12/01/08

Plus d"un mois s'est écoulé depuis mes précédentes "Nouvelles". Cette photo prise durant le Salon Nautique de Paris, le 8 décembre dernier, montre Didier, gagnant du concours du Chasse-Marée sautant à bord de son Skerry devant le stand de la revue. Je suppose qu'une photo plus officielle sera très prochainement visible dans le Chasse-Marée. Entretemps, Didier est venu à Clairoix chercher son bateau, et nous avons attelé la remorque derrière sa puissante Twingo (et je me botte le c.. depuis le 27 décembre car dans le feu de l'action, je n'ai pas fait de photo de cet équipage. Didier, si vous avez l'occasion de faire une photo....)

Voici la Yole de Chester "Malyce", chargée sur l'Arwen Mobile pour son départ vers la maison de Jean, près de son port d'attache de Cherbourg.

Collage des scarfs des bordés 2 et 3 du "Grand Skerry". J'avais déjà montré il y a un moment une ou deux images de la sole et des bordés 1. J'ai augmenté toutes les cotes de 20% pour voir ce que donnera un Skerry un peu plus gros. En effet, je trouve ce bateau si élégant et si marin... En grossissant, son poids va se trouvé multiplié par 2 à 2.5, en fonction des aménagements intérieurs, et il va donc perdre la facilité de manutention de son petit frère, mais je compte bien qu'il gagnera bien d'autres qualités pour compenser cela. Nous verrons...

En parallèle, j'ai repris la construction de la Yole de Chester que j'avais commencée en compagnie de Jean et Pierre, et que je comptais construire en même temps que "Malyce". Je l'avais arrêtée pour me consacrer à Malyce, puis à la préparation du salon nautique, puis, puis, puis... J'ai juché les deux premiers bordés, suturés le long de la ligne de quille, sur une structure temporaire posée sur le chariot, qui met la ligne de quille à 1.60 m de hauteur. Sur cette image, j'ai déja suturé les bordés 2 et le bordé 3 tribord (la coque est à l'envers).

C'est la septième Yole de Chester que je construis, dont six tout seul. Je commence à être assez au point sur la façon de manipuler et de suturer les longues virures avec seulement deux mains.

Ici, je viens de poser la sixième virure tribord sur la coque avant de la glisser sous la "béquille" (une lame de frisette) et de la pincer dessus afin de commencer à suturer.

Les 12 bordés sont cousus, mais l'étrave est ouverte et le tableau n'est pas encore monté dans le trou que l'on voit ici à l'arrière-plan. Les béquilles soutiennent les flancs de la coque, qui a déjà pris sa forme par la simple juxtaposition des virures par le biais des sutures.

L'étrave est encore ouverte de bas en haut depuis le brion.

Quelques pinces joignent l'extrémité avant des 12 bordés pour former l'étrave.

Je perce et je noue des sutures à travers l'étrave. Il faut être vigilant pour former une étrave raisonnablement rectiligne, en l'absence de pièce de charpente dans l'étrave.

Cette image montre qu'il me reste encore du travail pour "fermer" les écarts entre les bordés, qui sont bien visibles là où j'ai coupé la feuillure Lapstitch afin de venir à franc-bord.

Je viens d'insérer le tableau arrière à l'intérieur des extrémités des bordés. J'ai percé tous les trous dans le tableau et inséré les sutures, qui sont ainsi prêtes à l'emploi. L'établi avec la cale me donneront un point d'appui lorsque je vais entamer les négociations afin d'amener tous les bordés sur les bords du tableau.

Et hop ! (comme dirait Achille Talon). Trente minutes seulement séparent cette image de la précédente, et très peu de langage profane...

Igor est moi avons d'abord posé la Yole de Chester sur la longue table de travail, puis j'ai démonté le "portemanteau", retourné le chariot (les observateurs parmi vous auront noté sur les images précédentes que le ber avant se trouvait sous l'arrière de la coque) et nous avons enfin posé la coque sur le chariot...

C'est la cloison avant qui a le plus d'impact sur la forme de la coque, qu'elle ouvre dans le haut à la proue. J'ai ensuite posé en place la membrure avant.

Des cales de CP de 4 mm d'épaisseur sont insérées avec chacun des trois éléments de plancher afin de réserver suffisamment de jeu pour pouvoir les monter-démonter. On voit que tous les éléments horizontaux ont déja reçu une couche d'imprégnation époxy, qui n'est pas encore poncée.

Denis m'envoie cette photo prise pendant la Semaine du Golfe (on voit "La Marie Pupuce" de Gérard à coté de mon "N°33"). Denis était sérieusement intéressé par le Skerry, au point qu'il s'est porté acquéreur du Skerry "Will o'The Whisp", qu'il a prévu d'aller chercher prochainement en Andalousie.

Collage du second liston sur la coque.

Commentaire de Jean-Pierre : "Je n'ai rencontré aucune difficulté particulière pour la construction et à aucun moment la coque ne s'est voilée. J'ai pas mal utilisé le rabot électrique (arasage tabeau et sole/1er bordé)...
Une telle construction donne forcément envie d'en construire un autre pour profiter de l'expérience et pour "faire mieux"... on verra l'hiver prochain. En attendant je prépare mes casiers à homards !"

Richard a légèrement modifié le Skerry standard par l'addition de pièces d'étrave et d'étambot rapportées sur l'extérieur.

Dernière photo avec le mât, juste pour le fun !

Pendant que l'agenda est sorti, notez aussi une invitation à naviguer de Patrick : "Claude a émis le desir de découvrir la Vilaine, (qui porte mal son nom d'ailleurs) et toute la cote, je l'ai évidemment vivement encouragé a venir naviguer dans notre charmante région, il viendrait sans doute fin juin, nous communiquerons cette date à l'association, on ne sait jamais si d'autres Skerry veulent se joindre à nous ce sera avec grand plaisir." J'ajoute que si c'était juste avant ou juste après la Route du Sable, cela permettrait de rentabiliser le carburant brûlé par les malheureux qui sont loin de la Bretagne...

Jean nous envoie de Guipavas cette coupure du "Télégramme de Brest" du 21 décembre. La construction des deux kits de Skerry sous l'égide de la Maison des Jeunes de Guipavas avance bon train, et les deux bateaux participeront aux Tonnerres de Brest en juillet prochain !