Arwen Marine
 
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Construction accompagnée d'un Doris 17 avec Olivier

Novembre-décembre 2010

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Voici la sole et les 4 paires de bordés d'un nouveau Doris 17, prêts pour le collage des joints-puzzle. Ce sont ceux du bateau qu'Olivier est venu réaliser en "construction accompagnée". Il sera identique à celui dont je viens de faire les essais, sauf que sa voile au tiers sera plus raisonnable (6 m2) que la mienne et non bômée, car Olivier trouve que les coups de bôme dans la tête font partie des aspects les moins attractifs de la navigation à la voile. Olivier et moi avons beaucoup fait pénitence à genoux, à encoller la tranche des joints-puzzle, à les enclencher et à les mettre en pressage, grâce à des vis à travers les bouts de tasseau que l'on aperçoit aux jonctions.

 

Le lendemain, nous avons commencé par poncer chaque zone de collage autour des jonts-puzzle afin de "nettoyer" bordés et sole, et nous nous apprêtons à commencer la partie "couture" de notre construction "cousu-collé".

 

Olivier continue de faire acte de contrition, à genou pour être à bonne hauteur de travail. Il est en train de suturer le bordé 1 tribord à la sole.

         
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Olivier est légitimement fier : sa coque est totalement suturée, et nous venons de vérifier, grâce au niveau à bulle, qu'elle n'est ni voilée ni déformée. Avant de déclarer la fin du travail pour la journée, nous allons encore faire les joints-congés de l'étrave et des deux angles du tableau.

 

Le lendemain (jour 3) nous avons retourné la coque et sur cette image, Olivier remplit d'époxy chargée tous les joints entre les clins, grâce à une seringue.

 

Olivier repasse sur les joints, car l'époxy chargée est aspirée par capillarité, et certains joints sont rapidement "affamés".

         
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Olivier continue la construction accompagnée de son Doris 17. Après le collage des joints entre les bordés, sur l'extérieur de la coque, nous l'avons remise à l'endroit et Olivier a coupé toutes les sutures en fil de cuivre ou de laiton. Nous avons de nouveau remis la coque à l'envers et maintenant il extrait les sutures. Le décapeur thermique lui permet de chauffer légèrement les segments de fil métallique afin de les libérer de l'époxy chargée.

 

Nous avons ensuite remis la coque à l'endroit et enlevé toutes les membrures, sauf la dernière que l'on distingue à peine devant le tableau arrière. A droite de l'image, cette foule de presses montre que nous avons collé les doubleurs des membrures 2 et 3, et l'ensemble est pressé sur la règle en aluminium afin de s'assurer que tout soit droit.

 

Fin de la 4e journée : Olivier a l'air interloqué devant son bateau vidé de toutes ses membrures, sauf la petite de l'arrière, que nous ne garderons pas dans le bateau fini. A droite, nous avons fait une petite place pour la Yole de Chester, afin de hâter le durcissement de la couche d'époxy que je viens de faire sur les sabots : en effet, nous chauffons maintenant en continu l'espace sous la mezzanine.

         
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Olivier a coupé les sutures de la dernière membrure et l'a enlevée, et il commence l'imprégnation de l'ensemble de la surface intérieure de la coque à l'époxy "claire".

 

Seringue et cuiller en plastique : Olivier fait les joints de l'intérieur de la coque.

 

Fin de la 5e journée. Vision étrange de cette coque qui parait immense du fait de l'absence (temporaire) de toute structure interne. Les points noirs claitrement visibles sur la sole sont les mortaises de positionnement des membrures.

         
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J'ai accroché la Yole de Chester à ma chèvre afin de fignoler le ponçage de la couche d'époxy sur les sabots, puis de faire les retouches de vernis sur ces nouvelles pièces. La zone de travail, au fond de la coque, est ainsi beaucoup plus facilement accessible.

 

Nous avons sorti le Doris 17, toujours vide de structure, afin de faire un ponçage sur la couche d'imprégnation et sur les joints, sur l'intérieur de la coque.

 

Après le ponçage, Olivier passe l'aspirateur afin d'extraire la poussière d'époxy. Nous finirons ensuite ce dépoussièrage par un coup de chiffon humide sur toute la surface.

         
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Nous avons rentré la coque dans la partie chauffée de l'atelier en vue de la phase suivante: la stratification de l'intérieur de la coque. Je suis très content d'avoir déposé toute la structure intérieure, une fois la coque suffisamment "cohérente" grâce au premier collage des joints sur l'extérieur. Cela simplifie considérablement les opérations d'imprégnation, de réalisation des joints et de stratification en supprimant les obstacles.

 

Nous avons versé une demi-tasse d'époxy claire sur le tissu de verre et Olivier l'étale et la fait pénétrer dans le tissu de verre afin de coller celui-ci sur le contreplaqué et créer ainsi un composite bois-verre-époxy. Nous continuons à mixer et verser de la résine à la demande. Au total, ce sont 550 à 600 ml d'époxy qui seront utilisés pour saturer le tissu.

 

Le tissu de verre est devenu transparent partout où il est saturé d'époxy. Les zones blanches n'ont pas reçu d'époxy, les zones grises, pas assez, les zones brillantes trop... Il faut avoir l'oeil ! Nous allons ensuite couper au cutter la lisière du tissu non saturé sur le joint entre les bordés 1 et 2. En effet, seul le fond du Doris 17 est stratifié, intérieur et extérieur.

         
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Olivier verse de l'époxy chargée sur l'une des joues du puits de dérive. Il va ensuite l'étaler avec la raclette qu'il tient dans la main droite. Nous créons ainsi une couche d'1 à 2 mm d'épaisseur sur les faces internes du puits de dérive, qui sera ainsi "blindé" contre les frictions de sable ou de gravier sur les cotés de la dérive.

 

Voici l'autre joue du puits de dérive, sur laquelle nous avons collé la structure interne : les deux longs tasseaux parallèles guideront la dérive, et les deux petits serviront à fixer le puits sur la membrure 2. Ils sont tous coupés un peu longs, ils seront arasés après collage de la seconde joue et avant l'installation du puits dans la coque. La cloison avant du réservoir de ballast liquide renforcera la tenue latérale du puits au tiers avant.

 

Après avoir passé une seconde couche d'époxy "mouillé sur mouillé" sur la stratification afin de remplir la trame du tissu de verre, nous avons remis en place les membrures, sauf la 4, à l'arrière, qui est remplacée par une cloison nouvelle, avancée afin d'augmenter le volume du caisson étanche arrière. Je me suis aperçu en regardant cette photo que nous n'avons pas repercé la membrure 2 pour passer les tubes traversant le ballast qui remplaceront les anguillers.

         
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C'est la fin de la 6e journée. Nous avons doublé et rehaussé toutes les membrures : la 1 fermera le caisson étanche avant, la 2 est rehaussée de 40 mm et sera la cloison arrière du ballast, et la 3 est juste rehaussée de 35 mm.

 

11 novembre : au moment où l'on se souvient des morts de nos guerres, je pars à Paimpol avec la Yole de Chester. Le temps n'est pas très propice aux activités nautiques, avec une dépression en train de traverser la France, causant des vents violents et de fortes pluies.

 

J'ai récupéré le Doris 17 au chantier de mon frère Gilles (où je l'avais laissé depuis ses essais) et la Yole lui laisse sa place sur la remorque pour quelques dizaines de mètres, jusqu'à la grève voisine, où nous allons essayer la Yole avec son portant à coulisse.

         
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Sur la légende de l'une des dernières photos de ma précédente mise à jour, j'écrivais que nous avions remonté les membrures dans le Doris 17 qu'Olivier réalise avec moi en "construction accompagnée" sans repercer la membrure 2 pour le passage des tubes remplaçant les anguillers (longue phrase !) Cette photo montre le problème, après sa correction : démontage (coupe des sutures), perçage du trou rond, remontage (nouvelles sutures) et collage. Le nouveau trou est évident, et l'ancien anguiller, à sa gauche, se fait plus discret : il est bouché et couvert par le joint-congé qui colle la membrure à la sole.

 

Les sections de tube en PVC permettront à l'eau des fonds de passer du compartiment avant à celui du milieu où elle sera écopée, notamment grâce aux vide-vite. Sur cette image, toutes les membrures sont collées, et nous également mis en place le puits de dérive. Nous avons décidé avec Olivier de conserver une dérive sabre, dont le puits est moins encombrant et plus facile à mettre en oeuvre (pas de pivot).

 

Nous avons ajouté les demi-cloisons qui ferment le réservoir à ballast sur l'avant, de part et d'autre du puits de dérive. La fonction des tubes est ainsi nettement plus claire ! Olivier n'est pas certain de vouloir utiliser ce réservoir pour le remplir d'eau (58 litres, car nous l'avons légèrement rehaussé par rapport au précédent Doris 17) afin de donner plus d'inertie à son Doris 17. Nous n'installons donc pas pour l'instant les nables de mise à la mer pour le moment. Ce réservoir "fonctionne" aussi bien en réserve de flottabilité.

         
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Nous avons aussi inséré un petit bout de tube PVC à travers l'arrière du puits de dérive afin de faire communiquer les deux moitiés du réservoir à ballast ou caisson étanche, selon le choix. Nous avons positionné les cloisons longitudinales des caissons latéraux, entre les membrures 2 et 3.

 

Collage des demi-cloisons du réservoir à ballast. Ces éléments ont aussi un rôle important pour rigidifier latéralement le puits de dérive. Les deux petites baguettes en contreplaqué de 6 mm que l'on aperçoit sur la droite de l'image témoignent d'un léger problème de cohérence (hum !) dans mes cotes pour la membrure 2 : nous collerons les baguettes sur la tranche des demi-cloisons afin de relever l'avant du dessus du réservoir. Ainsi il sera dans le même plan que les caissons latéraux.

 

Olivier a l'air assez satisfait de l'essayage des éléments horizontaux. Contrairement à mon premier Doris 17, nous n'ajouterons pas de bancs en pin par dessus la structure. Nous avons intégré les deux bancs transversaux à la structure de fermeture des caissons. Autre amélioration : tout le contreplaqué est de la même essence, l'okoumé, au lieu de mixer okoumé et makoré comme sur le premier Doris 17.

         
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Cette vue depuis l'avant montre l'importance des caissons ajoutés dans le Doris 17. Olivier a choisi d'installer les trappes d'accès sur le dessus des caissons, et non dans les cloisons verticales, mais nous attendons de recevoir les trappes rectangulaires avant de faire les découpes. L'intérêt de poser les trappes sur le dessus est que l'accès à l'intérieur des caissons est bien plus facile. L'inconvenient est que l'on voit plus les trappes...

 

Nous avons déposé les éléments horizontaux afin de finir l'imprégnation à l'époxy "claire" et faire quelques retouches sur les joints-congés. On aperçoit la guirlande au fond du caisson avant : nous ne la collerons qu'après le collage du dessus du caisson avant.

 

Vue depuis l'arrière : on aperçoit clairement les anguillers de la membrure 3 qui font communiquer le compartiment arrière avec celui du milieu. Je m'aperçois avec regret qu'il serait plus cohérent d'avoir intégré des "cornes" au dessin de la nouvelle cloison du caisson arrière, pour le haut de toutes les membrures soit identique. Tant pis, nous pourrons toujours en ajouter après avoir fermé le caisson arrère.

         
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Olivier et moi continuons la construction accompagnée de "Paprika", son Doris 17. La semaine dernière, nous avions collé les éléments verticaux de structure intérieure. Nous avons ensuite retourné la coque afin de poncer les premiers collages faits voilà deux semaines. A cause du froid et surtout du manque de lumière, nous nous sommes résignés à poncer à l'intérieur.

 

Mais cette scéance de ponçage nous a rappelé que c'est toujours une mauvaise idée de poncer à l'intérieur, à moins de brancher un bon aspirateur sur la ponceuse. Voyez la constellation de points llumineux que l'on aperçoit en haut à droite de cette image : il s'agit de la lumière d'un halogène de 300 watts qui se reflète sur la poussière qui flotte dans tout l'atelier...

 

Je ne résiste pas au plaisir de montrer cette photo, qui met en évidence l'élégance des lignes du Doris 17 (et me permet de m'éloigner un peu de la source de poussière qu'actionne Olivier !) On aperçoit derrière lui le Wood Duck 10 testé cet été.

         
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Après le ponçage, nous avons remis la coque à l'endroit afin de coller tous les éléments horizontaux. Nous avons mobilisé tout ce qui pèse lourd afin de presser les collages.

 

Au premier plan à droite, on aperçoit les deux "bretelles" qui tiennent le dessus du caisson arrière : du fait de sa pente vers l'intérieur et de l'absence "d'oreilles" sur le haut de la cloison arrière, il tend à se sauver si on le retient pas.

 

Voici la guirlande, montée "à sec" avant son collage.

         
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Le lendemain, Olivier fait l'inspection du collage.

 

Nous sortons la coque pour un petit ponçage au soleil.

 

Il manque encore les listons, et nous n'avons pas encore fait la stratification sur l'extérieur de la coque.

         
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Nous utilisons la chèvre pour retourner le Doris 17, mais en l'absence des listons, pas encore collés, le haut du carreau montre sa souplesse...

 

Encore un "yapluka" : cette fois-ci, c'est un yapluka poncer toute cette époxy...

 

Après le ponçage, nous avons remis la coque au chaud en vue de la stratification (il fait 0° dehors...) et nous passons les listons au rabot.

         
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Nous avons coupé le tissu de verre : une seule longueur va du haut de l'étrave au haut du tableau arrière. Entre les deux, seuls la sole et les deux premiers bordés seront stratifiés.

 

Olivier travaille l'époxy à la squeegee afin de saturer le tissu de verre et le plaquer sur le bois. Toute la difficulté est de "tirer" la résine afin que le tissu soit bien saturé mais pas trop !

 

Là où le tissu est trop brillant et transparent il y a trop de résine, là où il est gris il n'y en a pas assez, et là où il est blanc il n'y en a pas du tout...

         
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Après avoir coupé l'excédent de tissu de verre non saturé (au-delà du joint entre les bordés 1 et 2), Olivier élimine les petites bulles à proximité de la coupe en les tapotant avec un petit pinceau chargé de résine.

 

Le lendemain, nous faisons les découpes pour les deux "vides-vite", avec la feuillure qui permet de les encaster dans la sole.

 

Et nous collons enfin de premier pli des listons. En effet, chaque liston est constitué de deux "lattes", que nous collons en deux opérations successives, afin de faciliter leur cintrage. Les listons sont "costauds" car ils ont un rôle important dans la structure d'un bateau aussi léger.

         
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Les parties horizontales sont sur deux niveaux : les dessus des caissons avant et arrière sont sur le haut du bordé 3, et le "carré central" est nettement plus bas, à une vingtaine de centimètres au-dessus de la sole.

 

C'est presque toute ma collection de presses qui est de sortie ! Nous avons aussi collé de petits tasseaux sur les joues du puits de dérive.

 

En fin de journée, j'ai tracé, découpé et profilé un nouveau safran pour mon gouvernail, plus profond de 15 centimètres que le précédent, et nettement plus portant dans sa partie basse. Le précédent "fonctionnait" très bien, mais j'ai constaté au cours de mes essais sous voile que le safran avait une contribution importante dans le plan anti-dérive du Doris 17 : le nouveau contribuera encore plus !

         
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Suite de la construction accompagnée de "Paprika", le Doris 17 d'Olivier. Le second pli des listons est en place.
Olivier me demande de publier le texte ci-après :
« A ceux qui s'étonnent -légitimement- de la longue durée de ma "construction accompagnée", je dirai que j'ai souhaité n'être absent de mes affaires que trois jours par semaine. (...) C'est une chance pour moi que Emmanuel arrive à me conserver une place aussi longtemps dans son atelier.»
J'ajoute que c'est la première construction accompagnée de ce modèle que nous avons largement modifié par rapport au plan original, ainsi que par rapport à celui que j'ai construit quelques semaines auparavant, et que les modifications prennent du temps. De plus, je n'ai pas de problème d'encombrement à l'atelier pour le moment. Mais c'est vrai qu'Olivier a de la chance (je rigole !)

 

Olivier utilise la défonceuse pour arrondir les arêtes de ses listons.

 

 

Nous utilisons la chèvre pour retourner le Doris 17, qui pèse maintenant son poids "adulte", à peu de chose près. Je n'ai pas encore trouvé comment le peser car il excède la capacité de mon peson à carpe (50 kg). J'ai essayé avec un pèse-personne mais cela ne va pas car le bateau masque le cadran et surtout il est très difficile de le poser en équilibre sur la balance (essayez de vous peser couché sur votre balance pour avoir une idée de la difficulté... Vous pouvez faire appel à deux assistants, qui n'ont pas le droit de vous chatouiller). Je pense que nous allons faire un essai avec une balance romaine. En calculant précisément le rapport entre les deux segments bornés par l'ancrage du bateau, le pivot de la balance et l'ancrage de la masse de référence (dont le poids doit être précisément connu), on aura le poids du bateau.

Ohé, amis !
         
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Dehors, mon Doris 17 se retrouve sous la neige...

 

Pendant qu'à l'intérieur, nous avons juché la coque de "Paprika" en hauteur afin de faire les joints-congés entre le haut des cloisons et le dessous des éléments horizontaux.

 

En effet, il est très difficile de traiter correctement ces joints lorsque le bateau est à l'endroit. Voici le coté tribord du joint entre la cloison avant et le dessus du caisson. Il est évident sur cette image que ce caisson n'est pas encore étanche.

         
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Voici le même endroit, quelques instants plus tard : le caisson est maintenant étanche ! Il peut ainsi jouer son rôle de réserve de flottabilité.

 

J'ai vissé deux cadènes sous un bastaing central afin de fixer une sécurité, car l'échaffaudage sur lequel est juchée la coque manque de stabilité... Admirez au passage la magnifique couleur rose des plaques d'isolant en polystyrène extrudé !

 

Nous avons redescendu la coque à une hauteur plus habituelle afin qu'Olivier passe une première couche d'imprégnation époxy sur l'extérieur de la coque, qui est aussi la troisième (ou quatrième, je ne sais plus) couche sur la partie stratifiée.

         
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Après une seconde (et quatrième) couche d'époxy, nous avons encore retourné la coque et Olivier commence la découpe de l'ouverture des trappes des caissons : après le traçage, Olivier perce un trou à chaque coin...

 

Puis il découpe entre les trous à la scie sauteuse...

 

Et voilà ! la trappe est en place, il n'y aura plus qu'à la visser le moment venu. Ces trappes avec accès par le dessus des caissons paraissent bien plus pratiques que les trappes de visite rondes dans les parois verticales si l'on veut réellement utiliser les caissons pour y ranger du matériel. Par contre elles sont plus chères et plus apparentes.

         
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Non, mon Doris 17 n'a pas passé la nuit dehors, comme de nombreux automobilistes d'Ile de France. Ce mois de décembre continue à nous gratifier d'une météo inusuellement froide... sans doute un effet du réchauffement climatique !

 

Mais nous profitons de ce beau soleil pour sortir "Paprika", qui réclame encore un petit ponçage.

 

Olivier finit l'arrondi des listons à l'étrave.

         
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Par solidarité avec mon camarade ponceur, je me suis décidé à me remettre à la finition du Bateau Berceau que j'avais construit voilà plus d'un an et que j'avais laissé en plan au moment de faire le dernier ponçage avant la peinture. C'est un plaisir de se trouver en plein soleil, même s'il gèle encore bien fort, comme le montre l'abondance de glace et de neige.

 

Et voilà le Bateau Berceau derechef masqué et en peinture : j'utilise le reste de "Platinum Grey" que j'ai utilisé voilà quelques semaines sur la coque de mon Doris 17. Le tableau, la marotte, les listons et tout l'intérieur seront vernis. Les quatre petites jambes ridicules sont des extensions des deux membrures qui servent à fixer des patins transversaux qui permettront de balancer le Bateau Berceau.

 

On ne voit pas encore la structure de renfort autour de l'ouverture des trappes (barrots et élongis) : nous ne la collerons qu'après avoir passé la dernière couche d'époxy sur l'intérieur de la coque.

         
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Suite de la construction accompagnée de "Paprika", le Doris 17 d'Olivier. Voici la pesée à la balance romaine, annoncée la semaine dernière. Le nom "romaine" ne doit rien à César, il provient de "rommana", qui veut dire "grenade" en arabe, par analogie entre le fruit et la forme du poids. Le fléau est constitué d'une chute de chevron, que j'ai percée à une extrémité pour y accrocher le bateau à peser, à 10 cm du pontet de suspension, et sur lequel coulisse la lanière qui supporte le contrepoids, un bidon rempli d'eau, qui pèse précisément 10 kg. C'est la distance entre le pontet et la lanière du bidon qui donne le poids, en l'occurence 65.5 cm et donc autant de kg. Charles m'a fait remarquer que je n'ai pas taré ma balance, c'est à dire que je n'ai pas tenu compte du poids qu'il faut ajouter au fléau pour le mettre à l'horizontale, en l'absence de charge, soit 2 kg. Le poids corrigé est donc de 67.5 kg. Le poids (non vérifié) de la version "aviron" du Doris 17 étant donné à 45 kg, les modifications ajoutent donc une bonne vingtaine de kg.

 

Après la pesée, Olivier a attaqué la peinture de "Paprika" tandis que je fais le vernis du Bateau Berceau que l'on aperçoit à l'arrière-plan.

 

 

Olivier applique la troisième et dernière couche de peinture polyuréthane bi-composant avec le "pinceau magique". C'est un spalter de 2 pouces en fibres synthétiques normalement conçu pour les peintures latex et qui ne paie pas de mine mais permet d'appliquer la peinture avec une régularité inusuelle, supprimant les marques de pinceau habituelles et permettant de couvrir une surface étonnante avec une quantité réduite de peinture.

Ohé, amis !
         

Tous ces superbes bateaux sont des kits de bateaux en bois à construire soi-même selon la technique du « cousu-collé », utilisant du contreplaqué et de l'époxy. Construire son propre bateau est une expérience très enrichissante, et sans difficulté réelle car toutes les pièces sont découpées avec une grande précision et vous êtes guidé étape par étape grâce à un manuel de construction très détaillé. Vous hésitez à vous lancer seul : venez à notre atelier pour une "construction accompagnée". Si vous cherchez plutôt un bateau "tout fait", nous pouvons construire pour vous chacun de ces bateaux : demandez nous un devis pour votre bateau "barre en main" !
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