Arwen Marine
 
 
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Images des activités en cours à l'atelier

25 avril 2020

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Je commence par le plus important : Le 24 avril 2020, en accord avec Christophe Lattach, organisateur du rassemblement d'automne "Entre Terre et Der", nous avons décidé de tenir conjointement le RAM 2020 avec Entre Terre et Der, du vendredi 2 au dimanche 4 octobre 2020, au même endroit que prévu.

Ceci sous réserve qu'à ces dates, il nous soit permis de nous rassembler et que le Centre Roger Govin soit en mesure de nous accueillir. Je vous informerai de l'évolution de la situation sur la page du RAM et par mail.

 

En plein confinement, William est arrivé avec son bateau sans encombre près d'Alicante, après 1600 km de route solitaire et seulement deux contrôles : un premier au péage sur l'A1 avant Paris et le second au passage de la frontière espagnole. De mon côté, j'ai passé quelques jours confiné avec ma comptabilité 2019, car je remets consciencieusement à plus tard ce que j'aurais dû faire au fur et à mesure...

 

Après quelques journées passionnantes et pleines d'action et de suspense sur l'ordinateur, je suis retourné à l'atelier pour reprendre le travail sur la dérive et le gouvernail du RoG, que William devait venir prendre au RAM 2020, le weekend du 1er mai. Nous trouverons une autre date car le RAM est reporté début octobre. Ci-dessus, c'est une photo que j'ai déjà montrée, avec les nervures de profilage collées sur la dérive.

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J'ai aussi déjà montré cette photo qui montre l'état de la dérive après la première phase de son profilage : la défonceuse est montée sur une planche qui lui permet de chevaucher plusieurs nervures, et elle "mange" la surface en reproduisant le profil des nervures. Les nervures en questions sont tracées à l'aide d'un programme qui reproduit le profil NACA0010. Le premier chiffre est le % de cambrure : 0 indique que le profil est symétrique. Le second serait la position de la cambrure maximum et les deux derniers indiquent que l'épaisseur du profil est de 10% de sa corde (longueur du profil sur son axe). Une équation à 4 variables permet de tracer le profil.

 

Les nervures sont ensuites décollées puis on retourne la dérive et on recolle les nervures de l'autre côté de la dérive et on répète l'opération à la défonceuse.

 

J'ai ensuite fait un peu de géométrie niveau CM2 pour déterminer les dimensions d'une cavité devant contenir 0.9 litre de plomb afin d'obtenir une masse de 10 kg, puis j'ai percé 4 trous de grand diamètre aux 4 angles de ladite cavité en vue de sa découpe.

         
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J'ai ensuite découpé entre les trous (comme au CP, cette fois) afin de créer la cavité dans la partie où la dérive a son épaisseur maximale de 26 mm.  

J'ai ensuite planté tout plein de vis inox sur les parois de la cavité afin de tenir en place le bloc de plomb que je vais couler directement dans la cavité, que j'aurai préalablement fermée en dessous en vissant-collant un fond en contreplaqué.

 

J'ai ensuite pesé 10 kg de plomb (plus un petit rab pour les déperditions, les taxes, etc.) que j'ai chauffés dans une vieille casserole avant de les couler dans la cavité. Comme on le voit ici, j'ai un peu brûlé les bords de la cavité en refondant la surface à la lampe à souder afin de régulariser quelques surépaisseurs. On voit aussi que j'avais fait un peu d'enduit époxy sur une partie un peu trop creusée lors du profilage.

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J'ai ensuite démonté le fond temporaire de la cavité et je m'apprête sur cette image à faire sauter au ciseau à bois les parties non profilées qui restent sous les endroits où étaient collées les nervures de profilage.

 

J'ai ensuite passé un enduit époxy sur la surface du plomb et sur le bord de fuite que je trouvais un peu trop fin. En principe, l'épaisseur minimum du bord de fuite est de 3 mm, et il doit être coupé à 45° afin de générer le moins de turbulences. On peut le laisser à 90°, cela génère à peine plus de turbulences, mais surtout pas l'arrondir, comme on le ferait instinctivement.

 

Un visiteur inaccoutumé à l'atelier ce samedi : un chevreuil s'est égaré sur notre terrain et il a fallu organiser un rodéo afin de le guider vers la sortie, qu'il n'arrivait pas à retrouver. Comme quoi il est vrai que le confinement profite aux animaux sauvages !

         
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Ponçage de l'enduit époxy.

 

Je m'apprête à poncer pour effacer les lisières des deux couches de fibre de verre que j'ai stratifiées sur le bord d'attaque.

 

Entretemps, j'ai découpé les pièces pour la tête du gouvernail, et je vais coller ce petit anneau à friction afin de guider les deux drisses de commande du pivotement du safran.

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J'ai aussi décidé de refaire un gouvernail pour mon Goat Island Skiff "Let's Goat!", car il était inadapté (j'y reviens plus loin).

 

J'ai ensuite stratifié successivement les deux faces de la dérive. Ici la face "dessous" de la coulée du plomb avec les trous bouchés des vis du fond.

 

Puis j'ai collé les trois épaisseurs du safran du RoG et du GIS. Notez que la partie centrale est évidée afin de gagner du poids et que le diamètre de la tête est plus petit afin de laisser une gorge pour guider les drisses de pivotement.

         
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On dirait que ce pauvre safran est attaqué par une colonie de pinces affamées qui vont le grignoter...

 

Face "dessus" de la coulée, on voit toujours les marques de brûlure.

 

Le plomb est un métal très mou et se rabote ou se ponce très bien aux endroits où il dépasse de la surface de la dérive.

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J'ai découpé un nouveau jeu de nervures NACA (cette fois-ci un NACA0008 car les safrans ne font que 20 mm d'épaisseur) pour chacun des deux safrans, l'ai collé et ai passé la défonceuse comme sur la dérive. Pour la dérive, il n'y avait que la première nervure qui suivait rigoureusement le tracé NACA, les autres étaient allongées en intégrant un segment rectiligne au sommet du profil. On voit ici que la première nervure en bas est la jumelle de la seconde, et donc dépasse largement en avant de la partie arrondie du bas du safran. De même, la dernière en haut est identique à la précédente, à cause du retrait au niveau de la tête. Ce retrait est sur le bord d'attaque du safran, afin de le compenser vers l'avant et le rendre moins "dur". L'angle de vue exagère l'importance du décrochement.

 

Gros plan sur le safran après supression de l'une des nervures au ciseau à bois.

 

Voici la principale raison pour laquelle j'ai décidé de faire un nouveau gouvernail pour "Let's Goat!" : je me suis aperçu que l'aiguillot du bas était significativement tordu vers le côté tribord, sans qu'il y ait eu de talonnage ou de problème "au sec". C'est donc uniquement la pression de l'eau en navigation qui est à l'origine de cette déformation. Sur cette photo, j'ai placé un aiguillot neuf au-dessus de celui que j'ai démonté de mon gouvernail. Je suppose que la longueur de la barre m'avait empêché de sentir l'intensité de l'effort sur cette ferrure. La partie déformée est une latte d'inox de 2 mm d'épaisseur.

         
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J'ai posé l'ancien gouvernail avec son safran sur le nouveau. Il est clair que l'ancien safran se trouve bien loin en arrière de la "charnière" des ferrures de la tête de gouvernail et que cela crée un bras de levier important et nuisible. On voit comment le décrochement sur le bord d'attaque du nouveau safran avance la surface du safran.

 

Cette seconde photo montre que le bord de fuite du nouveau safran est aussi plus avancé que celui de l'ancien. J'espère que ce nouveau dessin va réduire les efforts sur les ferrures de ce gouvernail. De plus, le nouveau profil est 50% plus épais que l'ancien, et mieux profilé, son rendement devrait donc être meilleur. En effet, j'ai déjà eu l'occasion dans ces colonnes de rapporter mes expériences montrant l'importance de la participation du safran au plan anti-dérive d'un petit bateau.

 

Petit projet parallèle : j'ai construit un nouveau chariot pour remplacer celui qui avait fini par expirer sous le RoG.

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Je stratifie un tissu léger sur les safrans du Rog (à gauche) et du GIS. Ils sont quasi identiques en surface, seule la forme du bas est différente : celui du RoG est plus rectiligne sur son bord inférieur, ce qui lui donne un meilleur rendement jusqu'en bas, alors que l'arrondi sur celui du GIS lui permettra en principe de moins souffrir des atterrissages impromptus.

 

Je termine la dérive du RoG en passant une couche d'enduit époxy pour réduire le relief de la trame du tissu de verre.

 

Je n'ai pas encore de photos, mais je viens de commencer la construction d'un GIS pour Jacques, qui naviguera avec sur le Golfe du Morbihan. La suite au prochain numéro !

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Tous ces superbes bateaux sont des kits de bateaux en bois à construire soi-même selon la technique du « cousu-collé », utilisant du contreplaqué, de la résine époxy et de la fibre de verre. Construire son bateau soi-même procure beaucoup de plaisir et une grande fierté. Démarrer à partir d’un kit vous facilite la tâche  : vous n’avez pas à vous soucier de trouver vous-même tous les éléments : contreplaqué, bois, résine époxy, tissu de verre, etc. Tout est "dans la boite", comme une maquette géante. Le fait que les pièces soient déjà découpées vous évite l’angoisse de l’erreur et une partie assez ingrate au début du projet. Vous hésitez à vous lancer seul : venez à notre atelier pour une "construction accompagnée". Si vous cherchez plutôt un bateau "tout fait", nous pouvons construire pour vous chacun de ces bateaux : demandez nous un devis pour votre bateau "barre en main" !

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