12/01/29

J'ai hélas du défaire une partie du travail de couture que nous avions fait avec Arnaud sur le Grand Skerry, car nous n'avions pas assez serré, à dessein, les sutures de liaison des bordés 1 sur la sole, car je pensais resserrer toutes les sutures après le montage de l'ensemble des panneaux...

J'ai ensuite recousu les trois cloisons sur la sole et les bordés 1, et j'enchaîne ici avec le bordé 2 tribord.

Cette prise de vue aérienne montre comment j'utilise deux bouts de garcette pour suspendre le bordé à suturer aux cloisons 2 et 3. Je viens de passer quelques sutures à l'étrave afin de stabiliser la situation : la longueur des bordés (plus de 6 m pour les bordés 3) les rend assez délicats à manipuler seul...

Les bordés 2 sont totalement suturés, et je jubile... Quel canote !

Mise en place du bordé 3 tribord ; je l'ai accroché sur la cloison centrale avec la garcette et je perce quelques trous de sutures. Ses deux extrémités reposent à peine sur le coin des tréteaux. Le petit personnage en rouge sert à donner l'échelle...

J'ai passé les sutures depuis l'étrave jusqu'à la cloison centrale, et déplacé la garcette de la cloison centrale à celle de l'arrière...

Mise en place du bordé 3 bâbord : j'ai passé assez rapidement une suture sur 6 pour stabiliser la situation jusqu'au milieu du bordé, et je reviens maintenant ajouter les sutures pour compléter la fixation...

La première phase de couture est terminée, et le Skerry "normal" est venu remplacer la Yole de Chester à coté du Grand Skerry. Cet angle de vue le fait paraitre gigantesque à coté de son petit fère...

Du coup, j'ai échangé les places des deux bateaux, et sur cette image, le grand angle favorise le Skerry "normal", mais on perçoit tout de même la différence de taille. La leçon de ces images est tout de même qu'il faut se méfier des photos, même non retouchées...

Et c'est le grand retour du soleil en Picardie ! Cela fait presque une semaine qu'il pleut ou crachine, et j'attendais le beau temps pour poncer la stratification du Skerry ! Bon, il fait 0°, mais on ne peut pas tout avoir...

La difficulté de ce ponçage est de savoir ne pas trop insister pour ne pas couper les fibres de verre, car il est évident que cela affaiblit le composite. C'est pourquoi nous avons successivement repassé deux couches d'époxy au rouleau dès que la précédente ne collait presque plus au doigt...

Le soleil se maintenant, la température monte un peu et je sors le Grand Skerry pour travailler au soleil à resserrer les sutures et vérifier que tout est bien en place...

Cet angle de prise de vue donne un aspect presque brutal à la proue de cette coque si jolie. Je suis content, car mon Grand Skerry est bien une copie conforme, bien qu'agrandie, de l'original. J'ai juste un tout petit peu loupé la courbe de l'étrave, mais ce sera facile à corriger à la ponceuse à bande.

Jolie image de la poupe de la Yole de Chester devant les Skerry dans la lumière de l'après-midi.

L'augmentation de 20% en proportion des mesures d'une coque aboutit à une augmentation de 72.8% de son volume, et donc de son déplacement (poids total en charge pour mettre le bateau dans ses lignes). Sachant que celui du Skerry "normal" est compris entre 200 et 285 kg, on passe à une fourchette de 345-490 kg pour le Grand Skerry...

Et voilà ! La coque est totalement cousue et je l'ai rentrée dans la partie chauffable de l'atelier pour faire le collage des joints à l'époxy. J'ai bouché à l'adhésif la fente de l'étambot afin d'éviter que le joint-congé que je vais faire dans l'étambot coule à travers.

Avant de commencer à coller, je modélise avec des tasseaux et des cales la hauteur du double fond qui contiendra éventuellement le ballast liquide. Je ne suis pas encore tout à fait décidé sur la localisation du réservoir. Idéalement, un double fond horizontal (ou plutôt parallèle à la ligne de flottaison ...

Je vais faire mon premier collage sur l'intérieur de la coque car elle est trop lourde pour pouvoir la retourner avec la seule aide d'Igor sans la poser pour la faire pivoter. Elle est trop fragile, tenue seulement par les sutures pour pouvoir la poser sur la tranche...

Ca y est, la coque est totalement collée. Cette photo met en valeur la légère "bosse" que présente l'étrave sur le bordé 2. Comme écrit plus haut, je rectifierai cela à la ponceuse à bande.

Gros plan sur l'intérieur du caisson étanche avant.

Frédéric m'envoie les trois photos suivantes de son Grand Skerry. Le sien fait 17 pieds, soit 5.18 m et son bau maxi est de 1.54 m. Je rappelle que "l'original" fait 15 pieds, soit 4.57 m, pour un bau de 1.37 m (et le mien fait 18 pieds, soit 5.49 m par 1.65 m.

Afin de structurer sa coque agrandie, Frédéric a ajouté une serre que l'on distingue sous les bancs latéraux qui ceinturent la coque d'avant en arrière.

Frédéric n'a pour l'instant essayé son Grand Skerry qu'à l'aviron, et il compte le gréer d'une misaine au tiers avec un petit foc : à suivre !

John m'envoie d'Irlande cette photo de sa Yole de Chester avec le commentaire suivant : "Sadly it is nearly finished, there is more fun in making it than finishing.", ce qui se traduit par : "Merde, j'ai bientôt fini de la construire !"

Jean m'envoie aussi des images du lancement de sa Yole de Chester "Malyce", avec un magnifique soleil hivernal. Malheureusement, les images sont petites, mais Jean m'en annonce d'autres plus grandes à venir.

Cet angle de trois-quatrs arrière met en valeur l'élégance de la Yole de Chester.

Retour sur la remorque après trois petits tours dans l'eau : Jean semble lever sa moque à notre santé pour célébrer ce lancement !

Rassemblement au Lac d'Orient : je viens de mettre en ligne le formulaire d'inscription. D'après les réactions jusqu'à présent, nous devrions être une quinzaine de bateaux, dont beaucoup de Skerry, avec des invités "non Arwen".