Arwen Marine
 
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Images des activités en cours à l'atelier

12/02/05

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Les conditions météorologiques me conduisent cette semaine à vous proposer l'image réconfortante d'un bon feu de cheminée. "Enjoy", comme on dit à Alert, dans l'ile d'Ellesmere, territoire de Nunavut au Canada, qui est sans doute le lieu habité en permanence le plus proche du pôle nord (835 km)...

 

Vous noterez d'ailleurs que je tire profit les conseils photographiques studieusement révisés grâce à l'image précédente... J'utilise un tépied et le retardateur de mon appareil afin d'allonger le temps de pose et de réduire l'ouverture et l'ISO. Non, ce n'est pas le retardateur qui allonge le temps de pose, c'est pour déclencher sans faire bouger l'appareil en appuyant sur le bouton. J'ai sorti le Grand Skerry et m'aprête à le retourner afin de faire le collage principal sur l'extérieur de la coque...

 

Cette photo prise quelques instants plus tard montre que j'avais sous-estimé les efforts... La patte d'oie, nécessairement assez plate du fait de la faible hauteur sous la ferme, tire trop fort horizontalement et elle vient d'arracher la cloison avant. Comme celle de l'arrière, elle était juste collée et je n'avais pas encore fait les joints-congés de part et d'autre, ni ne les avais "armés" de fibre de verre, comme j'ai prévu de le faire...

         
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C'est le genre de test que l'on hésite normalement un peu à faire en "live". Après seulement une vingtaine d'heures de durcissement dans des conditions de température pas trop bonnes (je ne chauffe pas assez), l'époxy chargée de ce collage a tout de même tenu bon, et c'est le pli extérieur du contreplaqué qui s'est arraché.

 

Vue aérienne montrant le joint d'époxy chargée sur le bordé, seul vestige d'une cloison antique qui occupa jadis cet emplacement.

 

Programme du reste de cette journée : élimination par grattage-ponçage (on peut aussi mettre les dents) de ce joint. Tirons maintenant un voile pudique sur cet incident. J'ai donc recoupé une nouvelle cloison que j'ai cousue en place, j'ai fait une imprégnation locale et j'ai cette fois-ci fait les joints-congés des deux cotés des deux cloisons.

         
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Dans la foulée je coupe les guirlandes avant et arrière. Notez que j'ai incliné le sabot de ma scie sauteuse afin de couper en biais pour que le bord des pièces s'adapte à l'angle que fait le bordé dans les extrémités. J'ai percé les trous (et arrondi leur bord supérieur et inférieur à la défonceuse) avant de faire la découpe. On voit très bien sur la grande version de cette image que j'ai tatonné pour trouver le bon tracé pour le bord interne de ces guirlandes.

 

Et je perce un trou d'amarrage à travers la guirlande arrère du Skerry "normal". L'intérêt de cette image n'est pas dans l'abondance de sciure de bois rouge (contreplaqué sapelli) mais dans la présence du "martyr" (bout de sapin sous la guirlande) et des deux presses qui tiennent fermement la guirlande sur le martyr. C'est la seule façon d'éviter d'exploser le bois en sortie de perçage.

 

Le lendemain, j'ai réédité la manoeuvre de retournement avec plus de succès grâce à l'assistance d'un voisin d'atelier. C'est ce second point qui fait la différence, car la coque n'a aucune envie de se mettre verticale sur la tranche lorsqu'elle est suspendue, elle reste à 70° à peu près, et il faut donc bloquer les béquilles au sol (revoir la photo 2) et forcer la coque à pivoter en la poussant pour pouvoir la faire redescendre sur l'autre face.

         
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Cette coque est aussi fine en grand qu'en petit, question d'angle de vue, si vous vous rappelez la photo de la proue des deux Skerry de la semaine dernière.

 

La sole ne fait qu'une soixantaine de centimètres de large au bau maximum, et la carène s'ouvre un peu à la flottaison puis plus franchement quelques centimètres au-dessus de celle-ci, pour atteindre 1.65 m au liston. Ceci explique à la fois l'aisance à la l'aviron du Skerry et sa raideur à la toile, qui requiert un peu de gîte pour se manifester, car la coque doit prendre quelques degrés pour s'appuyer franchement.

 

Le revers de cette finesse est la faible portance sur l'arrière, ici à droite au premier plan, qui interdit virtuellement au Skerry de planer. On doit cependant arriver à le faire surfer si les conditions sont réunies (à suivre !)

         
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En parallèle je prépare le puits de dérive du Skerry "normal" : j'ai déja collé la veille les "jambes" du puits de dérive sur l'une de ses joues (à droite) et je viens de tartiner un mélange époxy-charge de la consistance du ketchup...

 

Et voila. J'avais commencé par passer une couche d'imprégnation à l'époxy "claire" sur la face extérieure des joues, ce qui fait que mon mélange d'époxy chargée ne tachera pas le contreplaqué : un petit ponçage effacera toutes ces traces.

 

Cette photo devrait s'appeler "l'engrenage" ! En effet, j'avais prévu de passer une couche d'imprégnation sur le carreau, au cas où je souhaiterais le vernir, jusque là tout va bien.

         
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Après cette imprégnation incontrôlable, j'ai rempli d'époxy chargée tous les joints entre les panneaux, et j'ai donc ajouté un colorant "acajou" à la charge afin d'obtenir un mélange de teinte tirant plus vers le brun-rouge, proche du makoré, que le "mastic" habituel, qui se marie bien avec l'okoumé.

 

Ce gros plan sur le joint entre la sole et le bordé 1 bâbord met en valeur l'effet "mouillant" de l'imprégnation époxy sur le contreplaqué. L'époxy que j'utilise est pratiquement incolore (une toute petite touche jaune est apportée par le durcisseur).

 

J'ai poussé un peu les murs de la partie chauffable de l'atelier pour installer ma longue table à coté du Grand Skerry et je l'utilise pour coller les trois éléments des quatre baguettes des listons du Skerry.

         
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Revoila les guirlandes du Grand Skerry, qui ont reçu une couche d'imprégnation. J'ai laissé un angle vif sur leur bord arrière, de chaque coté, car je n'ai pas encore décidé si je les connecte à une serre sur cales qui rigidifierait le haut des carreaux, en contrepoint des listons...

 

Vue du joint-congé de l'étambot, "armé" d'une large bande de tissu de verre. En fait j'ai retourné cette photo de 180°, car je l'ai prise en rampant sous le bateau, toujours à l'envers.

 

Même subterfuge pour cette photo (retournée) de la cloison avant toute neuve avec ses joints-congés et ses doubleurs latéraux. Notez la trace sombre causée par l'imprégnation locale sous le joint-congé (afin de ne pas tacher le bordé, etc.

         
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Grandes manoeuvres : je sors le Grand Skerry de la partie chauffable de l'atelier, sous la mezzanine. et je vais y entrer le Skerry "normal" sur lequel je vais monter l'ensemble cloison centrale-puits de dérive et bien d'autres éléments.

 

Je me suis finalement décidé et je profite du soleil pour lancer une grande opération ponçage. Détail : le thermomètre à l'ombre indique -5°, et je ne sais pas combien je gagne au soleil, mais avec 3 polaires, gants et masque, il fait bon !

 

Deux heures et demie plus tard, justice est faite !

         
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Une dernière photo avant de rentrer, il est 16h40 et on voit que le soleil est de plus en plus bas. Il est temps de passer à d'autres occupations plus intérieures. On voit que j'ai un peu rectifié le profil de l'étrave, mais en regardant l'image, je trouve que j'ai été un peu timide. Il reste une petit bosse en haut du bordé 2.

 

Changement de Skerry : je colle le puits de dérive et la cloison centrale du Skerry "normal". J'ai commencé par re-suturer la cloison (démontée avant de faire les joints et la stratification intérieure) en re-perçant les trous des anciennes sutures (bouchés par la stratification ou l'imprégnation)...

 

Je vais ensuite coller le pied de mât avant de coller les dessus de caissons et le banc central. Ce Skerry sera gréé en sloop, et le mât est normalement posé sur le caisson, juste devant la cloison avant, et tenu par deux haubans et un étai.

         
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Notre rassemblement au Lac d'Orient est désormais un évènement international : la Suisse confirme l'envoi d'une délégation de plusieurs bateaux, et nous attendons confirmation de la participation d'un Skerry belge ! Par ailleurs, j'ai modifié le formulaire d'inscription, car certains m'ont demandé de dormir la veille ou le lendemain de ce mémorable week-end : c'est possible ! Parmi les inscriptions enregistrées, nous avons déjà le PocketShip "ZO", un Ilur et un Doris 17, miam miam !

 

 

 

 

 

 

 

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Tous ces superbes bateaux sont des kits de bateaux en bois à construire soi-même selon la technique du « cousu-collé », utilisant du contreplaqué, de la résine époxy et de la fibre de verre. Construire son bateau soi-même procure beaucoup de plaisir et une grande fierté. Démarrer à partir d’un kit vous facilite la tâche  : vous n’avez pas à vous soucier de trouver vous-même tous les éléments : contreplaqué, bois, résine époxy, tissu de verre, etc. Tout est "dans la boite", comme une maquette géante. Le fait que les pièces soient déjà découpées vous évite l’angoisse de l’erreur et une partie assez ingrate au début du projet. Vous hésitez à vous lancer seul : venez à notre atelier pour une "construction accompagnée". Si vous cherchez plutôt un bateau "tout fait", nous pouvons construire pour vous chacun de ces bateaux : demandez nous un devis pour votre bateau "barre en main" !

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