12/02/22

Le Grand Skerry était absent de nos dernières "Nouvelles", toutes accaparées par le Skerry "Gustave" et la stratification de la Yole de Chester. Sur cette image, j'ai commencé à imprégner la surface intérieure du Grand Skerry. L'intérêt de l'imprégnation (je passe une couche d'époxy au rouleau) est de durcir la surface du contreplaqué et d'éviter de la tacher avec l'époxy chargée que je vais utiliser pour faire les joints des pièces structurelles que je vais maintenant ajouter.

Voici tout d'abord le puits de dérive, que j'ai positionné le lendemain, après que l'époxy ait durci. Ce puits fait 1.20 m de long, et il hébergera une dérive pivotante, qui sortira de 85 centimètres sous la coque. Ce puits sera tenu à chacune de ses extrémités par une cloison transversale, et renforcé sur toute sa longueur par les panneaux supérieurs des deux réservoirs de ballast. Ces panneaux sont deux fois plus épais que toutes les autres pièces du bateau, afin d'avoir une rigidité suffisante pour supporter de se faire piétiner en permanence. Les réservoirs de ballast sont eux-mêmes flanqués par des caissons étanches fermés et moussés d'un volume de 200 litres. Les grands caissons avant et arrière seront munis d'une grande trappe étanche sur le dessus afin d'y ranger du matériel au sec, et je n'ai pas encore décidé comment seront utilisés les parties avant et arrière des caissons latéraux.

Vous pensiez sans doute que je jetais ces magnifiques cartons d'emballage de kit : que nenni ! Je m'en sers pour réaliser les gabarits des cloisons, ce qui me permet de valider mes relevés de cotes, et surtout de visualiser en 3D les aménagements avant de découper ce contreplaqué marine qui coûte si cher... On aperçoit en arrière-plan le Skerry "Gustave" et la Yole de Chester, qui attend que je colle ses membrures.

Voici le puits de dérive flanqué des cloisons qui sont ses deux supports principaux, pour l'instant en carton. Cela me permet de valider mes calculs de ballast : les deux réservoirs communicants, qui se trouveront intégralement sous la ligne de flottaison en charge, totaliseront 156 litres moins le volume des structures de renfort internes, que j'arrondis à 6 litres au total. Il restera donc 150 litres de lest liquide, qui se remplira tout seul par envahissement lorsque le bateau sera mis à l'eau, sauf si les nables sont fermés. Il se videra également de lui-même lorsque le bateau sera sorti de l'eau ou échoué. On pourra aussi le vider en route par les vide-vite installés dans le fond du compartiment arrière.

Les cloisons en carton sont remplacées par leur version définitive en contreplaqué, et je profite du retour du beau temps et des températures normales (0°C au moment de la photo, mais le soleil donne une impression de chaleur presque confortable) pour sortir le Grand Skerry en vue d'un ponçage en plein air. Je suis content d'avoir enfin finalisé l'aménagement de cette coque, car j'ai passé pas mal de temps à y réfléchir et à faire des croquis et des gabarits en carton. Je suis très content de cette cellule centrale très renforcée autour du puits de dérive, qui est la structure qui travaillera le plus dans le bateau.

Vue depuis l'arrière : imaginez un plancher de 40 centimètres de large et surélevé de 15 centimètres de part et d'autre du puits de dérive et des caissons latéraux courant de chaque coté depuis la cloison avant jusqu'à la cloison arrière, qui reprendront tous les efforts et les répartiront sur les quatre cloisons et sur les panneaux de coque, dans deux plans orthogonaux.

J'ai déposé le puits de dérive et les cloisons et poncé cette première couche d'époxy. Je vais ensuite finaliser tous les joints entre les panneaux de coque et boucher tous les trous des sutrues, avant de stratifier l'ensemble de la surface intérieure.

Le Skerry "Gustave" est rentré au chaud : j'ai collé les guirlandes (à qui j'ai aussi alloué 4 vis inox chacune) puis collé la première des deux épaisseurs des listons.

J'avais aussi préalablement finalisé l'ouverture du haut du puits de dérive à travers le banc central (le bas du puits est toujours fermé), et j'ai scellé le bois "neuf" d'une couche d'époxy, tout comme pour l'ouverture de l'étambrai.

J'ai collé le second pli des listons. Notez que le premier pli donne un substrat plus rigide que le seul bordé, et j'ai donc utilisé moins de presses que pour le premier pli. On aperçoit à droite le bouchon que j'ai collé par dessus la vis qui sécurise l'extrémité avant du liston.

Le réchauffement climatique me permet de sortir poncer les listons en plein air. J'ai commencé par arraser leur surface, et par arrondir les extrémités.

Et je termine par une passe à la défonceuse, avec la fraise en quart de rond, afin d'arrondir l'arête des listons.

Le réchauffement climatique étant encore relativement timide, je rentre au chaud pour passer une seconde couche d'époxy sur tout l'intérieur, qui est aussi la première sur les listons. On aperçoit à gauche la sole du Skerry que je construirai à partir du 10 mars avec Hervé en construction accompagnée, et sur la droite ce sont les bordés dont je colle les scarfs.

Un nouveau Skerry français ! Il s'agit de "WOW" (aka "Will of the Whisp"), dont je ne sais pas encore si Denis conservera le nom, et qui est arrivé sur la Rance en début de semaine dernière. J'espère que Denis pourra participer à la prochaine Route du Sable, par exemple, afin que nous fassions connaissance de ce nouveau Skerry.

Rassemblement au Lac d'Orient : la liste des participants s'allonge doucement, j'ai déja reçu l'inscription de huit bateaux.