20 avril 2015

Le travail continue sur les joints de la face intérieure du bordage de la barquette marseillaise. Ce travail est long et fastidieux, sans opportunité de faire des photos intéressantes, c'est pourquoi on verra surtout des images du Skerry Raid cette semaine. En effet, j'ai prévu de lancer le Skerry Raid à l'occasion du Rassemblement au Lac d'Orient, et il commence à être un peu temps de le terminer...

J'ai fait ce gros plan sur une pièce de contreplaqué fraîchement imprégnée d'époxy. Je ne me suis pas méfié de la chaleur soudaine de ces derniers jours, avec de gros écarts entre la température matinale et celle de l'après-midi (c'était ce mardi 14). La vapeur d'eau chassée du bois par l'augmentation de température a formé ces petites bulles pendant le durcissement de l'époxy appliquée le matin. Je précise que la pièce est petite et n'était pas exposée au soleil.

Jeudi, j'ai remis la barquette sur ses roues afin de la tourner sur l'autre tranche, ce qui me donnera un meilleur accès à une partie de la surface que je n'ai pas encore traitée. Du coup, je la sors pour ouvrir les portes de la mezzanine et sortir le Skerry Raid, dont j'ai entretemps fait la peinture (en vert "brume de jade"), afin de le retourner pour faire le vernis du pont et des listons. Je rentrerai ensuite le Skerry Raid sous la mezzanine et la barquette reprendra sa place en travers devant la mezzanine.

Pendant que le Skerry Raid est à la lumière, je plie la bande-molle en profilé demi-ovale de laiton de 16 mm de large par 5 mm d'épaisseur qui protègera l'aileron. Ce pliage est toujours un grand moment de solitude car je le fais à l'aide d'un étau et d'un marteau, qui sont des outils un peu simples pour ce type de travail.

Tandis que la barquette attend sagement dehors, je visse en place la bande-molle sur l'aileron, avec une bonne couche de mastic silicone en-dessous. Je remonte aussi les fémelots (on aperçoit ici celui du bas) et je fixe les lèvres du puits de dérive (petites vis laiton et mastic silicone).

Ces lèvres sont indispensables pour limiter la formation du turbulences sur l'ouverture du puits de dérive car elle présente une ouverture importante dans la carène.

Le Skerry Raid est donc de retour sous la mezzanine et je fais cette photo alors que je viens de passer la troisième couche de vernis (sur 4). On aperçoit à droite les avirons dont je viens de peindre la pale en vert "brume de jade" comme la coque, et au fond de gauche à droite, suspendus aux solives, le gouvernail (aussi peint en vert), le support de la coulisse, la dérive pivotante et le safran (tous trois vernis).

Gros plan sur la plaque de pieds de la coulisse, dont la conception et la réalisation m'ont un peu empêché de dormir, comme je le racontais la semaine dernière. Cette version est la Mark IV comme disent les anglo-romains, ou la quatrième version pour les français. Je referai des photos lorsque les rails et le siège à roulettes seront remontés. Et peut-être que je ferai une rétrospective avec les trois versions précédentes, que j'ai conservées, pour expliquer ce qui troublait mon sommeil. Enfin, il n'y a pas que ça qui m'empêche de dormir, mais le reste est moins facile à résoudre... Bon sang, quel est le sens de la vie ?

J'ai déjà eu l'occasion de dire combien j'adore cette couleur ("brume de jade", rien que le nom...) et comment un bateau totalement verni est finalement rarement joli, alors que la peinture met en valeur le reste de la surface vernie. Il aurait sans doute fallu peindre une partie de la surface intérieure, mais il est délicat de choisir les zones à peindre et celles à laisser vernies, et je n'avais pas le temps de finasser.

C'est qu'il manque encore deux ou trois petites choses pour que ce Skerry Raid soit totalement prêt pour son lancement le 24 avril : un mât, une bôme, une vergue et une barre... Voici le collage des scarfs (ou entures simples) des lattes que je vais assembler pour construire la bôme et la vergue, et on aperçoit à l'arrière-plan celles, plus larges et déjà collées bout à bout, dont je vais me servir pour le mât.

Et voilà la barre, sur laquelle je dois encore laminer deux plis externes pour la renforcer car il y a des limites à la recherche de légèreté. Au passage, savez-vous que j'ai gagné 24 grammes en perçant les 4 trous de 23 mm de diamètre dans la pièce d'âme ? Moi je le sais pour la prochaine fois...

La dernière photo que j'ai reçue d'Hervé par MMS montre aussi la barre qu'il est en train de terminer pour son Silmaril ! Mais je n'arrive pas à mettre la main sur le cable USB de mon téléphone et ne peux donc pas vous la montrer. Vous retrouverez toutes les photos d'Hervé sur le blog du Skerry Keleren, mis en ligne par Denis. Hervé ne pense pas être prêt pour lancer son Silmaril au Rassemblement du Lac d'Orient, d'autant plus qu'il préfère un peu plus d'intimité pour ce moment très chargé d'émotion (et de potentielles maladresses). Son Silmaril goûtera donc sa première eau sur la Rance début mai. A suivre.

Ceux qui comme moi ont envoyé un dossier d'inscription à la première édition du Challenge Naviguer Léger se demandent sans doute aussi pourquoi les organisateurs tardent à donner de leurs nouvelles. Je me suis laissé dire strictement confidentiellement (alors faites comme moi, ne le répétez pas) qu'ils rencontraient quelques difficultés. Espérons qu'ils n'annulent pas l'épreuve ; ce serait consternant. Mais après tout, les participants pourraient décider de participer tout de même, sans organisation ! La course officielle se transformerait alors en randonnée sans classement ni encadrement. Moi, l'un ou l'autre me va bien ! Nous en saurons plus à la fin du mois d'avril en principe. En attendant, chut !

En tout cas, ne craignez rien, il n'est pas question d'annuler le Rassemblement Arwen Marine 2015, et il se confirme que nous serons moins nombreux qu'à l'édition 2014 : 21 bateaux inscrits à ce jour dont 2 risquent finalement de ne pas venir. J'espère que les prévisions météo vont s'améliorer, car pour l'instant c'est fort morose coté soleil, mais bien venté, on n'aura pas tout perdu ! L'indice de confiance est assez bas, donc l'espoir est permis.

Je ne résiste pas au plaisir de compléter avec cette photo qui suscite tout plein de questions et d'émotions. Je ne sais plus trop comment elle est arrivée entre mes mains, mais elle appartient à la personne titulaire du compte fessbouc Modellskipper Kapitän Vir. Skol ! Il me restait une case vide (eh oui, là aussi) et j'hésitais avec une photo de Pamela Anderson, aussi dans mes archives. Vous l'avez échappé belle !