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Images des activités en cours à l'atelier

22 mars 2015

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Ca y est ! J'ai enfin réellement démarré la construction de la barquette marseillaise dessinée par François Vivier pour Michel. Les semaines passées, j'ai longuement préparé cette construction en montant le mannequin, et j'ai enfin fait les premiers collages cette semaine, comme vous allez le voir. Voici tout d'abord le mannequin complet avec l'étrave, la quille et l'étambot (invisible à l'arrière-plan) en plus des couples et des deux éléments longitudinaux qui sont emboités dans les couples et raidissent le fond de la coque.

 

L'abondance de copeaux jaunes au sol témoigne que j'ai longuement joué du rabot (électrique surtout et à main un peu) pour faire l'équerrage de la quille (en pin de Caroline), dans le prolongement de celui de l'étrave et de l'étambot. La partie avant des éléments longitudinaux fait office de cloison latérale du réservoir de ballast liquide de 160 litres, placé sous le plancher à l'avant du cockpit.

 

Tous les éléments du mannequin sont collés les uns aux autres à l'époxy. Notez que j'ai aussi collé une partie des tasseaux qui doivent recevoir les planchers mobiles. Tout le fond du bateau restera ouvert, la flottabilité (380 litres) étant concentrée dans quatre compartiments : coqueron avant, coqueron arrière en deux parties pour laisser place au puits moteur (un moteur électrique sophistiqué de marque allemande) et un petit compartiment latéral sur tribord qui compense le volume du puits moteur.

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Cette vue 3D fournie par l'architecte François Vivier illustre la distribution des réservoirs évoqués précédemment. Le ballast est en bleu et les compartiments de flottabilité sont en jaune. Le compartiment latéral sur bâbord symétrique au compartiment étanche longitudinal du cockpit est ouvert, afin de ne pas déséquilibrer le bateau lorsqu'il serait inondé.

 

Je profite d'une fin de journée ensoleillée pour sortir le Skerry Raid afin de poncer la dernière couche d'époxy du pont (je devrais plutôt écrire "la plus récente couche d'époxy", car on peut toujours recommencer le cycle ponçage - couche d'époxy afin d'augmenter l'épaisseur du "miroir" que fera le vernis, et plus prosaïquement corriger les défauts de la couche précédente. Savoir quand s'arrêter...

 

Cette vue de l'atelier montre que l'espace m'est compté. J'ai exporté le Silmaril, qui attend de meilleurs jours dans mon garage domestique (chacun sait que les garages n'abritent jamais de voitures !) et Gandalf chez Charles-Edouard qui a un grand poulailler parmi les dépendances de sa maison et me le garde quelques semaines, en plus de ses deux propres bateaux.

         
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Le Skerry Raid est retourné sous la mezzanine et je fais cette photo du futur réservoir de ballast de la barquette. La vue est prise d'avant en arrière, et on voit que le réservoir est en deux parties, de part est d'autre de la cloison principale placée devant le mât. Une cloison longitudinale partage en deux la partie arrière du ballast afin de reprendre les efforts du pied de mât. Les ouvertures circulaires dans les cloisons internes, en plus des anguillers, permet à l'eau de circuler et ainsi de remplir et vider le ballast en une seule opération.

 

Ce jeudi, Gérard a mis sa cape, ceint son épée et enfourché Tornado pour galoper à mon secours ! Il vient en effet me rendre visite à l'atelier et arrive à point nommé pour m'aider à poser les premières virures, les galbords.

 

Les galbords sont d'abord vissés à sec (sans colle), démontés puis remontés après avoir tartiné la quille et tous les chants des couples d'époxy chargée. Toutes les vis sont en inox A4, bien que je pense en démonter une partie afin notamment de pouvoir raboter toute la ligne de quille, ainsi que l'étrave et l'étambot afin de créer un nouveau chant qui recevra l'ensemble fausse quille, fausse étrave et faux étambot (chut, ne dites pas au propriétaire que ces pièces seront fausses !)

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Coté extérieur, les vis sont placées dans les couples, qui ne font que 12 mm d'épaisseur, et il faut bien viser !

 

Nous avons aussi ajouté les petites cloisons longitudinales du compartiment étanche tribord et de l'équipet bâbord, de part et d'autre du cockpit, car je crains qu'elles soient difficiles à mettre en place après que tout le bordage soit collé.

 

Vue aérienne vespérale, après le départ de Gérard.

         
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Le lendemain, je positionne le contre-galbord tribord. J'ai passé pas mal de temps à retailler les extrémités avant et surtout arrière du galbord avant d'arriver à positionner proprement le contre-galbord, comme on le voit sur l'image suivante.

 

Voici l'arrière du galbord tribord, que je viens de marquer pour la recouper. J'ai longuement vérifié et revérifié avant de me décider à couper, mais il n'y avait pas moyen autrement de poser le contre-galbord. Je pense que le problème est imputable à deux causes cumulées : le développé théorique du galbord calculé par le logiciel de CAO est sans doute trop "idéal" : il ne tient pas assez compte de l'épaisseur du matériau utilisé, et je pense que l'équerrage sur les extrémités de la quille est insuffisant au pied de l'étambot, que l'on voit sur cette image. Je pense que la seconde cause a un effet nettement plus important que la première. La recoupe nécessaire au brion était deux fois plus longue mais insignifiante en largeur comparée à celle-ci.

 

Ouf ! Voici les deux contre-galbords vissés et collés. Je réfléchis en faisant cette photo que la technique utilisée est la même que nous utilisions voilà presque cinquante ans (eh oui, eh oui) avec mon frère Gilles pour construire nos maquettes de bateaux en petites lattes sur une "charpente" en contreplaqué identique à celle de la barquette, et les problèmes de développé que l'on vient de voir sur l'image précédente étaient exactement les mêmes que ceux que nous avions à résoudre avec nos lattes de 10 mm de large ! Comme quoi, on pense parfois avoir perdu sa jeunesse (quand je pense que j'aurais pu devenir footballeur ou politicien...)

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Présentation du ribord, la troisième virure "nommée", après elles n'ont plus que des numéros jusqu'au carreau ou à la préceinte dans le cas d'un bateau ponté. On voit que son extrémité avant devra être fortement vrillée pour venir reposer sur l'étrave, c'est ce que l'on appelle le trévire. Mais je suis bien content, car le retaillage (pas très élégant comme mot) des contre-galbords était justifié, le ribord vient se poser sans déformation anormale le long de son voisin.

 

Deux pinces et une presse sont nécessaires pour tenir l'extrémité avant du ribord sur l'étrave ! C'est du sport pour l'amener dans cette position... Ces jours-ci, j'ai les avant-bras qui gonflent comme Popeye car la musculature des doigts et des mains est soumise à des efforts inhabituels. Cela me rappelle cette BD de Lucky Luke (scénario du géant Goscinny) où les Dalton doivent travailler pour se racheter afin de ne pas retourner au pénitencier, dans le cadre d'une expérience de réhabilitation. Sur une image, on voit Averell (le grand benêt) écroulé à la fin d'une journée de travail disant (je paraphrase de mémoire) "J'éprouve une sensation bizarre, pas vraiment désagréable, mais étrange..." et Joe (le petit teigneux) lui répond "C'est la fatigue, imbécile !") Sensation évidemment inconnue quand on n'a jamais travaillé...

 

Je pourrai dire la même chose qu'Averell ce soir, car j'ai réussi à poser trois virures tout seul et je me tape dans le dos pour me féliciter ! Les trainées "mouillées" le long des joints dénoncent l'époxy de collage des virures, par rapport à la surface poncée qui apparait terne par contraste.

         
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Et voici venu le moment de dévoiler une imposture : contrairement à tout ce que j'ai écrit jusqu'à présent, ce bateau n'est PAS construit en cousu-collé ! En effet, les virures sont collées chant à chant, comme en cousu-collé, et aussi collées sur la structure interne, mais je n'ai posé aucune suture, tout simplement car elles ne sont pas utiles. La maille (l'espacement de la structure transversale, couples ou membrures) est assez "serrée" pour que les sutures soient superflues.

 

Cette photo de l'intérieur du bordage montre ce qui remplace les sutures : ces cales sont tenues par une ou deux vis traversantes sur le bord des virures pour améliorer la contiguïté de leurs surfaces respectives. Ces cales de contreplaqué (enfin un usage pour mes précieuses chutes !) sont enrobées de bande adhésive d'emballage afin de ne pas trop coller. Je les démonterai dès que l'époxy du collage entre les virures aura durci. Il ne me restera plus qu'à boucher tous ces trous de vis, tout comme on bouche les trous des sutures après les avoir extraites.

 

Ce samedi, le Silmaril est de retour à l'atelier pour assister à une séance de ponçage : ce sont les virures 4, 5 et 6 qui sont sur les tréteaux, prêtes à poser, je viens de poncer le collage de leur joint-puzzle, et sur la table au premier plan j'égrenne la surface des demi-virures 7, 8 et 9 suite à l'imprégnation époxy. Je dois ensuite coller leurs propres joints-puzzle, puis poncer ce collage, avant de pouvoir les poser. Il ne me restera plus que les virures 10, qui font office de pavois et seront posées après le pont.

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J'enchaine en posant le ribord bâbord...

 

Puis la virure 4 sur tribord (rappelez-vous, plus que des numéros maintenant jusqu'à la préceinte).

 

Et je termine la journée avec la virure 4 bâbord : trois virures posées, mission accomplie pour cette journée !

         
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Ca commence à prendre tournure ! La ligne de flottaison se trouvera au niveau du tasseau que l'on aperçoit sur le couple du maitre bau.

 

Je trouve cette photo nettement plus convaincante que la précédente pour donner une idée de la surface couverte par les virures 1 à 4. Les mortaises des virures N°4 serviront à positionner les "ventrières", ces petites quilles latérales dont la fonction est de protéger le bordage à l'échouage. Je me dis en apparté qu'elles ne serviront pas souvent sur un bateau méditerranéen... Que nenni, car ce bateau séjournera sur une remorque entre deux sorties, et sera donc "échoué" le plus clair de son temps, même si Michel s'en sert beaucoup, ce que je lui souhaite.

 

Ce dimanche, au lieu d'aller voter, je viens faire une petite journée à l'atelier, et je pose les virures N°5, après avoir collé les joints-puzzle des virures 7, 8 et 9, poncées la veille. C'est la première fois que je ne vais pas participer à un suffrage depuis que j'ai le droit de vote : je me sentais prêt à faire une bétise et j'ai préféré m'abstenir ! Mais j'avais promis de ne pas parler politique...

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10 sur 20 : je savais que je finirais par avoir la moyenne !

 

On commence à pouvoir imaginer le volume de la coque de la barquette, et le bouchain très doux commence à se dessiner.

 

Cette vue de l'intérieur montre les fonds sous le cockpit, avec la partie arrière du ballast au pied du maitre couple. Notez que j'ai démonté (pour les réutiliser) les cales de contiguïté de surface entre les virures posées les jours précédents. On n'en aperçoit que 5 sur la photo.

         
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Alain nous envoie cette image de son PassageMaker Joli Jeanlin avec l'explication suivante : « Joli Jeanlain vient de participer à un tournage... Un membre du club de voile de Tours avait besoin d'une barque de passeur pour un court métrage intitulé "Contes et légendes de Loire". N'ayant pas de barque de Loire sous la main et face aux difficultés pour en acheminer une vraie sur le lieu du tournage, il m'a demandé de lui prêter mon petit bateau qui leur ressemble. Voir la photo. Comme le scénario le prévoyait, il y a même eu une rixe sur le frêle esquif qui s'est terminée par une spectaculaire chute à l'eau et une noyade." Quand je vous dis que mes bateaux sont beaux... »

 

Christian m'envoie les deux images suivantes de l'Yonne, où il vient de terminer la construction du premier des deux kits de Shearwater Sport hybride qu'il a acheté l'été dernier.

 

Christian nous écrit : « Le 1er des 2 bateaux est totalement terminé. Il n'est pas encore testé, l'eau de l'Yonne est beaucoup trop fraiche en ce moment.
J'ai joint quelques photos à ce message, n'hésitez surtout pas à les utiliser voire à les publier sur le blog du chantier si vous estimez qu'elles en valent le coup. »
Bien sur qu'elles en valent la peine, il est magnifique ! A suivre avec le second !

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Et voici un second PassageMaker, c'est celui de Catherine et Thierry qui m'envoient cette photo de leur bateau, qu'ils viennent de peindre et vernir à Oléron.
En réponse à ma demande d'explications sur son nom "Manuia", Thierry me répond ce qui suit : « Manuia est un mot polynésien qui veut dire "bonne chance "et "réussite pour les projets entrepris". Plus quotidiennement, c’est ce que l’on dit lorsqu’on trinque : c’est l’équivalent de "santé" ou de "chin-chin".
Cette double signification nous plaît, d’autant plus qu’au pays du pineau et du cognac la seconde peut facilement être utilisée ! »

 

 

Oups, vous avez oublié de poster la lettre avec votre inscription au Challenge Naviguer Léger et laissé passer la date de clôture ? Pas de panique, je me suis laissé dire qu'il reste encore une place ou deux pour les retardataires, mais dépêchez-vous !

 

Et pendant que vous allez à la boite aux lettres, envoyez donc aussi votre inscription au Rassemblement Arwen Marine 2015. Nous ne sommes encore que 15 bateaux inscrits, on dirait que ça va être plus cozy cette année qu'en 2014 !

         
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Tous ces superbes bateaux sont des kits de bateaux en bois à construire soi-même selon la technique du « cousu-collé », utilisant du contreplaqué, de la résine époxy et de la fibre de verre. Construire son bateau soi-même procure beaucoup de plaisir et une grande fierté. Démarrer à partir d’un kit vous facilite la tâche  : vous n’avez pas à vous soucier de trouver vous-même tous les éléments : contreplaqué, bois, résine époxy, tissu de verre, etc. Tout est "dans la boite", comme une maquette géante. Le fait que les pièces soient déjà découpées vous évite l’angoisse de l’erreur et une partie assez ingrate au début du projet. Vous hésitez à vous lancer seul : venez à notre atelier pour une "construction accompagnée". Si vous cherchez plutôt un bateau "tout fait", nous pouvons construire pour vous chacun de ces bateaux : demandez nous un devis pour votre bateau "barre en main" !

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