Arwen Marine
 
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Essais du Doris 17
A Bréhat, du 27 au 29 octobre 2010.

 

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Le moment est enfin venu : nous prenons la route (et Igor veille à ce que nous la rendions dans l'état où nous l'avons trouvée) pour aller procéder aux essais du Doris 17 à Bréhat.

 

Et nous nous présentons à l'aube (enfn à 9h, faut pas pousser, c'est presque l'hiver, et on n'a pas encore changé d'heure...) à la petite cale de mise à l'eau de la pointe de l'Arcouest, face à Bréhat.

 

En effet, c'est l'ile de Bréhat que l'on aperçoit à l'arrière plan et il semble qu'Igor se frotte prématurément les mains en pensant être débarassée de ce satané bateau une fois qu'il sera à l'eau... Car elle ne sait pas encore qu'elle va m'accompagner pour la traversée vers Bréhat !

         
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Quand le vin est tiré... Le Doris 17 est lancé et tout l'armement est à bord, yapluka...

 

On y va : d'abord un essai à l'aviron (longueur 2.70 m, juste ce qu'il faut), je pense nommer le bateau "Glissant" pour refléter ce que j'ai ressenti à ce moment : avec sa finesse et sa longueur, il se propulse comme dans un rêve...

 

Et nous voilà en route pour l'anse de la Corderie à Bréhat, j'essaie la position de nage avant, assis sur le caisson à la place de l'étambrai (et vous aviez noté avec sagacité que j'ai dématé afin de m'installer). Le bau est un peu plus faible qu'au milieu et il faut croiser (modérément) les avirons de 2.70 m.

         
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Seconde sortie à la voile, nous n'avons pas fait d'images de la première, faute de lumière et de photographe, Igor Beken étant par ailleurs engagé. Je teste ici le timon scandinave, parfait sauf le stick, réalisé à l'aide d'un tube de câblage électrique en PVC, beaucoup trop souple.

 

Retour vent arrière pour finir de tester le timon scandinave avant de le remplacer par ma barre franche de 2.10 m. Celle-ci s'est avérée parfaite, à condition d'en couper une dizaine de centimètres car elle accroche un peu l'écoute.

 

La grande surface de toile pour un bateau si léger et si fin en font une bombe à la moindre risée. Toutes ces images ont été prises le matin entre 9h et 11h, ce qui explique l'éclairage assez bas.

         
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Le ballast est rempli à bloc, soit 52 litres d'eau, ce qui donne un peu d'inertie au bateau, mais n'a guère d'effet sur le couple de rappel, car le poids du ballast est trop haut pour cela dans un bateau aussi plat.

 

La voile au tiers de 9 m2 est 50% plus grande que de raison pour un bateau aussi léger, mais je souhaitais disposer d'un "moteur" puissant pour les plans d'eau intérieurs. Je n'ai navigué que cette fois-ci sans prendre de ris, car le vent a été plus fort lors de mes autres essais. Par comparaison, la voile standard d'un Laser fait 7.06 m2.

 

Début de virement de bord : je pousse la barre à fond sous le vent, mais l'angle reste modéré. Le Doris 17 pivote instantanément et en douceur autour de sa dérive, je n'ai jamais manqué à virer.

         
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Suite du virement de bord : la voile a déjà pris à contre et passe sur l'autre bord. La bôme est assez haute pour que je n'aie pas à ramper dessous.

 

Empannage : je saisis l'écoute à pleine main pour faire passer la voile sur la nouvelle amure.

 

Suite de l'empannage, la voile est sur la nouvelle amure, et je ramène la barre pour stopper le pivotement.

         
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Fin de l'empannage : j'ai bordé pour repartir bon plein et une petite risée fait gîter le bateau car je suis encore debout et n'exerce guère de rappel.

 

Me voilà assis sur le caisson au vent, mon poids déplace de centre de gravité au vent du centre de carène et l'angle de gîte est très nettement réduit. Le bateau doit en effet être gardé assez plat car le franc-bord est limité et le liston est bien vite tout près de la surface...

 

Le cintrage de la bôme apparent sur cette image n'est pas causé par la tension de l'écoute ni par celle du palan d'amure. En fait, je me suis aperçu un peu tard que le bastaing en sapin que j'ai utilisé était flambé. Je l'ai donc utilisé pour la bôme, pour laquelle ce défaut n'est pas gênant.

         
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La voile au tiers de 9 m2 fournie par Voiles Performance à Lézardrieux est impeccablement coupée, et on remarque sur quelques images que mon transfilage sur la vergue est un peu trop souqué, ce qui crée un pli juste en arrière du guindant, très clairement visible ici. J'ai ensuite un peu molli le transfilage et le pli n'apparait plus.

 

Un petit coup de barre pour loffer et éviter de toucher l'annexe noire à gauche. Cette image montre bien l'aménagement intérieur du Doris 17. En navigation à la voile, le barreur se tient assis sur le caisson au vent, entre les deux bancs. Il y a largement la place pour une seconde personne sans se marcher dessus.

 

Mon sentiment dominant pendant ces essais est bien au-delà de la simple satisfaction de prendre en main un bateau bien dessiné (je n'y suis pour rien), bien construit et gréé (là attendez, je protège mes chevilles), et superbement rapide et évolutif, c'est de la jubilation pure !

         
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Tout à mon plaisir, j'en ai oublié de remplir d'eau la coque afin de tester sa flottabilité et sa stabilité... Je le ferai en même temps qu'un test de chavirage : je n'avais pas pris de combinaison et le beau soleil fait oublier la température qui ne dépasse guère les 10 degrés. Un peu frais pour un bain !

 

Le vent de force 1 à 2 laisse place par moments à de petites risées musclées qui accélèrent instantanément le Doris 17. Sa longueur de flottaison lui permet de prendre une vitesse étonnante, au point qu'au portant je me suis demandé plusieurs fois s'il n'allait pas se mettre au planing, alors que sa forme de coque le lui interdit en théorie (pas assez portante sur l'arrière).

 

Cette image met en évidence la souplesse de mon mât. Je l'ai taillé un peu fin, et la stratification faite autour ne le "durcit" guère. Ce n'est pas un vrai problème car le mou de la drisse se reprend aisément au palan d'amure, et la longueur de la flèche (j'ai vérifié, c'est bien féminin) entre la drisse et le "ventre" du mât est une bonne indication du moment où il faudra prendre le prochain ris.

         
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Cette vue de l'arrière dévoile le délicat petit tableau. Malgré le petit coup de gîte consécutif à une risée, on distingue (avec de bons yeux) qu'il reste encore de la marge avant que l'eau passe par-dessus le liston sous le vent. Cela m'est arrivé tout de même assez souvent, par petites doses, en particulier à cause du clapot. Mes deux vide-vite ont alors rempli leur office avec brio (qui ça ?)

 

En effet, les vide-vite utilisent l'effet Venturi pour aspirer l'eau embarquée, dès que la vitesse du bateau est suffisante pour générer cette aspiration. En pratique, ils fonctionnent dès que le vent est suffisant (il l'est sur la plupart de ces images) et dès que l'allure est un peu plus arrivée que le près serré (pour la vitesse).

 

Notez ici que le safran pivotant est relevé. Suite à une discussion avec Eric, je me demandais comment opèrerait le gouvernail avec le safran levé ou baissé. Le gouvernail est aussi efficace dans les deux cas pour la direction du bateau (sauf au près serré, il a une petite tendance à décrocher dans les vagues quand le safran est relevé), mais j'ai été surpris de constater que la dérive au près est très significativement augmentée quand le safran est relevé. C'était en effet oublier la contribution du safran au plan anti-dérive.

         
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Cette image révèle dans le sillage l'indicateur de dérive : c'est le sillon d'eau "lissée" du coté au vent des remous causés par le déplacement de la carène. En effet, on voit que la dérive est relevée aux trois quarts, alors que je suis en train de loffer, comme le montre le léger fasseyement de la voile que je n'ai pas encore assez bordée.

 

Au près bon-plein, j'ai relevé la dérive d'une quinzaine de centimètres pour réduire sa trainée, car à cette allure la composante de dérive est un peu réduite par rapport au près serré et j'en profite pour maximiser ma vitesse.

 

Je laisse porter encore un peu et relève encore une partie de la dérive. La vague d'étrave et le sillage montrent que le Doris 17 a bien allongé sa foulée : par petit temps, ce bateau va vite !

         
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Matinée parfaite pour ces essais, et personne ne vient me disputer la possession du plan d'eau de l'anse de la Corderie à Bréhat pendant ces vacances de Toussaint.

 

Ici le bateau prend un coup de gîte sous une nouvelle risée alors qu'il est déjà bien lancé au près bon plein : que du bonheur...

 

Dernière image : le Doris 17 posé sur la grève en attendant le flot pour repartir...

         

Tous ces superbes bateaux sont des kits de bateaux en bois à construire soi-même selon la technique du « cousu-collé », utilisant du contreplaqué et de l'époxy. Construire son propre bateau est une expérience très enrichissante, et sans difficulté réelle car toutes les pièces sont découpées avec une grande précision et vous êtes guidé étape par étape grâce à un manuel de construction très détaillé. Vous hésitez à vous lancer seul : venez à notre atelier pour une "construction accompagnée". Si vous cherchez plutôt un bateau "tout fait", nous pouvons construire pour vous chacun de ces bateaux : demandez nous un devis pour votre bateau "barre en main" !
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