Arwen Marine
 
 
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Construction accompagnée d'un Wood Duck Double
avec Jérôme et son fils Léo

du 4 au 9 avril 2016

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Avant l'arrivée de Jérôme et son fils Léo, j'ai préparé le kit comme je le fais pour chaque construction accompagnée : on voit ici les panneaux de coque du Wood Duck Double sur la table à gauche. En parallèle, je colle les joints-puzzle des bordés du Silmaril que je construirai la semaine suivante avec Benoit.

 

Lundi 4 avril, Jérôme et Léo arrivent et nous démarrons la couture des panneaux de coque, qui consiste à lier entre eux les panneaux à l'aide de "sutures" en fil de cuivre.

 

La couture commence par la ligne de quille : c'est le joint entre les deux panneaux de fond qui sera sur l'axe du kayak.

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Puis, nous inserons les cloisons et le couple temporaire. Les cloisons sont en contreplaqué en sapelli, plus rouge et sombre que l'okoumé du couple temporaire et des panneaux de coque.

 

Nous ajoutons ensuite les panneaux latéraux.

 

Nous discutons de la possibilité de démonter, le moment venu, la cloison avant afin de ne pas créer le petit compartiment étanche avant et d'éviter le travail que nécessite sa trappe d'accès. Ce gain sera compensé par la difficulté accrue lors de la réalisation du joint du livet.

         
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Nous utilisons ces bâtonnets afin d'améliorer l'ajustement des joints entre les panneaux latéraux et les panneaux de fond du côté de la proue.

 

Même solution pour la poupe.

 

Après la couture de la coque, nous passons à celle du pont, qui est pourvu de 5 couples temporaires afin de l'aider à prendre sa forme.

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Nous avons laissé entrouvert (on peut aussi écrire entr'ouvert, j'ai vérifié pour vous) le haut le l'étrave afin de l'évaser légèrement.

 

Vue sous cet angle, la coque du Wood Duck révèle l'élégance de son dessin, qui est fonctionnelle autant qu'esthétique : l'étrave verticale, alliée au petit tableau arrière, allonge au maximum la ligne de flottaison de ce kayak court afin de maximiser son potentiel de vitesse malgré sa compacité.

 

Léo dépose un cordon d'époxy chargée le long du joint entre le panneau latéral et le panneau de fond tribord, à proximité de la poupe. Nous laisserons durcir l'époxy avant d'extraire toutes les sutures. Dans un second temps, nous ajouterons de l'époxy afin de faire un joint plus gros, puis nous le lisserons, comme tous les autres, puis nous poserons dessus une bande de fibre de verre afin de le renforcer.

         
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Nous procédons de même pour le pont, que nous avons retourné à cet effet.

 

Et nous abordons une partie de la construction que je trouve compliquée, inutile et sans doute nuisible (bref, ça donne envie, hein !) En effet, le manuel indique que le pont et la coque fraîchement collés doivent être fixés l'un sur l'autre afin que leur joint commun au livet se fixe sur la même ligne pendant le durcissement de l'époxy. Je supprimerai cette opération lors de ma prochaine construciton de Wood Duck juste pour voir si le résultat final n'est pas supérieur.

 

En effet, cette opération est assez musclée car le pont est généralement un peu plus large que la coque, et on doit déployer des efforts assez conséquents afin de les amener l'un sur l'autre tout le long du livet. Ce déploiement de lorce fait jouer les joints du pont d'une part et ceux de la coque d'autre part. Donc on a un livet parfait, mais au prix de la destruction partielle du travail soigneux que nous avons fait juste avant...

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Le pont est juste tenu à la coque par les morceaux de bande adhésive, et nous avons protégé tous les points de contact à proximité des joints d'époxy afin d'éviter que le pont reste collé sur la coque.

 

 

En effet, le lendemain, nous séparons le pont et la coque afin de faire les "vrais" joints et de poser les renforts de fibre de verre.

 

Mais auparavant, Jérôme découpe l'ouverture de la trappe à la scie sauteuse. Comme j'ai déjà eu l'occasion de l'écrire, cette opération doit être impeccable, car la pièce découpée sera utilisée comme couvercle pour la trappe, et ce sont donc les deux bords de la découpe qui doivent être parfaits.

         
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Puis nous faisons les "vrais" joints par-dessus le premier collage.

 

Nous déposons cette fois un gros cordon d'époxy chargée après avoir posé les bandes Gordini qui vont nous aider à faire des joints propres.

 

Le cordon d'époxy est lissé avec le dos de cuillers jetables de différentes tailles en fonction des endroits et donc de l'angle plus ou moins ouvert des joints.

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Nous arrachons les bandes Gordini et laissons un peu durcir les joints avant d'enchainer avec la stratification de la zone du cockpit. En effet, les lisières des bandes de fibre de verre que nous utilisons dans le compartiment arrière (au premier plan à gauche) et dans la pointe avant seraient gênantes dans le cockpit. Jérôme utilise un rouleau pour saturer le tissu de verre d'époxy.

 

Nous avons aussi appliqué des bandes de fibre sur les joints (refaits également) du pont que l'on voit ici à l'envers sur la table.

 

Le pont est de nouveau réuni à la coque à l'aide de force bande adhésive. Cette fois-ci, les panneaux de la coque et du pont ne jouent plus les uns par rapport aux autres car ils sont bloqués par le premier collage, sous les joints que nous venons de faire.

         
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Et nous allons aborder une autre opération délicate de cette construction : la réalisation du joint-congé du livet qui va définitivement joindre la coque au pont. Pour ce faire, nous avons bricolé ce support à partir de l'un de mes chariots de construction, que nous avons rehaussé en vissant dessus des tréteaux et sur lequel nous avons ajouté deux perches en guise de dossier pour appuyer la coque dressée sur la tranche.

 

Le Wood Duck est ainsi juste à la bonne hauteur pour que jérôme puisse passer la tête et le bras par la trappe pour faire le joint-congé du livet bâbord qui se trouve vers le bas. Lorsque le côté bâbord sera terminé, nous ferons faire un demi tour au Wood Duck afin de le poser sur l'autre tranche pour faire le joint tribord.

 

Et voilà ce que voit Jérôme par la trappe. Il voit notamment que tous les joints sont renforcés par une bande de fibre de verre.

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La bande de renfort du joint du livet est saturée d'époxy par trempage dans un verre d'époxy avant l'application. La teinte jaune citron vient du durcisseur rapide : les durcisseurs lents sont moins colorés. Comme dit la publicité, à consommer avec modération...

 

Mais je m'aperçois que je n'ai pas encore parlé du ponçage, qui est pourtant l'activité principale de la construction en cousu-collé !

 

Pendant que Jérôme aspire la poussière qu'il vient de générer, je savoure cette vue de la proue incisive et gracieuse du Wood Duck...

         
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Cette vue de la poupe avec le petit tableau arrière illustre ce que je disais plus haut : les extrémités du Wood Duck Double sont verticales afin de maximiser la longueur à la flottaison et donc la vitesse. La profondeur et la finesse des lignes lui donne aussi une très bonne directivité et garantit que le kayak ne sera pas trop sensible au vent latéral.

 

Pour la stratification de la surface extérieure, nous procédons en deux temps : d'abord la coque, comme nous le voyons ici, puis ce sera le tour du pont. Comme pour l'intérieur, Jérôme utilise un rouleau pour saturer le tissu de verre.

 

Nous laissons dépasser quelques centimètres de tissu, que nous couperons lorsque l'époxy aura durci. Comme sur la stratification intérieure, nous passons une seconde couche d'époxy "mouillé sur mouillé" afin d'augementer l'épaisseur de résine sur la fibre de verre et éviter de couper trop de fibres lorsque nous poncerons.

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En parlant de couper des fibres, nous avons remis le Wood Duck à l'endroit après que l'époxy ait commencé à durcir, et nous coupons l'éxcédent de tissu non saturé. Au bout de 4 heures, l'époxy est suffisamment dure pour "tenir" les fibres, mais encore facile à couper au cutter.

 

Nous enchainons avec la stratification du pont.

 

Nous laissons retomber une dizaine de centimètres de tissu que nous collons sur le panneau latéral afin de renforcer la liaison coque-pont.

         
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Et Jérôme ponce encore ; sans doute un poncif ?! Je me suis demandé quelle était le pedigree de ce mot et le voici :
Formule rabâchée, qui a perdu toute originalité ; cliché.
Autrefois, esquisse ou modèle dessiné piqué de trous sur ses lignes principales et destiné à être reporté sur un support (celui de l'œuvre à exécuter) au moyen d'une ponce. (La poudre, en passant par les trous, reproduisait en pointillé les contours du dessin.
Tout s'explique... et merci Larousse.fr

 

Un des buts du ponçage est "d'effacer" les lisières des renforts que nous avons ajouté au brion et au talon de l'étambot.

 

Et voilà le travail !

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Bon, il va falloir nettoyer toute cette poussière !

 

Jérôme nous fait la démonstration du gréement escamotable qu'il va installer sur son Wood Duck Double. Tout d'abord, on commence par dresser le mât à l'aide d'une drisse qui tire le pied de mât vers l'arrière.

 

Le gréement houari peut être utilisé ainsi arisé, avec le pic baissé.

         
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Ou alors, on hisse à bloc comme ceci. J'ai été très impressionné par l'ergonomie du système et la coupe de la voile. Le système est complété par de fines dérives latérales qui s'articulent aux extrémités du membre transversal.

 

Nous avons repassé une couche d'époxy sur toute la surface afin de réduire le relief de la trame du tissu de verre.

 

Après durcissement de l'époxy, nous collons l'encadrement de la trappe arrière et les trois épaisseurs de l'hiloire de cockpit.

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Le lendemain, Jérôme passe un coup de ponceuse à bande sur le bord intérieur de l'hiloire, puis un coup de défonceuse avec la fraise en quart de rond sur les arêtes.

 

Et nous terminons en stratifiant une bande de fibre de verre sur l'hiloire.

 

Et le moment de partir est venu. Le Wood Duck Double est caché à l'intérieur de cette momie bleue. A l'arrivée en Provence, il restera à Jérôme à installer les sièges, les cale-pieds, les dosserets, et bien sûr à venir et peindre son kayak.

         
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Je termine avec trois images envoyées par Jérôme : ici, c'est l'installation de l'un des 6 rails de cale-pieds à l'aide d'embases filetées, qui sont collées sur l'intérieur du bordage et permettent de ne pas percer la coque de part en part pour les vis. J'écris 6 car j'ai toujours eu du mal avec les additions car Jérôme a prévu d'installer une position médiane en plus des deux positions standard, afin d'utiliser son Wood Duck Double en solo dans de meilleures conditions que s'il restait assis en position arrière.

 

Cette seconde image montre les premiers essais de Jérôme et Léo avant de faire la peinture. Pour l'utilisation en solo, la position médiane permet d'avancer le poids du passager unique afin de le situer à proximité du centre de gravité en utilisation double. Le kayak se trouve ainsi mieux équilibré sur ses lignes d'eau et moins sensible au vent latéral que s'il avait "le nez en l'air". Il est facile de déplacer un siège (monté sur velcro) et un dossier (qui se fixe avec des mousquetons sur une paire de pontets sous l'hiloire) mais il faut donc installer une troisième paire de cale-pieds au centre.

 

Et voici enfin la dernière image qui montre le kayak verni et peint en blanc pour la coque et l'hiloire.

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Tous ces superbes bateaux sont des kits de bateaux en bois à construire soi-même selon la technique du « cousu-collé », utilisant du contreplaqué, de la résine époxy et de la fibre de verre. Construire son bateau soi-même procure beaucoup de plaisir et une grande fierté. Démarrer à partir d’un kit vous facilite la tâche  : vous n’avez pas à vous soucier de trouver vous-même tous les éléments : contreplaqué, bois, résine époxy, tissu de verre, etc. Tout est "dans la boite", comme une maquette géante. Le fait que les pièces soient déjà découpées vous évite l’angoisse de l’erreur et une partie assez ingrate au début du projet. Vous hésitez à vous lancer seul : venez à notre atelier pour une "construction accompagnée". Si vous cherchez plutôt un bateau "tout fait", nous pouvons construire pour vous chacun de ces bateaux : demandez nous un devis pour votre bateau "barre en main" !

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