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Images des activités en cours à l'atelier

1er mars 2015

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Suite de la construction du Skerry Raid. La semaine passée, j'avais collé le pont sur la coque. Comme annoncé, je poursuis cette semaine en renforçant extérieurement le joint-congé que j'ai fait à l'intérieur au livet grâce à une bande de fibre de verre stratifiée sur toute la longueur de l'arête.

 

La bande de fibre de verre crée une surépaisseur et je vais maintenant tenter d'effacer ses deux lisières.

 

Un léger coup de ponceuse fait apparaitre le relief à gommer. Evidemment, il faut manier la ponceuse avec discernement afin de ne pas couper trop de fibre de verre. Seules les lisières doivent être réduites afin que la transition entre le contreplaqué nu et celui qui est couvert par la fibre de verre devienne insensible au toucher et invisible à l'oeil.

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Vue de la poupe : j'ai déja traité la bande de fibre de verre sur tribord, et pas encore sur bâbord. La petite pluie picarde m'oblige à travailler à l'intérieur, et j'ai branché la ponceuse sur l'aspirateur, mais une bonne partie de la poussière générée n'est pas aspirée et je me protège du mieux possible pour éviter de respirer cet aérosol de micro bouts de fibre de verre et d'époxy...

 

Trois heures de ponçage plus tard, je déclare les lisières suffisamment gommées et j'arrête. Je passerai une ou deux couches d'époxy sur l'ensemble de la surface pour "remplir la trame" des bandes de fibre de verre et plus généralement protéger la surface extérieure du pont et du carreau.

 

Je rentre dans la partie chauffée de l'atelier sous la mezzanine afin de préparer le collage de la structure de renfort du pont et de l'hiloire. En plus des pièces de cette structure découpées dans du contreplaqué de 9 mm, j'ai mis en place les panneaux de trappe ovales que je fixerai le moment venu. Ces trappes sont totalement étanches et sont normalement utilisées sur les kayaks.

         
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J'agrandis le passage du mât à travers le pont. Ce trou est livré découpé en 55 mm par 55 mm et je prévois d'installer un mât de 70 mm au carré. Le nouveau trou fait donc 80 mm au carré, car je prévois de coller des cales d'étambrai.

 

Vue générale du collage de la première épaisseur de la structure, découpée dans du contreplaqué de 9 mm. Une seconde couche de même épaisseur vient par-dessus au niveau de l'étambrai et pour rehausser l'hiloire sur tout le pourtour du cockpit. J'ai semé des cales avec des vis traversantes sur le coté bâbord, car je vais maintenant coller le liston de ce coté.

 

J'utilise des pinces, des presses et des vis temporaires, en fonction des endroits. On aperçoit à l'arrière plan la pièce tribord avant de la seconde couche de l'hiloire, avec son joint en phalange femelle.

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Collage de la seconde couche de la structure du pont et du liston tribord.

 

Dans la foulée, je fais des petits joints-congés dans tous les angles sur la périphérie des pièces de structure. Je recouperai l'extrémité avant des listons, que j'ai avancés car je n'étais pas satisfait de la forme de cette extrémité avant, dont à laquelle...

 

Gros plan à la proue sur les petits joints-congés que j'ai faits dans tous les angles. J'ai enlevé les vis temporaires de pressages des listons et bouché leurs trous à l'époxy chargée. Je repercerai plus tard pour mettre des bouchons pour cacher ces trous.

         
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La structure de renfort épouse le contour des ouvertures des trappes, ce qui génère un fort pourcentage de chutes lors de la découpe numérique. Je suppose que l'on pourrait optimiser ce point en augmentant le nombre de joints en phalange. Ici, c'est la trappe avant. La première couche de renfort est en 6 pièces, et la seconde en 5.

 

Vue générale de l'hiloire de cockpit avec l'étambrai au premier plan. Pour ceux qui se demandent, si si, il me reste quelques pinces inutilisées...

 

Ces petites plates-formes (on écrit aussi plateformes, mais je ne suis pas sûr que ce soit tout à fait légal) sur les plats-bords ne sont pas des sièges de rappel pour le barreur. Leur fonction est de répartir les efforts des supports de dames de nage dont je reparle ci-dessous. Dommage pour les fesses du barreur...

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Je loupe encore mon C.A.P. d'ébénisterie avec cette ébauche pour les toletières. Il est en effet impératif de rehausser les supports des dames de nage, du fait de la présence de l'hiloire, et également de les encastrer (rappelez-vous : les fesses du barreur !)

 

Tant pis pour le C.A.P. d'ébénisterie, je me tape dans le dos et je me dis que j'ai tout de même fait un boulot correct pour un autodidacte ! Ce fameux C.A.P. est un de mes regrets : j'aurais aimé avoir su ménager le temps de le préparer (et donc de le passer) afin d'apprendre les bases du travail du bois et notamment l'utilisation des outils "classiques", comme le ciseau, et leur affûtage. La vie est trop courte !

 

Voilà la toletière bâbord en place. Je ne sais pas si la hauteur suffira et j'hésite à les coller ou à seulement les boulonner afin de pouvoir les démonter et les remplacer facilement si elles ne conviennent pas...

         
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En parallèle, j'ai décidé de ne pas utiliser le gouvernail du kit du Skerry Raid et d'en refaire un plus épais afin d'augmenter l'épaisseur du safran et de pouvoir faire pivoter librement celui-ci à l'intérieur du gouvernail. En effet, contrairement à mon habitude, je souhaite pouvoir le commander à distance grâce à une drisse couplée à un tendeur de rappel. J'ai refait un gabarit en carton car j'ai aussi modifié le dessin de la tête pour recevoir ma barre encastrée de prédilection.

 

Puis je stratifie la face intérieure des "joues" du nouveau gouvernail.

 

Après durcissement de l'époxy de stratification, j'ai poncé les "joues", comme en témoigne encore la joue tribord, puis repassé une couche d'époxy "claire" avant de coller les deux éléments d'âme qui laissent subsister un canal de plus de 20 mm de large afin de laisser passer le tendeur et la drisse de commande de pivotement du safran.

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J'ai piqué cette image d'arbres enneigés sur un site de fonds d'écrans (car je n'ai pas le talent ni en ce moment le temps de la faire moi-même) afin d'illustrer le fait qu'il fait toujours bien froid à Clairoix, Picardie, et que je n'ai toujours pas commencé la construction du pointu pour Michel sur plan François Vivier, car je n'ai pas assez de place chauffable à l'atelier. Le Skerry Raid est maintenant assez avancé et je vais donc enfin démarrer le pointu.

 

Voici une vue en perspective du pointu en question. Il s'agit en fait d'un type appelé "barquette marseillaise", importé par des charpentiers de marine italiens venus s'installer à Marseille au milieu du 19e siècle (cf. Le Chasse-Marée N° 111). François Vivier s'est inspiré de ce type pour dessiner un bateau "moderne" construit en contreplaqué-époxy cousu-collé. Comme on le voit sur cette image, la barquette sera pourvue d'un puits moteur pour un hors-bord électrique (Comment est votre barquette ?)

 

Michel m'avait envoyé début février cette photo des poulies qu'il a fabriqué pour son futur bateau : beau travail (et belles épissures !) Il faut maintenant que je commence à me hâter de construire le bateau qui va avec !

         
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Les 9 photos suivantes nous arrivent de Brest, où Didier poursuit la construction de son Expedition Wherry modifié. Voici la stratification de l'extérieur de la coque. Didier a fendu le lé de tissu de verre afin de gagner les quelques centimètres qui lui permettront de monter jusqu'en haut du carreau. Didier ne le dit pas, mais je suppose qu'il a ensuite ajouté une petite bande de tissu pour couvrir la zone dénudée au centre de sa coque. On aperçoit à gauche contre le mur le pont qui est déja prêt pour son collage sur la coque.

 

Et voilà ce que cela donne après saturation du tissu de verre à l'époxy. Didier nous dit que cette stratification ajoute 1.7 kg au poids de la coque. Notez que le pont a aussi été passé à l'époxy et que Didier n'a pas terminé la découpe du la partie arrière de l'ouverture du cockpit, on voit la zone en demie lune à découper qui n'a pas été traitée à l'époxy.

 

Collage du petit aileron de l'arrière. Sa fonction est de "guider" la coque lorsque l'on marche à l'aviron. Sa surface est limitée car il se place sous la pointe du tableau arrière en V assez fermé, qui le place assez bas par rapport à la lligne de flottaison dynamique.

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Nous avions déjà remarqué que l'atelier de Didier avait été (et sera peut-être de nouveau) une cuisine, et Didier en profite pour se chauffer un petit en-cas à base de serpillère sautée. En fait, Didier n'aime pas la serpillère sautée et il fait chauffer de l'eau dans la poële afin d'étuver une partie de la longueur d'une latte de chêne dans le but de ramollir la lignine du bois et pouvoir ainsi fortement cintrer la latte.

 

Puis il utilise un quart de la circonférence de ces casseroles pour ployer les lattes. La vapeur d'eau, en ramollissant la lignine du bois, permet aux fibres de cellulose de glisser les unes sur les autres et de prendre une nouvelle conformation. Après refroidissement et séchage, cette nouvelle disposition est fixée, il y aura un peu de "retour", mais les lattes conserveront l'essentiel de leur nouvelle forme. Si vous êtes intéressé, voyez cette page.

 

Et voilà les lattes en place autour de l'ouverture du cockpit. Joli !

         
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Voici une autre vue de cette étape.

 

Collage du pont. Didier nous écrit : "trés angoissant ; il faut aller vite et il y a beaucoup de résine chargée à déposer ; vive la seringue !  En plus le pont est très souple, déformable ..."

 

Le miroir et la lampe sont indispensables pour vérifier la bonne mise en place du pont sur les cloisons, les courbes latérales et les lattes du pourtour de l'ouverture du cockpit. Pour ceux qui veulent voir le produit fini, venez donc au Lac d'Orient en avril...

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Voici un autre bateau d'aviron, qui n'était pas plus destiné à recevoir un gréement que l'Expedition Wherry, mais qui l'aura tout de même, comme ce dernier : il s'agit de la Yole de Chester modifiée que Jean-Claude construit à Gaillac dans le Tarn.

 

Cette Yole de Chester vous parait un peu étrange ? C'est normal ! Jean-Claude l'a allongée de 49 centimètres afin de pouvoir installer deux coulisses d'aviron : la yole standard est juste un peu trop courte pour cela. Elle est conçue pour la nage en double, mais sans coulisses. Les deux pinces sur le haut du carreau matérialisent la longueur ajoutée. Jean-Claude a aussi ajouté une troisième membrure et un quatrième plancher.

 

Jean-Claude a intercalé de petites allonges entre les deux moitiés de chacune des virures de sa yole. Admirez le soin exquis avec lequel il a reproduit la découpe des joints digitaux afin d'insérer ses allonges de 49 centimètres !

         
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La longueur de la Yole de Chester passe ainsi de 4.57 m à 5.06 m, et elle est tout aussi élégante, voire plus, car cet étirement la rend encore plus fine !

 

Les deux coulisses amovibles conçues et construites par Jean-Claude sont en place dans la yole, de même que l'une des deux paires de portants, dont la fonction est d'augmenter le bras de levier entre les supports de dame de nage et la main du nageur, et ainsi la "puissance" délivrée par le coup d'aviron.

 

Même image avec un point de vue de trois quarts arrière. Les "boites" des coulisses amovibles sont fixées grâce à des vis qui prennent dans des inserts inox noyés dans les planchers. Les planchers eux-mêmes sont fixés par des targettes en laiton qui prennent sur les membrures.

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Les deux coulisses vues de l'arrière. On aperçoit les targettes en laiton de bâbord.

 

Gros plan sur l'un des portants amovibles bâbord. L'axe de pivotement de la dame de nage se place dans l'insert en haut à gauche de l'image. Le second insert visible au premier plan sert à la fixation du portant dans le plan vertical (à travers la serre ajourée) et le troisième, à droite dans le bas de la "griffe", reçoit une vis qui traverse la membrure.

 

Et voici le portant tribord avant en place, vue de l'arrière. La vis de fixation verticale, avec sa cale, est au premier plan à gauche. Elle se visse par en-dessous, à travers la cale, qui bloque dans la serre (enfin, c'est ce que je comprends, Jean-Claude n'a rien dit).

         
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Même photo prise d'avant en arrière. Jean-claude me dit que le portant est fabriqué avec du contreplaqué de 19 mm et un bois tropical, mais alors vraiment trop ! En effet, il est très dur à travailler, mais Jean-Claude ne se rappelle plus ce que c'est comme bois.

 

Patrick nous envoie une photo du magnifique Chesapeake 17 LT qu'il a construit sur plans. Il y a deux versions de ce kayak de 17 pieds : le "standard" et le LT, pour Light Touring (randonnée légère), qui est légèrement plus bas de franc-bord, et donc un peu moins volumineux , mais qui a tout de même encore une charge utilie de 135 kg (contre 150 kg pour le 17 standard). L'intérêt du 17 LT est qu'il est moins sensible au vent latéral du fait de sa hauteur réduite.

 

Nous sommes maintenant 8 bateaux inscrits au Rassemblement Arwen Marine du Lac d'Orient, du 24 au 26 avril prochain ! Vous trouverez tous les détails sur cette page.

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Souhaitons la bienvenue à la petite Mélanie, dont l'arrivée ce 22 février nous remplit tous d'un grand bonheur ! J'ose espèrer que son petit index n'est pas levé pour nous accuser de l'état déplorable dans lequel elle trouve le monde à son arrivée... Nous avons en effet pas mal de problèmes urgents à régler avant que le monde soit un endroit fréquentable, et nous devons en particulier trouver très vite comment lutter contre le déferlement du fondamentalisme islamique qui prétend maintenant oblitérer des millénaires de civilisation en Mésopotamie... Ah ! petite Mélanie, qu'allons-nous faire ?

 

 

         
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Tous ces superbes bateaux sont des kits de bateaux en bois à construire soi-même selon la technique du « cousu-collé », utilisant du contreplaqué, de la résine époxy et de la fibre de verre. Construire son bateau soi-même procure beaucoup de plaisir et une grande fierté. Démarrer à partir d’un kit vous facilite la tâche  : vous n’avez pas à vous soucier de trouver vous-même tous les éléments : contreplaqué, bois, résine époxy, tissu de verre, etc. Tout est "dans la boite", comme une maquette géante. Le fait que les pièces soient déjà découpées vous évite l’angoisse de l’erreur et une partie assez ingrate au début du projet. Vous hésitez à vous lancer seul : venez à notre atelier pour une "construction accompagnée". Si vous cherchez plutôt un bateau "tout fait", nous pouvons construire pour vous chacun de ces bateaux : demandez nous un devis pour votre bateau "barre en main" !

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