Cette journéee de samedi s'ouvre avec des averses musclées, ce qui explique l'abondance de cirés et l'air mouillé de certains scalps. Mais heureusement, après ces purges, le ciel restera sec jusqu'à 20h, puis le déluge recommencera... Deux des Skerry avaient été rangés pour la nuit dans un jardin assez peu accessible pour les remorques, et ils sont donc sortis en procession. Voici tout d'abord "Chasse-Marée".

Toujours "Chasse-Marée" (j'en vois un qui fait semblant de porter !)

Puis c'est le tour de "Piff".

Avec tout son armement à bord, un Skerry pèse 60 à 70 kg (ballast vide).

On commence à gréer les bateaux en vue de leur mise à l'eau en fin de matinée, sachant que le départ de la Route du Sable est prévu pour 14h30. Sur l'image ce sont les Skerry "Piff", "Ilyva" et "La Marie Pupuce".

Pour Silmaril, on utilise la remorque (il pèse deux fois le poids d'un Skerry).

Cette première photo de Ronan au Passage de Rosnoën, donne une idée de l'affluence pour cette dixième Route du Sable : 76 bateaux inscrits (plus ceux qui avaient oublié) et plus de 250 membres d'équipage !

On met à l'eau la plupart des bateaux sur la cale nord du Passage.

Je viens saluer le Président de la Fédération Voile-Aviron sur son Tournepierre.

Encore un nouveau Skerry avec "Ilyva" sur cette photo : il s'agit de "O'Taquet", construit par Denis aux Sables d'Olonne. Je crois que c'était le premier kit de Skerry que j'avais vendu, en octobre 2008 (c'était hier !)

Francis et Denis naviguent de temps en temps ensemble près des Sables, souvent avec un troisième Skerry, le "Corto Maltese" d'Hervé, que j'ai fait avec lui en construction accompagnée au printemps 2012.

Katia embarque avec moi sur Silmaril pour gérer le foc et les bastaques, et elle me sera d'une grande aide dans le louvoyage après le coude de la N165.

Le vent est modeste ce samedi, peut-être force 2, mais il y a tout de même de bonnes petites risées de temps en temps.

Et c'est parti ! Comme à chaque fois, le signal de départ de la Route du Sable n'est pas vraiment donné mais tout à coup, tout le monde se met à suivre le flot vers l'amont. Nous sommes suivis de près par "La Marie Pupuce" de Gérard.

Gros plan sur le palan de la bastaque tribord : un mousqueton permet de décrocher la poulie haute de la bastaque quand on démate, le palan reste sur le bateau. Quand la bastaque est mollie, un élastique (noir) la ramène au travers du mât afin qu'elle soit hors du chemin de la bôme.

"Thema, "Ilyva", "Divergont" et "Silmaril".

Jolie décoration sur le nez de cette Yole de l'Odet.

Je trouve la surface de cet artimon vraiment petite, mais si j'en fais couper un plus grand, il faudra aussi refaire le foc, pour que Silmaril reste équilibré, et donc refaire tous les espars, y compris le mât qui sera un peu court et surtout trop souple...

"Thema" suivi par un Ilur.

Une partie des 76 bateaux...

"La Marie Pupuce" et "Silmaril".

Un Ilur, un Doris 5m (?) et le Skerry "Piff".

Les bateaux glissent sur l'eau plate, et la seule diffciulté de navigation est d'éviter les collisions (il y en aura, mais plus loin, pendant le louvoyage).

On peut raffiner en prenant tous les méandres sur l'extérieur, pour suivre le plus fort du courant de flot.

Jean-David sur son Skerry "Piff", qui fut l'un des deux premiers bateaux construits à l'atelier en "construction accompagnée" avec celui d'Olivier ("Malo").

On traverse lentement un passage déventé, mais comme il y a plus de deux noeuds de courant, on avance tout de même...

"La Marie Pupuce" masque l'artimon de ce canot traditionnel gréé en bourcet-malet comme "Silmaril".

Gérard avait acheté les plans de son Skerry "La Marie Pupuce" un an ou deux avant que je démarre Arwen Marine et l'a construite un peu avant que je construise mon premier Skerry.

Gérard ne voulait pas du gréement de catboat à livarde du plan standard et avait demandé de l'aide à François Vivier pour son gréement de misainier. Ce dernier lui a gracieusement (et fort sympathiquement) fourni les cotes détaillées de celui de la Laïta, que Gérard a mis en oeuvre. Il vient d'ajouter un petit foc qu'il a coupé et cousu lui-même, contrairement à sa misaine.

Je n'ai pas les talents de Gérard et mes voiles viennent de chez des voiliers professionnels : Voilerie Rochard pour le foc et l'artimon, Voilerie All Pupose (maintenant Ullman Sails) de Lézardrieux pour la misaine.

On profite du moment qui passe et du bonheur d'être sur l'eau dans un petit bateau, en compagnie d'autres petits bateaux...

L'itinéraire de la Route du Sable peut être effectué à chaque marée montante, il faudra seulement calculer votre horaire pour passer l'écluse de Guilly Glas, à moins que vous ne vous ne stoppiez là avant de revenir sur vos pas avec le jusant suivant.

Mais évidemment, c'est beaucoup plus amusant de le faire à plusieurs...

Qu'on le veuille ou non, dès qu'on navigue à plusieurs, on est en régate...

Nous laissons gîter "Silmaril" pour réduire (un tout petit peu) la surface mouillée et ainsi la trainée de la carène. (Est-ce qu'il est beau, ou bien ?)

Court bord de près pour retourner au contact de la flottille.

Virement de bord : le tapecul fasseye en premier car je ne l'ai pas assez bordé, et on voit que la misaine commence aussi à déventer, mais le foc profite du mouvement de rotation du bateau pour garder son vent un tout petit peu plus longtemps.

Une partie de la flotille arrive sur nous plein vent arrière.

Et nous abattons pour suivre le mouvement.

"Piff"se saisit d'une risée et accèlère.

Francis a largué son ris sur "Ilyva".

Et là, il est beau ?

Encore "Piff" et sa risée.

Dont ne profitent manifestement pas "Ilyva" et "La Marie Pupuce".

Ca y est, on est au louvoyage. Benoit tire sur les avirons à bord de "Chasse-Marée". Notez qu'il rame depuis la position de nage avant, qui n'est utilisable que lorsque le Skerry est dématé.

J'ai hésité entre le bourcet-malet et le flambart, dont le mât arrière est le plus grand, mais la transformation à partir du misainier était plus compliquée...

Selon Didier, la vitesse du Skerry à l'aviron est suffisante pour marcher aussi vite qu'au louvoyage, en partie aussi du fait que l'on va tout droit au lieu de tirer des bords.

Et là, est-il beau ou bien ?

Début de virement de bord.

C'est dans ce passage qu'il y a eu une collision, qui n'a heureusement impliqué que deux anglais...

On attend la prochaine risée.

On profite d'une adonnante pour faire route directe, tandis que la Yole de Bantry "Spered ar Mor" laisse la priorité aux voiliers.

Gérard a envoyé le foc sur "La Marie Pupuce" pour poursuivre le Skerry "O'Taquet", qui n'a que sa misaine à livarde.

Et nous arrivons à l'écluse de Guilly Glas, où nous attendons l'ouverture des portes en nous racontant des histoires de Skerry.

Ambiance dans le sas...

Ambiance dans le sas (bis)...

Didier a installé un support de dame de nage à l'arrière de "Chasse-Marée", précisément pour ce genre de situation où l'on a difficilement une largeur suffisante pour sortir deux avirons et ramer.

Mon frère Gilles a mis à l'eau son Monotype de Bréhat bien après le départ de la flottille et il nous rattrappe finalement à l'écluse de Guily Glas, où on le voit tourner en attendant le sas en compagnie du "Loch Monna".

Le "Feu Follet", un cotre de la Tamise de 10.50 m de long, construit en 1987, fut donné en 2013 par un particulier à l'Ecole des Mousses, qui l'utilise pour l'entrainement et les loisirs des élèves.

"Thema", "Silmaril" et le Monotype de Bréhat.

Les trois dernières photos de Ronan furent prises le dimanche, seconde journée de la Route du Sable, que j'ai du louper car je devais rentrer à la maison. Il s'agit ici de l'écluse de Chateaulin, dans laquelle on voit entre autres trois Skerry.

Dernière longueur après l'écluse, au centre ville de Chateaulin.

Accostage au camping de Rodaven, pour le pot de l'amitié et le déjeuner. Sortez vos agendas : la onzième édition de la Route du Sable aura lieu les 13 et 14 juin 2015.