premier plan les tampons que j'ai placés par-dessus les vis des extrémités avant des listons. J'ai procédé de même à l'extrémité arrière.

         
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

J'utilise cet hiver un durcisseur rapide et en plus je préchauffe résine et durcisseur (en les plaçant dans le fllux d'air de l'un de mes radiateurs soufflants) : ça n'a pas loupé cet après-midi, j'ai du jeter 120 ml d'époxy qui avait démarré dans le pot au bout d'une dizaine de minutes...

 

Collage du puits de dérive : les bâtons d'eskimo ratrappent le jeu à chaque extrémité du tasseau de centrage en poussant sur le bordé de chaque bord afin de centrer le tasseau et donc le puits de dérive.

 

Après le durcissement de l'époxy du gros joint-congé au pied du puits de dérive, j'ai fait un petit ponçage et je découpe le banc qui tiendra le puits de dérive sur l'avant.

    Cliquez sur les photos pour les voir en grand    
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Je me prépare à coller les sièges de la Prame d'Eastport : je viens de passer une couche d'époxy sur la face inférieure des sièges et sur toute la surface intérieure des caissons avant et arrière.

 

Je reviens sur la Yole de Chester pour coller les cales sur lesquelles je collerai la serre. Le plus long est de calculer leur emplacement.

 

Tous les sièges de la Prame d'Eastport sont collés . J'ai fait un premier montage "à sec" sans colle : impeccable. Par contre, lorsque j'ai encollé les surfaces de contact, j'ai été surpris de constater que les sièges avant et arrière glissaient vers le milieu de la prame, du fait de leur inclinaison et du pouvoir lubrifiant de l'époxy fraîche...

         
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Ouf, toutes les cales sont collées ! Ca a été si long que j'ai du jeter et remixer de l'époxy deux fois pendant l'opération.

 

Le lendemain, j'ai sorti la Yole de Chester afin de faire l'essayage de la petite misaine au tiers de 3.20 m2 que j'avais testée sur le Doris 12, lorsque je l'avais construit en version voile.

 

Voici une autre Yole de Chester : c'est celle que je vais construire avec Pierre en construction accompagnée. Ce sera d'ailleurs la neuvième Yole de Chester que je construis. A la demande de Pierre, le kit a été assez sérieusement modifié afin d'augmenter le volume des compartiments étanches avant et arrière en les faisant monter jusqu'en haut du carreau et en les dotant d'un arrondi (rayon de 120 cm) qui donnera un fort bouge au pontage des caissons.

    Cliquez sur les photos pour les voir en grand    
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Nous avons fait les collages préliminaires : à gauche, on aperçoit les deux épaisseurs (CP de 9 mm) de l'aileron, sur la table au centre, ce sont les cloisons des caissons (avant avec les deux découpes pour des trappes rondes de 8 pouces, arrière avec une découpe pour une trappe rectangulaire, puis c'est le tableau arrière, et les deux membrures assemblées. A droite, nous collons les joints digitaux des virures sous le magnifique duvet à fleurs, qui maintient ces collages à 36° afin d'activer le durcissement de l'époxy de ces collages, car nous devons faire deux "fournées" pour les six paires de virures.

 

Le lendemain, nous avons poncé le collage des joints digitaux sur toutes les virures afin d'éliminer les excédents d'époxy chargée en surface, et nous passons une couche d'imprégnation époxy sur leur face intérieure. Toute la structure (cloisons, membrures et tableau) reçoit aussi une couche d'imprégnation sur les deux faces.

 

Le lendemain, le soleil est de la partie et nous pouvons sortir la grande table pour poncer en plein air et en pleine lumière cette première couche d'époxy.

         
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Katia et Mattias sont venus prêter main forte à Pierre et moi pour les deux premières journées de la construction proprement dite. Nous commençons par coudre ensemble les deux virures 1 sur la ligne de quille.

 

Nous avons posé le portique de couture sur le chariot afin de pouvoir déplacer facilement l'ensemble en fonction de la météo et de l'heure. Les deux virures 1 cousues ensemble sont posées sur le portique, face extérieure vers le haut, et nous cousons la virure 2 tribord. Nous avons passé une sangle autour des deux virures 1 à chaque extrémité du portique afin d'éviter que notre début de coque (ne) tombe au cours de la couture.
J'en profite pour vous faire faire profiter d'une petite leçon de grammaire, car je ne savais plus si je devais mettre un "ne" après "éviter" : je sais maintenant (de nouveau) que c'est un "ne" explétif. Sa présence n'est pas obligatoire et il n'a pas de sens négatif, contrairement à la négation "ne pas".

 

Au premier plan, on aperçoit les pièces transversales (cloisons, membrures et tableau) et les virures en attente posées sur l'autre Yole de Chester.

    Cliquez sur les photos pour les voir en grand    
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Couture de la virure 2 bâbord : on voit l'utilité des deux sangles : la coque ne tiendrait pas sans cette fixation qui reste assez souple pour laisser un peu de liberté de mouvement.

 

Après avoir cousu les virures 3 et 4, nous rentrons dans la partie chauffable de l'atelier pour poursuivre avec les deux dermières paires. Nous installons des béquilles latérales afin de soutenir les cotés de la coque et ainsi faciliter la couture, car la coque prend son volume.

 

Ca y est, les six paires de virures sont cousues et nous fermons l'étrave en suturant ensemble l'extrémité avant de chaque paire de virures. Cette phase est un peu délicate car il faut à la fois de la force pour amener les extrémités des virures ensemble et beaucoup d'attention afin d'obtenir une étrave "droite". C'est un gros avantage de disposer de quatre paires de mains pour cette opération...

    Cliquez sur les photos pour les voir en grand    
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Nous passons ensuite à la couture du tableau arrière, qui vient s'insérer à l'intérieur de l'extrémité arrière des virures.

 

Là aussi, l'opération est plus facile lorsque l'on dispose de beaucoup de mains afin de positionner chacune des extrémités des virures sur sa "facette" du tableau. Pierre a pris position sous la coque et passe les sutures à travers le tableau et les virures tandis que Katia et Mattias positionnent tour à tour chaque virure sur sa facette.

 

Victoire (ou presque) ! On commence par suturer la pointe du tableau, de part et d'autre la ligne de quille, puis on suture le haut des virures 6 aux angles du tableau, ce que l'on voit sur la photo précédente. Ensuite, on suture les virures 1, 2, 6, 5, 4 et 3. Il faut un peu batailler pour que chaque virure vienne exactement en position afin de laisser place à ses voisines.

    Cliquez sur les photos pour les voir en grand    
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

La forme de la coque est maintenant très proche de celle que l'architecte a dessiné, et nous retendons une à une chacune des quelque 330 sutures longitudinales.

 

Nous mettons la coque à l'endroit afin de suturer en place la structure transversale intérieure.

 

La cloison avant est juste positionnée à son emplacement approximatif, et nous allons commencer par visser temporairement la guirlande afin d'ouvrir l'étrave à l'angle correct.

    Cliquez sur les photos pour les voir en grand    
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Nous positionnons la cloison avant, traçons et perçons pour les sutures en vérifiant l'orthogonalité par rapport à l'axe de la coque et la verticalité. Une fois qu'elle est suturée en place, nous utilisons les trois éléments de plancher afin de positionner et suturer tour à tour chacune des membrures et la cloison arrière.

 

Cadrage audacieux à travers l'une des deux ouvertures des trappes rondes de la cloison avant.

 

Sur la Yole de Chester standard, les cloisons avant et arrière ont un bord supérieur rectiligne et nettement plus bas pour celle de l'arrière afin de recevoir un siège. Comme je l'ai déjà évoqué plus haut, Pierre souhaite partir en randonnée avec son bateau et a donc demandé des cloisons spéciales afin de disposer de plus de volume dans les compartiments étanches avant et arrière pour la sécurité et le stockage du matériel. Nous fixerons un pontage également modifié pour se cintrer sur ces cloisons.

    Cliquez sur les photos pour les voir en grand    
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Vue de la proue : nous avons posé le bas du brion afin de pouvoir appuyer pour réduite les fentes entre les virures sur l'étrave. Les cales en contreplaqué évitent que les vis temporaires de fixation de la guirlande abîment trop le haut du carreau (j'aurais pu mettre un "ne" explétif, mais j'ai réussi à me contrôler).

 

Le moment est venu de passer au "collé" de "cousu-collé" ! Sur cette image, Mattias dépose à la seringue un gros cordon d'époxy chargée à la consistance de la crème de marrons dans l'étrave. En effet, nous commençons par coller l'étrave, le tableau et les deux cloisons, seulement sur leur face intérieure.

 

Nous retournons ensuite la coque sur des tréteaux que nous avons soigneusement calés afin d'en assurer l'horizontalité et passons au collage des virures.

    Cliquez sur les photos pour les voir en grand    
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Nous utilisons une époxy un peu plus fluide que celle des joints-congés de l'intérieur afin qu'elle coule au fond des joints.

 

L'époxy est déposée à la seringue, puis lissée à la cuiller ou au bâton d'eskimo, afin de la pousser au fond des joints, et l'excédent est raclé pour être recyclé dans les joints suivants.

 

La présence des sutures est gênante pour cette opération et les joints devront être "nettoyés" après durcissement de l'époxy. Les ergots causés par la présence des sutures seront éliminés et les joints seront poncés avant d'être refaits.

    Cliquez sur les photos pour les voir en grand    
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Nous continuons les trois opérations de collage : dépose de l'époxy chargée, lissage du joint, puis raclage de l'excédent jusqu'à ce que les onze joints soient terminés.

 

A lire dans le Chasse-Marée n° 257 qui vient de sortir : un article sur le Silmaril en baie de Somme ! Voir aussi notre propre page de "news" sur cette navigation, qui était la seconde sortie du Silmaril.

 

Il reste moins de 9 semaines avant notre rassemblement au Lac d'Orient fin avril : nous en sommes à 19 bateaux inscrits, n'attendez plus pour vous inscrire car le nombre de places est limité !

    Cliquez sur les photos pour les voir en grand    
Nouvelles précédentes Trouver une page par date Retour vers le futur

Tous ces superbes bateaux sont des kits de bateaux en bois à construire soi-même selon la technique du « cousu-collé », utilisant du contreplaqué, de la résine époxy et de la fibre de verre. Construire son bateau soi-même procure beaucoup de plaisir et une grande fierté. Démarrer à partir d’un kit vous facilite la tâche  : vous n’avez pas à vous soucier de trouver vous-même tous les éléments : contreplaqué, bois, résine époxy, tissu de verre, etc. Tout est "dans la boite", comme une maquette géante. Le fait que les pièces soient déjà découpées vous évite l’angoisse de l’erreur et une partie assez ingrate au début du projet. Vous hésitez à vous lancer seul : venez à notre atelier pour une "construction accompagnée". Si vous cherchez plutôt un bateau "tout fait", nous pouvons construire pour vous chacun de ces bateaux : demandez nous un devis pour votre bateau "barre en main" !

Haut de page   Retour   Glossaire
Copyright © Arwen Marine Emmanuel Conrath 2014 www.arwenmarine.com