Arwen Marine
 
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Images des activités en cours à l'atelier

13/08/28

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Suite de la construction du Silmaril numéro 1. Cette photo montre la face intérieure du tableau et son doubleur, ainsi que l'étambot (oui, je sais, c'est une appellation un peu ambitieuse pour ce bout de contreplaqué, mais c'est bien son rôle). On voit clairement les deux sutures qui tiennent l'étambot au tableau (et vice-versa, d'ailleurs).

 

Vue vers l'avant depuis le haut du tableau arrière. On voit très bien l'amorce du retour de galbord dans le bas de la cloison 4. Le niveau à bulle me sert à vérifier l'absence de vrillage dans la coque : je le promène d'avant en arrière en veillant à ce que le tasseau sur lequel il navigue reste perpendiculaire à l'axe du bateau.

 

Et voici la cloison 1 vue depuis le haut de l'étrave. Sa section est presque semi-circulaire : il y a beaucoup de volume très en avant. Le mât sera emplanté juste derrière cette cloison, et je commence à me rendre à la nécessité d'un petit foc sur bout-dehors, car la dérive est très proche du pied de mât. Avec une misaine toute seule, Silmaril serait trop ardent.

   

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Avant de faire le joint-congé de l'étrave, je fixe temporairement la guirlande au niveau où viendra se coller le pontage avant, qui présente le même angle que la guirlande. De la sorte, je suis certain que le joint-congé durcira au bon angle. J'ai mis de l'adhésif sur sa pointe avant afin d'éviter de la coller à cet endroit, et je la démonterai après que le joint-congé ait durci, et je le complèterai ultérieurement à l'endroit qu'elle occupe. J'arrête cette explication car j'en vois qui dorment.

 

Pour ce premier collage, je vais faire le joint-congé de l'étrave, celui de a cloison 1, coté avant, celui de la cloison 4 coté arrière et celui autour du tableau. Je commence le collage par le joint-congé autour du tableau arrière. L'époxy chargée remplit la fente en "V" que forme le bordé avec le tableau sur tout son pourtour. En effet, aucune pièce n'est équerrée pour simplifier la construction, de plus, le joint d'époxy sera plus solide s'il est plus épais.

 

Je fais aussi les joints entre la sole et les galbords, dans le compartiment arrière.

   

 

   
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Je lisse les joints avec le dos d'une cuiller jetable, puis je vais racler et recycler l'excédent d'époxy chargée.

 

Terminé pour l'arrière.

 

L'époxy chargée a un peu dépassé entre la cloison et le bordé. Aucune importance, car je ferai ultérieurement un joint-congé sur le coté avant de la cloison 4. Au contraire, il faut que l'époxy remplisse tous les vides.

   

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Au tour de l'avant, j'ai déposé un filet d'époxy dans l'étrave et de part et d'autre de la sole.

 

J'ai lissé les joints et raclé les excédents d'époxy chargée.

 

Idem sur la face avant de la cloison 1.

   

 

   
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J'ai mis des béquilles pour stabiliser la coque pendant le durcissement de l'époxy.

 

Le lendemain matin, après moult préparations, incantations et les offrandes d'usage, je suspens Silmaril à mes deux palans, le soulève et ... il vole ! J'ai rigidifié le haut des quatre cloisons en leur adjoignant des tasseaux tenus par des pinces afin de les aider à supporter la compression, car la coque est encore très souple, en attendant son collage général.

 

Dans le feu de l'action, je n'ai pas pensé à peser la coque à ce stade, mais je le ferai prochainement avec le dynamomètre que m'a prêté Gérard. Toujours est-il que je n'ai pas eu trop d'effort à fournir pour la soulever avec les deux palans à six brins.

   

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Cette vue de la proue montre clairement les "râblures" coupées à l'avant des bordés afin de faire la transition entre le recouvrement des clins et le franc-bord sur l'étrave. Je mets des guillements à râblure car ces simples entailles en ont la fonction mais guère la technicité, toujours dans un esprit de simplification. Eh oui, la fin justifie bien les moyens, on nous ment depuis des années...

 

Vue de l'arrière avec l'aileron-caisse et son retour de galbord. La couture de cette zone est un peu délicate sur les joints entre les bordés 1 et 2, et les 2 et 3 sur les derniers 60 cm à la poupe. Il faut tirer fort sur les sutures afin de réduire puis éliminer le jour sur les joints.

 

Et sous cet angle, il est beau ou il est beau ?

   

 

   
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Je me décide enfin à aborder la partie délicate de la manoeuvre. J'ai reposé la coque sur le chariot et fait passer le palan tribord sous la coque. Les bouts de tasseau ne servent à rien pour le moment, ils supporteront le haut du carreau lorsque j'aurai réussi (si, si). Je raidis le palan bâbord afin de mettre la coque sur la tranche et la soulever au-dessus du chariot.

 

Le risque à cet instant est que la coque rippe latéralement et tombe du chariot. Mais il est faible car elle glisse mal à cause des sutures et elle n'a pas encore assez de poids. Et d'après mes calculs, elle ne toucherait pas le sol car elle est bien bridée par le palan bâbord. Le risque serait nettement plus réel si elle était posée à l'envers.

 

La sole est très peu cintrée, elle est pratiquement horizontale sur l'essentiel de sa longueur, seule la partie avant est légèrement relevée entre le brion et la cloison 2.

   

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Je m'enhardis et soulève Silmaril un peu plus haut grâce au palan bâbord, puis je raidis le palan tribord afin d'amener la coque à la verticale. J'amarre les courants et prends le temps de faire cette image, qui met en valeur la finesse du bas de la carène et son équilibre longitudinal, entre le volume important de la proue et la relative étroitesse du tableau.

 

J'ai encore un peu raidi le palan tribord et laissé filer celui de bâbord, la coque est toujours suspendue. Cette vue de trois-quart avant montre le brion doux en bas de l'étrave verticale et met en valeur le bouchain modérément marqué par les virures 3 et 4.

 

Vue de trois-quart arrière montrant le tableau, l'aileron-caisse et la sole presque horizontale. On voit que sur le tableau, le bouchain est remonté sur les virures 4 et 5.

   

 

   
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Et ça y est, la coque repose sur le chariot, et tout s'est passé comme prévu, mes offrandes ont été acceptées ! Je ne me lasse pas de contempler les lignes de cette carène. En effet, son volume la fait paraitre un peu lourde sous certains angles lorsqu'elle est à l'endroit, mais là...

 

Cette image montre l'une des deux vis (sur cale contreplaqué) qui tiennent la guirlande à sa place temporaire.

 

Cette photo totalement inutile à mon propos vient seulement témoigner du haut niveau d'exigence esthétique du site Arwen Marine. Plus simplement : p....n que c'est beau !

   

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Vue de l'arrière.

 

Le maître bau modéré et la longue flottaison donnent à Silmaril une carène fine.

 

Je vais maintenant coller tous les joints entre les virures. J'ai vérifié que le chariot soit bien à horizontal aux deux bouts afin d'éviter de déformer la coque posée dessus.

   

 

   
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Je dépose un filet d'époxy chargée le long de tous les joints à l'aide d'une seringue. L'époxy additionnée de charge est juste assez épaisse pour ne pas couler à travers les joints, mais elle doit être le plus fluide possible pour bien descendre dans les joints.

 

Je passe ensuite le dos d'une cuiller jetable afin de lisser le niveau d'époxy chargée, la pousser au fond des joints et repérer lesmanques éventuels..

 

Deux heures plus tard, justice est faite !

   

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J'ai aussi remis un peu d'époxy chargée sur les collages des joints-puzzle, qui étaient un peu "affamés".

 

Le lendemain matin; l'époxy a durci et la coque ne donne plus du tout la même impression : la souplesse du pannier d'osier a fait place à une rigidité de bon aloi. Je vais maintenant couper et extraire toutes les sutures de fil de cuivre. La prochaine étape est de remettre la coque à l'endroit afin de faire les joints intérieurs.

 

J'amène le chariot sous les palans et je soulève la coque, puis je mollis le palan bâbord pour la mettre sur la tranche.

   

 

   
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Lorsque le palan bâbord est totalement molli, la coque s'équilibre à cet angle.

 

Je mollis le palan tribord jusqu'à poser la coque sur le chariot et voila ! La prochaine fois, je le fais avec les yeux bandés et une main attachée dans le dos !

 

Je vais maintenant déposer les cloisons 2 et 3 afin de travailler plus à l'aise sur la surface intérieure.

   

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Paré pour la suite !

 

On peut envisager tout un tas d'options d'aménagements : la longueur disponible entre les cloisons 1 et 4 est de 2.70 m

 

Quatre heures et demie séparent cette photo de la prédédente ; j'ai passé au rouleau une couche d'époxy claire sur toute la surface, puis j'ai fait tous les joints entre les virures, bouché tous les trous des sutures et fait les joints-congés sur le coté arrière de la cloison 1 et avant de la cloison 4. Ouf !

   

 

   
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Je me dis que j'aurais peut-être pu avancer un petit peu la cloison 1 afin d'avancer le mât et le centre de voilure. Mais d'un autre coté, je me dis que le safran va avoir un gros impact sur le centrage du plan de dérive... Je vais l'essayer sous voile avec la misaine seule avant de décider pour le foc !

 

Mercredi matin, je sors Silmaril pour un ponçage général de la surface intérieure, chic !

 

Deux heures plus tard, j'ai produit mon quota de poudre blanchâtre...

   

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Dépoussiérage à l'aspirateur puis au chiffon humide...

 

Et je rentre Silmaril pour préparer la stratification de la surface intérieure. Je commence par draper une pièce de tissu de 162 g/m2, en pensant stratifier en même temps une pièce identique sur l'autre bord, plus une pièce centrale : mon tissu fait 100 cm de large comme la plupart des tissu de verre du marché, et il me faudra 3 lés pour couvrir toute la surface du compartiment central, avec un recouvrement important sur la sole et les bordés 1 et 2.

 

D'expérience chèrement acquise, je sais qu'il est très difficle de saturer d'époxy trois épaisseurs de tissu en même temps. Je change donc d'approche et drappe tout d'abord une pièce de sergé 300 g/m2 au centre du compartiment cental. L'idée est de commencer avec ce tissu lourd, puis d'ajouter les deux pièces de tissu léger sur les cotés dans une seconde phase, le lendemain.

   

 

   
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Après saturation à l'époxy, je coupe le tissu sur le joint entre les bordés 2 et 3. Le tissu des cotés couvrira la sole et les bordé 1 à 5. Le bordé 6 restera nu (ouh !) Je n'ai malheureusement pas pris le temps de faire mes photos habituelles car ce tissu de 300 grammes nécessite pas mal de main d'oeuvre pour le saturer proprement, et l'époxy mûrit vite quand il fait chaud...

 

Pour le compartiment arrière, j'utilise deux lés de sergé 162 grammes qui se croisent sur la sole.

 

Pour le compartiment avant, également deux lés de 162 grammes, avec en plus une bande de renfort de 10 cm de large (visdible accrochée à la cloison) dans l'étrave.

   

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Ouf ! je ne suis pas faché de finir cette étape, bien longue lorsque l'on travaille seul... J'ai fini en passant une seconde couche d'époxy au rouleau sur le tissu du compartiment central afin de remplir la trame, car je veux poncer demain matin pour donner une bonne accroche aux lés latéraux.

 

Dans les compartiments avant et arrière, j'ai coupé le tissu dans le joint entre les bordés 5 et 6 : le bordé 6 ne sera pas stratifié car il sera renforcé par les listons.

 

Ronan a eu la gentillesse de m'envoyer ce plan de voilure de bourcet-malet qu'il a fait à partir du profil de Silmaril. Oui mais si on danse ? (Ne peut être compris que par les lecteurs des aventures de Gaston Lagaffe dans le journal Spirou, fin des années 60). En tout cas, maintenant vous savez ce que c'est qu'un bourcet-malet ! Si je le grée comme ça, il va falloir que je loue au moins 8 m2 de plus au salon nautique !

   

 

   
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Les deux photos suivantes nous sont envoyéees par Didier, skipper du Skerry "Chasse-Marée", qui nous écrit : « La saison se termine ! J'étais sur la Rance samedi 24 août avec les adeptes des Doris. Trois ou quatre heures à la rame face au vent force 5 et au clapot correspondant... dur ! dur ! Mais j'ai fait une rencontre inattendue et un peu stressante quand la "bête" a posé sa tête sur le pavois et regardé l'intérieur ... »

 

« Je joins une photo des "tas de pois", cailloux bien connus près de Camaret, prise lors du rassemblement de vieux gréements organisé très agréablement chaque année début juillet. »
Et c'est biensur le Skerry "Chasse-Marée" que l'on voit devant les Tas de Pois.


 

Jérôme nous écrit aussi : « J'ai mis à l'eau mon Skerry pour la première fois cet après-midi. Il est encore brut d'époxy mais je n'y tenais plus !! Je vous joins quelques photos de cette "première navigation" (sur la Saône).
D'autres photos sont disponibles sur mon blog (http://monskerry.blogspot.fr/ ) »

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Tous ces superbes bateaux sont des kits de bateaux en bois à construire soi-même selon la technique du « cousu-collé », utilisant du contreplaqué, de la résine époxy et de la fibre de verre. Construire son bateau soi-même procure beaucoup de plaisir et une grande fierté. Démarrer à partir d’un kit vous facilite la tâche  : vous n’avez pas à vous soucier de trouver vous-même tous les éléments : contreplaqué, bois, résine époxy, tissu de verre, etc. Tout est "dans la boite", comme une maquette géante. Le fait que les pièces soient déjà découpées vous évite l’angoisse de l’erreur et une partie assez ingrate au début du projet. Vous hésitez à vous lancer seul : venez à notre atelier pour une "construction accompagnée". Si vous cherchez plutôt un bateau "tout fait", nous pouvons construire pour vous chacun de ces bateaux : demandez nous un devis pour votre bateau "barre en main" !

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