12/01/23

La semaine dernière, j'avais fait le premier collage sur l'extérieur de la Yole de Chester. Igor est venu m'aider à la retourner pour la troisième fois, et je viens de commencer à passer une couche d'imprégnation époxy sur toute la surface intérieure

J'enchaîne avec les joints intérieurs pendant que la couche d'époxy d'imprégnation est encore molle.

Le lendemain, j'ai posé les bandes "Gordini" qui vont me permettre de délimiter la zone couverte par le large joint de la la ligne de quille.

Dès que j'ai fait le joint sur la ligne de quille, j'enlève l'adhésif de masquage, avant le durcissement de l'époxy. J'ai aussi bouché tous les trous des sutures. J'en ai profité pour obturer la "découpe-guide" excentrée pour la trappe avant en 6 pouces, que je n'ai pas utilisée, car je préfère poser centralement une trappe de 8 pouces.

Vue de l'intérieur du délicat tableau arrière de la Yole de Chester.

J'ai découpé la cloison centrale du Grand Skerry, et j'ai posé dessus celle du Skerry standard. Voilà ce que signifie une augmentation de 20%... J'ai conservé la même hauteur entre le haut du carreau et le support du banc central. Je vais utiliser la hauteur disponible sous le banc pour loger dessous une dérive pivotante.

Et voici d'ailleurs les pièces du Grand Skerry (les panneaux de coque et les trois cloisons) à coté de celles du Skerry standard : le Grand Skerry sera effectivement grand !

A force de parler de Skerry, on finit par en voir : voici la sole et le bordé 1 tribord de celui que je construis pour Arnaud.

Perçage pour une suture du bordé 1 bâbord. J'ai sorti le trépied et utilisé le déclencheur à retardement pour être sur la photo.

J'ai cousu le second bordé 1 et la cloison centrale, et je vais encore suturer en place les cloisons avant et arrière avant de fermer l'étrave et l'étambot.

J'ai suturé la cloison avant à sa place, puis fermé l'étrave.

Encore une photo prise par le retardateur : je suis occupé à passer les sutures de la cloison arrière.

La cloison arrière est en place et je retrousse mes manches pour fermer l'étambot. L'importance du trévire sur une relativement courte longueur à la poupe rend cette opération assez musclée, mais parfaitement gérable sans aide extérieure, grâce à la souplesse de l'okoumé.

Et voilà !

J'ai cousu le bordé 2 tribord et suis maintenant occupé à suturer celui de bâbord. J'ai démarré sur l'étrave et progresse vers la poupe. J'accroche le bordé à la cloison centrale pendant que je travaille à l'avant, puis je passe rapidement quelques sutures au milieu et à l'arrière afin d'immobiliser le bordé en attendant de le coudre.

Et voilà ! La coque est totalement cousue.

J'ai de nouveau appelé Igor à la rescousse, afin de retourner le Skerry pour le premier collage, que je fais comme d'habitude sur l'extérieur de la coque. Comme à chaque fois, je m'extasie sur la finesse de cette carène...

Gros plan sur les collages de la poupe. J'ai déposé un filet d'époxy chargée tout le long de chacun des joints. Je ne me suis pas interrompu pour les sutures, qui sont donc toutes "noyées" dans la colle. Je les chaufferai légèrement pour les extraire sans difficulté lorsque l'époxy aura durci.

Le lendemain, Igor est encore venue m'aider à remettre la coque sur ses pieds. J'ai coupé les sutures de la cloison centrale et l'ai déposée afin de travailler sur l'ensemble de la surface du compartiment central, notamment afin de faire la stratification d'un seul tenant. Je commence ici par imprégner la surface intérieure. Dans la foulée je vais réaliser les joints intérieurs et boucher les trous des sutures. L'imprégnation préalable évite de tacher la surface du contreplaqué avec la charge qui sert aux joints, ce qui permet de vernir en finition.

Imprégnation et joints terminés, tous les trous des sutures sont également bouchés. Un coup de ponçage et ce Skerry sera prêt pour la stratification de sa surface intérieure.

Ce samedi, je sors la Yole de Chester pour poncer la surface intérieure en vue de sa stratification.

J'adore cette vue à travers la trappe de visite du compartiment étanche avant : ponçage réalisé entre deux averses, on peut passer à la suite.

L'époxy de l'intérieur du Skerry n'ayant pas assez durci du fait de la température trop basse, je décide de lui donner un petit coup de pouce et de la "cuire" pour quelques heures : je dépose des vieux duvets sur le dessus de la coque et j'enferme dessous un radiateur électrique soufflant pour conserver toute la nuit à 25° le volume ainsi fermé.

Après l'avoir laissé "cuire" toute la nuit, je dénude la coque et la sors à l'extérieur pour le ponçage. Je rigole tout seul en repensant à la blague favorite des artisans (pas celle-là) : "Quand t'es à ton compte, tu bosses quand tu veux : tout le temps ! Ah, ah, ah !" En effet, on est dimanche matin et je ponce...

Et voilà ce que cela donne après dépoussièrage à l'aspirateur puis au chiffon humide.

Ce lundi, Arnaud est venu à l'atelier pour s'essayer à la stratification, car il envisage une reconversion en construction navale. Nous réalisons ensemble celle de l'intérieur de ce Skerry, que je construis à l'attention d'un autre Arnaud !

Ca y est, les deux bordés 1 sont suturés sur la sole.

Rassemblement au Lac d'Orient : ça y est la date est changée aux 28 et 29 avril, vous allez tous pouvoir voter aux deux tours des élections présidentielles, plus besoin de procuration ! D'après les premiers retours, nous allons être nombreux ! J'envoie très prochainement le formulaire d'inscription.