Arwen Marine
 
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Images des activités en cours à l'atelier

12/01/15

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Cette photo du Costa Concordia montre que même en 2012, on peut se planter gravement par beau temps et sans intervention extérieure. Les haut--fonds se déplaçant tout seuls ne constituent pas une intervention extérieure. Selon les informations relatant les premières déclarations du commandant, les rochers sur lesquels la coque s'est déchirée ne figuraient pas sur ses cartes - à proximité de l'entrée du port du Giglio, sur l'île du même nom, on ne les avait sans doute pas encore découverts depuis 5 ou 6 mille ans que l'on navigue dans les parages...
 

Après cette entrée en matière navrante, je commence cette livraison par un flashback (comme on dit à Veracruz) sur le "Grand Skerry". J'ai donc multiplié toutes les cotes des plans par 120% pour obtenir un Skerry de 5.48 m de long et de 1.64 m de large, à titre expérimental. Le creux reste modéré à 52 cm au bau maximum. Il s'agit ici de la découpe de la sole, le 27 septembre dernier. La feuille de contreplaqué est posée sur des "martyrs" (lattes de palettes), ce qui me permet de découper directement au sol à la scie circulaire.

 
Voici le traçage des parties avant (en bas) et arrière (au-dessus) du bordé 1. J'utilise une latte souple pour relier les coordonnées reportées sur le contreplaqué. Il manque pour ce bordé un élément central de 60 cm qui s'intercalera entre les deux parties visibles ici, et que je découperai ultérieurement. Il y aura donc deux scarfs dans tous les bordés, car leur longueur excède deux fois celle d'une feuille standard de contreplaqué.
         
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Réalisation des biseaux des scarfs dans les deux éléments de la sole, superposés et décalés de 50 mm.

 

Collage du scarf de la sole sur la table, pendant que je continue le traçage et la découpe des éléments centraux des bordés au sol.

 

Et voila l'ensemble des éléments des bordés, prêts pour la coupe des biseaux des scarfs, puis pour leur collage. On voit clairement les éléments centraux des bordés, au pied des éléments longs : de droite à gauche, le plus court va sur le bordé 1, le moyen sur le bordé 2 et le long sur le bordé 3.

         
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Collage des deux scarfs de l'un des bordés 1. Le fil scotché aux deux extrémités me sert de ligne de foi pour valider l'alignement des trois éléments, en plus de la simple vérification du parallélisme des bords de chacun des scarfs, qui ne donne qu'une indication grossière (mille sabords !)

 

Après durcissement de l'époxy, j'ai poncé la surface des collages des scarfs des bordés 1, sur la table, et l'on distingue à peine les joints, qui apparaissent plutôt par la différence de teinte du contreplaqué. Les deux kits ouverts sont des Yoles de Chester, nous sommes le 3 octobre et je vais constuire l'une d'elles, "Malyce", dans une semaine avec Jean et Pierre.

 

Retour au passé récent, cette image du 11 janvier montre la coupe de la feuillure "Lapstitch" de l'un des bordés 2. Le bord de la découpe en rond montre très clairement l'endroit où j'ai levé la défonceuse pour prendre la photo. Je suis en train de me prendre d'une belle affection pour cet outil que je n'aimais guère jusqu'à présent...

         
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Ce gros plan montre la fraise qui sert à réaliser la feuillure : le guide (partie brillante en bas de la fraise) tourne libre sur un roulement à billes et sert à guider la fraise le long du bord du panneau, et la différence de diamètre entre le guide et le couteau (ou "fer") donne la largeur de la feuillure qui sera coupée. C'est le réglage de profondeur de la fraise par rapport à la platine de la défonceuse qui donne la profondeur de la feuillure. La fraise est livrée avec un jeu de guides de diamètres différents, qui permettent de varier la largeur de la feuillure.

 

Et voila tous les panneaux de coque du futur "Gand Skerry". J'ai posé par-dessus la sole du Skerry "normal", plus claire, que je commence à monter pour montrer ce que 120% signifie. Il me reste à tracer et découper les trois cloisons du "Grand Skerry" avant de commencer son montage. C'est le Jimmy Skiff que l'on aperçoit dressé contre le mur à l'arrière-plan.

 

Pointe avant de la sole : dessus c'est la sole en contreplaqué okoumé de 9 mm du Skerry "normal", et dessous c'est la sole en CP makoré de 6 mm du "Grand Skerry", qui est 20% plus grande dans les deux dimensions. Le CP makoré est nettement plus dur que celui réalisé en okoumé, et c'est pourquoi j'ai décidé de réaliser la sole du "Grand Skerry" en 6 mm comme les bordés : j'augmenterai l'échantillonnage de la stratification qui couvre la sole et les deux bordés 1 sur l'intérieur et l'extérieur afin de renforcer et rigidifier le bas de la coque du "Grand Skerry", et j'ajouterai des éléments structurels internes.

         
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Gros plan sur le collage du joint-puzzle de la sole du Skerry "normal" : ce type de joint remplace le scarf petit à petit car il est un peu plus facile à réaliser en découpe numérique, et nettement plus facile à aligner et à coller. J'éliminerai l'excès d'époxy chargée au ponçage.
 

Et revoici la Yole de Chester (celle du second kit visible sur la photo 8) : j'ai suturé en place toute la structure transversale : les deux cloisons des caissons étanches et les deux membrures. Je me suis pas mal arraché de cheveux car les deux diagonales entre la pointe de l'étrave et les angles du tableau arrière différaient de 15 mm, du fait d'une accumulation d'erreurs de mesure et d'un léger voilage de la coque. Du coup, toutes les mesures intermédiaires étaient fausses. Tout est rentré dans l'ordre après avoir "dévoilé" la coque et vérifié mes cotes.

 

J'ai délibérément omis les sutures de part et d'autre de la ligne de quille, aussi bien sur les membrures que sur les cloisons, car si on les met en place et qu'on les serre à fond afin de plaquer le bordé dessus, on risque de créer des dépressions dans la ligne de quille. Il m'est arrivé une fois de passer des heures à passer les sutures, à les serrer, à les casser en les serrant trop, à les repasser, etc, et de finalement tout couper après avoir retourné la coque et découvert une ligne de quille agrémentée de deux dépressions marquées sur les membrures.

         
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Voici un gros plan de la membrure avant, montrant clairement l'écart entre l'angle théorique des bordés sur la membrure et celui qu'il font naturellement. Il n'y a pour moi aucune hésitation entre une ligne de quille "propre" et un fond de coque un peu plus plat. Au contraire, ce "V" un peu plus marqué le long de la ligne de quille contribue à rigidifier le bateau en longitudinal. Quoi qu'il en soit, l'écart n'est nulle part ailleurs aussi spectaculaire que sous la membrure avant.
 

Cet angle est presque imperceptible sous la cloison du compartiment étanche arrière, ainsi que sous la membrure arrière, comme on le voit sur l'image 14 et il est également limité sous la cloison avant, comme on le voit deux images plut haut. C'est assez normal car la forme de la coque est très aigüe aux extrémités, et l'est encore relativement sous les cloisons, qui sont assez proches des extrémités.

 

Igor m'a de nouveau aidé à remettre la coque à l'envers afin de procéder au premier collage sur l'extérieur des joints.

         
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Je colle les joints en continu sans me préoccuper de la présence des sutures, que je chaufferai pour les extraire. Je devrai de toute façon gratter/poncer la surface des joints avant de passer une seconde couche d'époxy chargée.
 

Voici les joints-puzzle des deux bordés 1 du Skerry avant collage.

 

Et les revoici après collage. Le maillet m'a servi à tapoter tous les "doigts" (y compris un des miens) afin de tout mettre de niveau du mieux possible. J'ai superposé les deux collages (séparés par du film plastique afin d'éviter qu'ils collent ensemble) afin de m'assurer de leur symétrie parfaite : il y a des tolérances dans les assemblages, mais il faut que la coque assemblée soit symétrique.

         
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Jean-Pierre nous envoie les trois images suivantes. J'écrivais la semaine dernière que Jean-Pierre avait rondement mené la construction de son Doris 12. En effet, le kit lui a été livré le 15 décembre, et le 14 janvier son bateau était à l'eau pour ses premiers essais ! Les essais ont eu lieu vendredi et samedi, et ce sont les images de samedi que voici, prises dans le Havre de Rothéneuf (un peu à l'est de St Malo). Allant au devant des commentaires, Jean-Pierre écrit "... On peut aussi voir que nous avions oublié les gilets (ce qui ne se fait pas dans une famille ou nous sommes Maîtres Nageurs de père en fils et belle fille...)"

 

Notez l'angle de prise de vue audacieux de cette jolie image (surtout pour l'appareil photo, au ras de l'eau) !
Voici ce qu'écrit encore Jean-Pierre "Je suis satisfait du comportement du bateau (en fait j'avais déjà fait un essai tout seul avant hier avec des vagues et du courant). Il est stable et ne mouille pas. Je suis tellement satisfait que je vais certainement prévoir une traversée vers Chausey qui n'est qu'à une douzaine de miles (je sais c'est interdit mais c'est bien tentant et puis c'est mon "jardin")." Jean-Pierre, je ne le répèterai pas, promis ! La zone de navigation du Doris 12 est en effet limitée à deux milles d'un abri par la réglementation, ce qui fait une traversée maximum de 4 milles entre deux abris. Je suppose que l'on peut demander aux AffMar une autorisation de dispense ponctuelle sous condition de se faire accompagner d'un "bateau-mère".

 

Jean-Pierre termine ainsi : "Merci de m'avoir permis ce plaisir qu'on ressent à naviguer à bord d'un bateau qu'on a construit !"

Au vu de cette image, il me semble que ce plaisir est partagé !

Jean-Pierre, un grand merci pour ces belles images et ces douces paroles. Partager le plaisir de construire ces petits bateaux est une des raisons essentielles pour lesquelles j'ai créé Arwen Marine...

         
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Rassemblement au Lac d'Orient : vous êtes plusieurs à m'avoir signalé que vous souhaitez pouvoir voter au premier tour des élections présidentielles du 22 avril (ce qui est louable), et à ne pas vouloir aller à votre commissariat pour donner procuration à une personne qui risque de ne pas voter comme vous le souhaiteriez. Merci à tous ceux qui souhaitent venir au rassemblement de me passer un petit mail en me donnant leur week-end idéal : 14-15 avril, 21-22 avril ou 28-29 avril.
   
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Tous ces superbes bateaux sont des kits de bateaux en bois à construire soi-même selon la technique du « cousu-collé », utilisant du contreplaqué, de la résine époxy et de la fibre de verre. Construire son bateau soi-même procure beaucoup de plaisir et une grande fierté. Démarrer à partir d’un kit vous facilite la tâche  : vous n’avez pas à vous soucier de trouver vous-même tous les éléments : contreplaqué, bois, résine époxy, tissu de verre, etc. Tout est "dans la boite", comme une maquette géante. Le fait que les pièces soient déjà découpées vous évite l’angoisse de l’erreur et une partie assez ingrate au début du projet. Vous hésitez à vous lancer seul : venez à notre atelier pour une "construction accompagnée". Si vous cherchez plutôt un bateau "tout fait", nous pouvons construire pour vous chacun de ces bateaux : demandez nous un devis pour votre bateau "barre en main" !

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