15 février 2015

Comme annoncé voilà deux semaines, j'ai procédé avec Alain à la construction accompagnée de son Cavelier, du 2 au 7 février dernier . J'y consacre par ailleurs une page en 69 images, mais j'en ai extrait une petite sélection de 9 photos que voici. Sur cette image, Alain est occupé à serrer les sutures, en particulier celles de la ligne de quille, que nous avions laissées un peu lâches afin de permettre aux virures de fond de s'ouvrir : elles sont parallèles aux extrémités et presque opposées au centre.

Sur celle-ci, je suis occupé à lisser les joints intérieurs, délimités par de la bande de masquage, à l'aide d'un vieux ciseau à bois. L'excédent d'époxy chargée qui s'est déposé sur l'adhésif de masquage est ramassé et les bandes sont immédiatement enlevées, avant que l'époxy commence à durcir.

Ici, Alain sature le tissu de verre de l'intérieur au rouleau. Comme à chaque fois, je suis bluffé par ce tissu qui devient invisible ! Notez que nous avons utilisé de petits bouts d'adhésif pour tenir le haut du tissu de verre en attendant qu'il soit saturé d'époxy et que l'adhésif puisse être enlevé.

Nous avons calé la coque sur la tranche afin de pouvoir atteindre le dessous de la serre. Elle est sécurisée par une patte d'oie accrochée à une solive.

Nous sortons le Cavelier pour nous adonner sans retenue à notre activité matinale favorite. Il s'agit tout d'abord de faire disparaitre les excédents d'époxy éventuels sur les bouchages des trous des sutures et les retouches des joints.

Comme quoi le ponçage est aussi un sport d'hiver (il fait -3°C), et on ne craint pas les avalanches !

Comme pour la stratification intérieure, nous utilisons des rouleaux pour saturer d'époxy le tissu de verre.

Nous collons ensuite par-dessus une bande de renfort d'un mètre de long.

Gros plan sur le petit "brise-lames" de l'un des caissons étanches, dont nous venons de couper et d'arrondir les extrémités.

Pendant la construction du Cavelier, j'ai reçu les pièces de la barquette marseillaise sur plan F. Vivier que je vais bientôt construire pour Michel : une palette de 3.10 m par 1.53 m qui pesait bien lourd (il y avait 0.6 m3 de contreplaqué marine okoumé - 15 feuilles - plus la palette, donc autour de 300 kg). Heureusement que mes voisins sont nombreux et costauds, nous nous sommes mis à 6 pour la descendre du camion...

Je l'ai ensuite déballée sur place et j'ai rentré les pièces une à une en laissant les chutes dehors... puis j'en ai récupéré une partie, puis pratiquement tout, car je ne supporte pas l'idée de jeter quelques centimètres carrés de contreplaqué marine, au prix que ça coûte... Je suis conscient de ce que cela a de pathétique (et de pathologique), car en fait on ne trouve pratiquement jamais la pièce qu'il faut dans le tas de chutes, ce n'est finalement qu'une belle perte de temps à chaque recherche et je sais qu'un jour je finirai par devoir en jeter l'essentiel...

Voici les restes de la palette de 3.10 m par 1.53 m devant la voiture d'Alain sur laquelle nous avons chargé le Cavelier. Comme vous le voyez, il est centré sur les barres de toit et dépasse largement en arrière, ce qui est autorisé à concurrence de 3 mètres. En effet, le chargement d'un véhicule ne doit en aucun cas dépasser à l'avant. Par contre, il peut dépasser à l'arrière du véhicule dans la limite de 3 m, à condition d'être signalé par un dispositif réfléchissant, complété de nuit par une lumière rouge, selon l'article R312-21 du Code de la Route. Voyez également les deux excellents articles de mars 2013 sur le site de la FFCK sur les remorques .

Je me remets au travail sur le Skerry Raid, que j'aimerais terminer avant de me mettre à la construction de la barquette marseillaise. Je viens de repasser une couche d'époxy sur la surface extérieure de la coque.

Je l'ai ensuite remis à l'endroit et passé une dernière couche d'époxy sur l'intérieur. Je sors la coque pour poncer cette dernière couche avant d'attaquer le vernis. En effet, après moult débats intérieurs, j'ai décidé de vernir la surface intérieure avant de ponter la coque, pendant que toute la surface est encore facilement accessible. Je poncerai le haut du bordage et des cloisons afin de redonner une accroche aux joints de collage du pont.

Vue de l'intérieur du Skerry Raid en fin de ponçage, on aperçoit au premier plan la cloison transversale et au fond le pied de mât et les amarrages du coté tribord.

Je prends cette photo après avoir terminé la quatrième et dernière couche de vernis PU bi-composant, ce vendredi 13. Il faisait -4°C ce matin, et je commence à être fatigué de cet hiver... On aperçoit la dérive pivotante du Skerry Raid à gauche au bout de la table : je l'ai stratifiée sur ses deux faces pour la rigidifier, la renforcer et l'épaissir un peu. J'ai considéré intégrer un peu de plomb dans sa pointe inférieure, mais je préfère finalement m'abstenir.

La 16e édition du Bulletin de la FVA est en ligne ! Vous y verrez cette jolie photo de Silmaril au départ de la Route du Sable 2014, derrière un Doris dont je ne connais pas le nom. Vous y trouverez tout plein de choses intéressantes à lire, bravo à l'équipe de rédaction pour un travail remarquable !

Oyez, oyez, le formulaire d'inscription pour le Rassemblement Arwen Marine du Lac d'Orient, du 24 au 26 avril prochain, est enfin en ligne. Vous trouverez tous les détails sur cette page.

Pendant que vous y êtes, inscrivez-vous donc aussi à la Route du Sable, les 13 et 14 juin prochains, car Ronan m'informe que les inscriptions viennent d'être ouvertes.

Mais il serait aussi impardonnable de laisser passer la Semaine du Golfe, du 11 au 17 mai 2015 sur le Golfe du Morbihan, bien sûr. Et pendant qu'on y est, n'oubliez pas non plus Entre Terre et Mer, du 2 au 5 juillet 2015 en baie de Morlaix. Pour les plus poilus, il y a aussi le Challenge Naviguer Léger du Chasse-Marée, du 18 au 21 juin dans les Pertuis. Et pour les plus parisiens, il y a la Régate 1900 à Joinville les 30 et 31 mai 2015... Quel printemps !

Pendant qu'on se gave de bonnes nouvelles, je viens de recevoir tout plein de très belles annonces de la part de Chesapeake Light Craft, que je représente en France, dont un nouveau kit pour cette magnifique yole d'aviron en cousu-collé de 32 pieds !