Arwen Marine
 
Accueil Les Nouvelles Nos Bateaux L'Entreprise Le Glossaire
Plan du site Recherche sur le site Nous ecrire
Nouvelles précédentes Trouver une page par date Retour vers le futur
Images des activités en cours à l'atelier

12/09/02

Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

En prévision de la construction accompagnée que nous allons faire avec Jean d'un Annapolis Wherry Tandem, je commence à sortir les éléments du kit pour coller les joints-puzzle des panneaux de coque. Sur la table à droite on distingue la sole et les deux bordés 1 (le Wherry Tandem a cinq bordés sur chaque coté de la sole).

 

Voici l'un des deux joints-puzzle de la sole : en effet, la longueur du Wherry Tandem, 6.05 m, requiert deux joints-puzzle, car nous utilisons des panneaux de contreplaqué de dimension standard, qui font une longueur de 2.50 m. Tous ces collages sont réalisés à l'époxy, comme toutes les autres opérations de collage, d'imprégnation, de stratification ou de revêtement de la coque. La découpe peut gagner encore un peu en précision pour obtenir un joint plus jointif (Comment te dire ces choses que je ressens ?)

 

En parallèle, j'ai assemblé et collé les quatre membrures. Chacune est constituée de deux demi-membrures jointes par un joint-puzzle et de deux "contre-membrures" (on pourrait parler de varangues si elles étaient plus basses) collées sur chacune des faces de la membrure. Tous les panneaux de coque sont en contreplaqué marine okoumé de 6 mm d'épaisseur, ainsi que les contre-membrures et les cloisons des caissons étanches. Les membrures sont en 9 mm, le tableau arrière en 12 mm. La guirlande et les courbes arrière sont en bois massif (acajou, sapelli ou similaire), de même que les listons et l'aileron.

    Cliquez sur les photos pour les voir en grand    
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Collage des joints-puzzle des bordés 2 et 3 : après avoir encollé les deux chants de chaque joint et "fermé" le joint, je stratifie un petit bout de tissu de verre sur chacun des joints afin de le renforcer. Ce renfort n'est pas vital, mais je suis ainsi plus tranquille pendant les manipulations de ces longs panneaux. Une fois le bateau assemblé, les efforts sont répartis sur toute la longueur et les joints ne constituent plus les points faibles qu'ils sont sur les éléments isolés.

 

Après collage de tous les joints-puzzle, je passe une couche d'imprégnation époxy sur la face intérieure des bordés et de la sole, afin de protéger la surface car Jean souhaite vernir l'intérieur de son Wherry Tandem. Après durcissement, nous ferons un égrenage (on appelle égrenage le premier ponçage qui permet d'éliminer de la surface les fibres dressées et durcies par l'imprégnation) de cette première couche avant de commencer le montage de la coque.

 

Jean m'a rejoint et commence la couture de la coque : les deux bordés 1 sont cousus de part et d'autre de la sole. Tous les trous des sutures sont percés lors de la fabrication du kit, de même que des mortaises pour le positionnement des membrures, ce qui est un vrai confort par rapport à certains kits plus anciens dans notre gamme, développés à une époque où les machines de découpe numérique étaient moins sophistiquées.

         
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

La couture du Wherry Tandem se fait à plat sur des tréteaux, contrairement à la Yole de Chester, qui est nettement plus facile à coudre à l'envers, suspendue le long du joint de quille.

 

Dés que les bordés 2 sont cousus, les membrures, les cloisons des caissons étanches et le tableau arrière sont mis en place et cousus, de même que le brion et l'étrave.

 

Ces trois pinces serrent le bas des bordés 1 au brion. Une feuille de papier de verre pliée en trois volets donne de la friction sur ses deux faces afin d'éviter que les pinces ne sautent. Ce gros plan permet de voir que nous utilisons un fil de cuivre étamé (enfin je ne suis pas sûr que ce soit de l'étain, toujours est-il qu'il est revétu d'une couche de métal "blanc" et brillant. Je l'ai acheté en ligne sur un site qui le vend pour faire des colliers et bracelets de perles...)

    Cliquez sur les photos pour les voir en grand    
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Cette vue de l'arrière pendant que Jean met en place le bordé 3 tribord montre la pointe aigüe en bas du tableau arrière, qui m'a eu l'air bien fragile mais ne nous a posé aucun problème. La coque du Wherry Tandem est en effet amphidrome jusqu'à la flottaison, et les bordés 1 se joignent à la poupe pour créer l'essentiel du plan de dérive du Wherry. L'aileron qui est ensuite ajouté sous la coque est tout petit.

 

Vue aérienne de la coque après montage des bordés 4 : plus que les bordés 5 et la partie "couture" sera terminée.

 

Voila qui est fait. Il ne nous a fallu que 4 heures à deux pour faire toute la couture de cette coque, qui nécessite quelque 500 sutures au total. On voit que nous avons remplacé la trappe de 6 pouces comprise avec le kit par une de 8 pouces pour avoir un meilleur accès au caisson avant. En effet, Jean a l'habitude de ranger son bidon de matériel de sécurité dans le caisson avant de sa Yole de Chester (qui est à vendre d'occasion, avec une remorque de route, avis aux amateurs).

         
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Dès la phase "couture" terminée, la coque est retournée pour le collage. Celui-ci est réalisé en déposant un cordon d'époxy chargée le long de chacun des 10 joints entre les bordés et la sole, ainsi que sur la ligne d'étrave. Nous avons aussi collé les deux scarfs pour constituer les 4 lattes des listons, que l'on aperçoit sur la gauche. Je ne me lasse pas d'admirer la finesse et l'élégance de la coque... Les bandeaux sombres sont les stratifications de renfort des joints-puzzle.

 

Le lendemain (mardi), nous avons remis la coque à l'endroit et coupé puis extrait toutes les sutures, sauf celles de l'étrave (collée sur l'extérieur, mais qui n'est pas solide tant qu'elle n'a pas été garnie d'un gros joint-congé sur l'intérieur), des cloisons des compartiments étanches et du tableau arrière. Par contre, nous avons coupé celles des quatre membrures et avons déposé celles-ci. En effet, le collage a "vérrouillé" la forme de la coque, et il nous sera bien plus facile de faire les joints intérieurs et la stratification sans les membrures.

 

Jean est en train de lisser le joint entre les bordés 2 et 3 tribord. Comme sur l'extérieur, nous commençons par déposer à la seringue un fin cordon d'époxy chargée, puis nous le lissons avec le dos d'une cuiller jetable, et raclons enfin l'excédent de matière chassée de part et d'autre du joint. Nous réalisons le gros joint-congé dans l'étrave et d'autres plus modestes autour du tableau arrière et de part et d'autre des cloisons étanches.

    Cliquez sur les photos pour les voir en grand    
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Nous avons considéré stratifier la cloison étanche avant, affaiblie par la grande ouverture de la trappe de 8 pouces, mais ne l'avons finalement pas fait car les contraintes structurelles sont négligeables. Un tasseau raidit le haut de ces cloisons et donne une belle surface de collage pour le panneau qui les fermera sur le dessus. Notez que nous bouchons à l'époxy chargée tous les trous des sutures en même temps que nous réalisons les joints.

 

Le mercredi matin, nous avons poncé tous ces nouveaux joints et enchaînons en dénut d'après-midi avec la stratification du compartiment central (on voit la différence de texture entre les bordés 4 et 5, non stratifiés, et la partie basse de la coque). Le tissu de verre est prêt à être saturé d'époxy dans le compartiment arrière. Le démontage temporaire des membrures nous a permis de stratifier toute la longueur du compartiment central du Wherry Tandem d'un seul tenant, alors qu'il aurait fallu couper, au moins partiellement, la pièce de tissu si nous les avions laissées en place. Ces coupes auraient affaibli le stratifié et auraient causé des irrégularités de surface difficles à rectifier.

 

Jean vient de verser de l'époxy sur le tissu de verre et il va maintenant l'étaler et la faire pénètrer avec la raclette que l'on voit dans sa main gauche.

         
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Nous avons passé deux couches d'époxy (avec ponçage entre les deux couches) sur la face inférieure du panneau de dessus du caisson étanche avant, et stratifié le dessous de celui du caisson arrière, car sa surface relativement importante me fait craindre pour son intégrité à long terme, surtout si quelqu'un marche dessus, par exemple). Nous les avons ensuite collés en place, avec un joint-congé sur tout leur pourtour pour assurer collage et étanchéité.

 

Jeudi matin, Jean procède à un ponçage majeur de toute la surface intérieure avant la suite des opérations.

 

Nous avons fait l'essentiel de ce ponçage à la main, avec ces cales à poncer en mousse, très pratiques et efficaces.

    Cliquez sur les photos pour les voir en grand    
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Nous avons ensuite repercé tous les trous des sutures et les mortaises des membrures, bouchés par la stratification et repassé leurs sutures, puis nous avons réalisé des joints-congés dans l'angle qu'elles font avec le bordé sur tout leur périmètre. Nous avons également fixé (vis inox et collage) la guirlande et les courbes arrière. Notez que nous avons vissé et collé pendant qu'elles étaient démontées les supports des portants à coulisse sur l'avant de chacune des membrures.

 

Comme son nom l'indique, le Wherry Tandem est conçu pour l'installation de deux portants à coulisse, qui sont fixés par des vis à écrou papillon sur les membrures 1 et 2 pour celui de l'avant et 3 et 4 pour celui de l'arrière. Celui de l'arrière peut être remplacé par un élégant siège cané pour un ou une passagère. Pour l'utilisation en solo, le portant peut être fixé en position centrale sur les membrures 2 et 3.

 

Nous avons procédé à un premier nettoyage des joints extérieurs en les chauffant au décapeur thermique et en les grattant avec des ciseaux à bois, et nous finissons maintenant par un ponçage en vue de leur finition (époxy chargée à la seringue, lissage à la cuiller, etc.) Notez l'élégance de la poupe avec le tableau arrière franchement incliné et l'aileron constitué par la réunion des bordés 1.

         
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Les marques sombres sur les bordés (outre les stratifications de renfort) sont des brûlures de surface causées par les décapeurs thermiques : attention à ne pas rester trop longtemps au même endroit ou à trop approcher la buse du décapeur...

 

Retour à l'endroit pour le collage des listons, dont nous avons collé d'un seul coup les deux épaisseurs. Le liston est fourni en deux épaisseurs afin de faciliter son cintrage, mais du fait de la faiblesse de celui-ci, on pourrait sans doute envisager de le réaliser en une seule épaisseur. Notez le bouchon (ou tapon) au premier plan, qui cache la tête d'une des quatre vis inox qui tiennent les extrémités des listons.

 

Jeudi soir : au bout de quatre journées de travail, la construction est presque terminée : il ne nous reste plus qu'à repasser sur les joints extérieurs et à statifier la sole et les bordés 1 sur l'extérieur de la coque, ainsi qu'à coller le petit aileron.

    Cliquez sur les photos pour les voir en grand    
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Vendredi matin : après le démontage de toutes les pinces et presses, Jean passe un coup de ponceuse à bande pour araser le dessus des listons.

 

Nous passerons ensuite également un coup de ponceuse à bande sous les listons, pour éliminer les surépaisseurs de colle, puis nous passerons un coup de défonceuse avec une fraise guidée en quart de rond pour casser l'arête supérieure extérieure des listons.

 

Nous avons coupé le petit bout des bordés qui dépassait sur le tableau, et bien sur, il reste du ponçage à faire : sur l'ensemble des listons, et comme le montre l'image, sur les joints-congés des membrures.

         
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Nous avons commencé par boucher tous les trous des sutures, et légèrement enduit les râblures sur l'étrave. Nous avons décidé de ne refaire les joints extérieurs qu'après la stratification, que nous ferons l'après-midi.

 

Nous venons de passer une couche sur l'ensemble de la surface intérieure, y compris les listons (sauf les extrémités, que nous allons faire une fois le Wherry Tandem retrouné).

 

Cette fois-ci, c'est au rouleau que nous saturons le tissu de verre, car la quasi verticalité d'une partie des surfaces rend la technique de la raclette peu pratique : la résine coule et on en a presque autant dans les chaussures que sur la coque... Nous couperons l'excédent de tissu sur le joint entre les bordés 1 et 2, et un renfort couvre l'étrave j'usqu'au brion. Nous avons renoncé à poser un second renfort sur les bordés 2 et 3 à la poupe, car il nous a finalement semblé inutile.

    Cliquez sur les photos pour les voir en grand    
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Et voila le travail ! Il faudra encore poncer pour "effacer" la surépaisseur sur les bords du renfort d'étrave, mais sinon la coque est prête pour le ponçage de finition.

 

Nous avons collé le petit aileron et réalisé de gros joints-congés sur ses deux faces. Il reste encore à couper le tissu de verre au ras de la coque.

 

Ce samedi matin, voici l' Annapolis Wherry Tandem chargé sur le pickup de Jean qui l'emporte vers son port d'attache à Brest. Nous avons bricolé un portique arrière à l'aide d'une vieille palette afin de bloquer l'arrière de la coque. Construction terminée en 5 jours, mission accomplie !

         
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Yves nous envoie les trois photos suivantes du Chesapeake 17 qu'il a construit au Havre ce printemps. Sur celle-ci, le Chesapeake a l'air d'être en lévitation au-dessus du sable...

 

Cette image met en valeur le volume impressionnant de cette coque de 5.18 m de long par 61 cm de large.

 

Les couleurs un peu surprenantes choisies par Yves s'harmonisent finalement parfaitement à la surface de l'eau. Construction impeccable à partir des plans : Bravo Yves !

    Cliquez sur les photos pour les voir en grand    
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Et voici maintenant tout plein de photos de Skerry : tout d'abord Babyole avec son nouveau gréement. Claude trouvait sa voile à livarde (dont il avait augmenté la surface à 6 m2) trop compliquée à manoeuvrer et s'est converti à la misaine au tiers bômée (qui est également ma préférée !) Avis aux amateurs, Claude vend d'occasion tout son gréement à livarde (dont une superbe voile Anne Renault).

 

Denis nous envoie deux photos prises lors de "Cale en cale", (voir l'article publié dans mes précédentes "nouvelles). Le voici d'abord à l'aviron.

 

Seconde photo sous voile, avec un doris lourdement armé à l'arrière-plan : une jolie image prise par François Lang.

         
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Et voici Didier lors des fêtes de Brest de ce mois de juillet. Didier nous écrit : "... programme un peu écourté : j'ai cassé le mat ; j'ai sans doute fait ce qu'il ne fallait pas : force 4, fort clapot (embouchure de l'Orne, vent contre fort courant), au près, deux à bord, voile débordée applatie et souquée en frappant l'écoute sur une "barre d'écoute" constituée par un bout tendu sur le banc central entre les deux trous en abord (idem le Laser) ... le mat a cassé gentiment au niveau d'un petit noeud, à la hauteur du bout que je tends entre le mat et l'étrave pour limiter (?) les efforts, un peu au dessus des taquets."

 

Et voici l'un des Skerry de Belgique (eh oui, maintenant ils sont deux !) : Benoit (à la barre) et Francis sur "Bahari" lors des 6 heures de Visé, où ils sont classés 26e sur 30, et donc l'honneur est sauf face à des dériveurs modernes comme le 505 que l'on aperçoit à l'arrière-plan.

 

En effet, le Skerry a un petit air anachronique dans cette flottille...

         
Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.   Cliquez pour une image plus grande.

Benoit nous envoie deux images de ce curieux Skerry gréé en goélette. Du fait que les trois voiles sont bômés, on peut virer sans toucher aux écoutes et ce gréement est plus pratique qu'il n'y parait. Quoique lorsqu'on regarde l'équipage, il a l'air assez détendu en effet...

 

Par contre, les voiles mériteraient d'être mieux établies, en particulier la grand-voile (la plus en arrière sur une goélette) qui fait beaucoup de plis faute d'étarquage sur sa vergue et sur la drisse de pic.

 

Je ne serai pas au Grand Pavois de La Rochelle, du 19 au 24 septembre prochain...

         
Nouvelles précédentes Trouver une page par date Retour vers le futur

Tous ces superbes bateaux sont des kits de bateaux en bois à construire soi-même selon la technique du « cousu-collé », utilisant du contreplaqué, de la résine époxy et de la fibre de verre. Construire son bateau soi-même procure beaucoup de plaisir et une grande fierté. Démarrer à partir d’un kit vous facilite la tâche  : vous n’avez pas à vous soucier de trouver vous-même tous les éléments : contreplaqué, bois, résine époxy, tissu de verre, etc. Tout est "dans la boite", comme une maquette géante. Le fait que les pièces soient déjà découpées vous évite l’angoisse de l’erreur et une partie assez ingrate au début du projet. Vous hésitez à vous lancer seul : venez à notre atelier pour une "construction accompagnée". Si vous cherchez plutôt un bateau "tout fait", nous pouvons construire pour vous chacun de ces bateaux : demandez nous un devis pour votre bateau "barre en main" !

Haut de page   Retour   Glossaire
Copyright © Arwen Marine Emmanuel Conrath 2012 www.arwenmarine.com