Arwen Marine
 
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Images des activités en cours à l'atelier

12/10/07

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Suite de la construction du Youyou : je viens de monter à sec (visser sans coller) les filoirs qui serviront à amarrer les extrémités du gros cordage de défense périphérique. Le trou vertical recevra le transfilage de fixation du gros cordage et le trou horizontal contient la vis et sera bouché par un tapon du même bois.

 

Et voila le même après collage. Le tapon est trempé dans l'époxy et rentré au maillet. Quand l'époxy aura durci, je scierai le bout du tapon qui dépasse et poncerai l'ensemble pour qu'il soit presque invisible. La vis est logée dans un trou de plus petit diamètre au fond du trou du tapon, qui est lui percé au diamètre de la tête de la vis. C'est un métier. En tout, il y a 11 tapons sur le Youyou : 4 dans les listons principaux (1 à chaque extrémité), 4 dans les listons secondaires, 1 dans le banc central et 2 dans les filoirs.

 

Je passe à la stratification de l'extérieur de la coque. Celle stratification couvre la même zone que celle de l'intérieur : les 4 bordés de fond.

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J'ai pris l'habitude de stratifier à la squeegee, c'est à dire que je verse l'époxy en flaque sur le tissu de verre, et je l'étale et la fais pénétrer avec la raclette. Récemment, j'utilise de plus en plus un petit rouleau pour déposer et distribuer la résine sur le tissu. C'est un peu plus délicat au début, car le tissu adhère plus sur le manchon que sur le bois. Mais dès qu'il est assez mouillé de résine, il colle plus au contrepllaqué et tout rentre dans l'ordre. L'intérêt du rouleau est que l'on a moins de résine qui coule hors de la zone à stratifier, et que la saturation est plus régulière.

 

Une fois que toute la surface est saturée, je coupe l'excédent de tissu de verre au cutter sur le joint entre les bordés 2 et 3 de chaque coté, et avec des ciseaux le long du tableau arrière. Je recouperai au cutter au ras des extrémités des bordés quand l'époxy aura durci.

 

J'ai ajouté une bande de tissu de verre sur l'étrave, en couvrant largement le brion. On aperçoit d'ailleurs un petit coin de fibre de verre non saturée sur l'extrémité avant du liston secondaire, que je couperai plus tard. Dans la foulée, j'ai repassé une couche d'époxy sur toute la surface extérieure.

         
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Un de mes rares confrères sur le créneau des petits bateaux en kit m'a dit qu'il n'aime pas l'aspect de l'okoumé verni et ne vernit ses bateaux que quand le client lui tord le bras... J'ai un peu de mal à partager cette opinion, car j'adore la couleur chaude de miel ambré du whis... euh de l'okoumé et le dessin de ce bois déroulé est souvent suffisamment complexe et donc décoratif, comme sur le tableau, mal éclairé sur cette image. Par contre, il est vrai que c'est plus joli si on peut faire contraster l'okoumé verni avec des surfaces peintes, ce qui sera le cas pour ce Youyou.

 

J'ai sorti le Youyou pour ouvrir le bas du puits de dérive à la scie sauteuse et à la défonceuse : opération qui salit un peu et pour laquelle il vaut mieux être bien éclairé... Au passage cette photo montre que j'ai poncé à travers deux plis du contreplaqué des bordés 1 au brion et un pli des bordés 2 en haut du brion. En effet, le trévire est assez fort sur ces bordés à l'arrivée sur le brion et l'étrave, et il est difficile de les amener totalement en position idéale. La ponceuse à bande m'a permis de les ramener à niveau. Cette approche n'est bien sur possible que si cette zone est destinée à être cachée sous la peinture.

 

Voilà l'ouverture du puits de dérive après le passage de la scie sauteuse, de la défonceuse, et un coup de papier de verre pour casser l'arête des bordés sur le pourtour. La défonceuse est utilisée avec avec une fraise droite à guide : le guide (un cercle métallique monté au bout haut ou bas de la fraise et muni d'un roulement à billes) s'appuie sur la paroi intérieure du puits à l'intérieur de l'ouverture et guide la coupe de la fraise sur la tranche des bordés. La difficulté est de tenir la défonceuse parallèle à l'axe du puits de dérive pendant la coupe, car il n'y a pas de surface orthogonale pour appuyer sa semelle, les bordés de fond formant un "V" très ouvert à cet endroit. C'est plus facile quand le puits sort à travers une sole, évidemment !

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Après un ponçage complet de l'intérieur et un bon dépoussièrage, je passe une dernière couche d'époxy sur toute la surface intérieure.

 

J'ai retourné le Youyou pour coller l'aileron. Un gros joint-congé de part et d'autre renforce ce collage. De plus, ces joints-congés seront "armés" de fibre de verre pour les rendre encore plus costauds. J'avais vissé-collé une latte de sapelli sous l'aileron avant de l'installer sur la coque. Lorsque l'on n'ajoute pas de bande-molle sous un aileron, c'est cette latte qui sera en contact, parfois intime, avec les cailloux et la vase de nos grèves. Les anglo-saxons l'appellent "wormshoe", que l'on peut traduire "semelle à vers" car la face inférieure de ce morceau de bois est impossible à peindre sur les gros bateaux et donc sujet aux infestations des parasites xylophages.

 

J'ai stratifié une bande de fibre de verre de 5 cm de large sur tout le pourtour de l'ouverture du puits de dérive afin de renforcer l'arête. On aperçoit à l'arrière-plan à gauche le nable en plastique blanc que je viens de coller. Ce nable permettra d'évacuer l'eau de pluie qui tomberait dans le Youyou lorsqu'il sera suspendu dans ses bossoirs, par exemple.

         
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En parallèle de la fin de la construction du Youyou, j'ouvre un kit de Skerry que je vais construire très prochainement. On voit au premier plan les joints-puzzle qui remplacent dorénavant les scarfs sur ce kit. Ce type de joint est préféré au scarf par les clients car il est plus facile à coller : il suffit d'emboiter les "doigts" des deux demi-bordés après avoir enduit les chants d'époxy. La seule précaution à prendre est de vérifier que les "doigts" soient bien de niveau lors du collage.

 

Je viens de passer une couche d'imprégnation époxy sur toutes les pièces du kit du Skerry autres que les bordés et la sole, dont je n'ai pas terminé de coller les joints-puzzle. On aperçoit d'ailleurs les deux bordés 3 sur la table de collage à l'arrière-plan à droite. J'ai utilisé le maillet pour tapoter les "doigts" afin de les mettre de niveau. On voit que j'ai stratifié une bande de fibre de verre d'une douzaine de cm de large par dessus les joints afin de les renforcer. Cette photo aide à comprendre la légèreté de la coque du Skerry : le nombre d'éléments de structure et leur taille (et donc leur poids) sont limités au minimum nécessaire. Simple et élégant...

 

Je passe aussi une couche d'imprégnation sur la face intérieure des bordés et de la sole du Skerry. La sole est en CP marine okoumé de 9 mm, comme toutes les pièces de structure (sauf les guirlandes qui sont en 18 mm), et les bordés sont en 6 mm. Une stratification sur les deux faces du bas de la coque (sole et bordés 1) renforcera considérablement l'ensemble.

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Jérôme vient de commencer près de Lyon la construction de son Skerry en partant des plans, et il a créé un blog pour raconter son projet. Voir le blog de Jérôme. Je palis d'envie devant ses superbes tréteaux...

 

Christophe nous envoie une photo du début du lattage de son Wood Duck 12 Hybride. Christophe a nommé cette image "le canard a une âme"... Car la latte centrale du pont d'un pont est parfois appelée l'âme.

 

J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle, à cause de Bernard Ficatier, à gauche sur l'image. La bonne, c'est que la Semaine du Golfe accueille du 6 au 12 mai 2013 une seconde édition de "Je construis mon bateau" (voir notre compte-rendu de la première édition des Tonnerres de Brest 2012) et que vous pourrez donc venir y construire avec moi votre Skerry, Prame d'Eastport, Youyou, Passage Maker Dinghy ou tout autre bateau de la gamme Arwen Marine (à l'exception peut-être du PocketShip). La mauvaise est que du coup je ne pourrai pas naviguer en compagnie de La Marie Pupuce et de Piff, les deux seuls Skerry inscrits à ce jour (que font tous les autres?) Lire l'actu de la Semaine du Golfe.

         
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Tous ces superbes bateaux sont des kits de bateaux en bois à construire soi-même selon la technique du « cousu-collé », utilisant du contreplaqué, de la résine époxy et de la fibre de verre. Construire son bateau soi-même procure beaucoup de plaisir et une grande fierté. Démarrer à partir d’un kit vous facilite la tâche  : vous n’avez pas à vous soucier de trouver vous-même tous les éléments : contreplaqué, bois, résine époxy, tissu de verre, etc. Tout est "dans la boite", comme une maquette géante. Le fait que les pièces soient déjà découpées vous évite l’angoisse de l’erreur et une partie assez ingrate au début du projet. Vous hésitez à vous lancer seul : venez à notre atelier pour une "construction accompagnée". Si vous cherchez plutôt un bateau "tout fait", nous pouvons construire pour vous chacun de ces bateaux : demandez nous un devis pour votre bateau "barre en main" !

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