Et ça y est, le Doris 12 est officiellement un dériveur ! Je viens en effet de visser/coller le puits de dérive sur la sole et la membrure centrale. J'ai fait un petit joint-congé tout autour, mais je sais déjà que je devrai les refaire car ils sont un peu petits.

Du fait que j'ai changé l'angle du dessus du caisson étanche arrière (je l'ai remonté au delà de l'horizontale) il est trop fin et trop court du coté du tableau arrière. J'ai fixé un petit tasseau sur le tableau (on le voit mieux photo suivante) pour le soutenir et je ruserai pour cacher l'hénaurme joint d'époxy chargée que je vais devoir mettre à cet endroit pour assurer l'étanchéité.

J'ai également passé une couche d'époxy sur la face inférieure du siège-pontage avant. Au premier plan, on voit l'étambrai, et dans la pointe avant la cale en pin va recevoir les vis d'un taquet d'amarrage.

Le siège-pontage est collé (je dois encore passer un joint de finition sur les bords) et le taquet est prêt à visser à l'aide de ces deux vis en bronze de taille adulte.

Vue du siège-pontage avant collé, avec son taquet d'amarrage et l'étambrai. J'ai noyé la tête des vis dans de l'époxy chargée.

J'ai aussi collé le raidisseur de l'arrière du siège central, qui reprendra peut-être la tension de l'écoute de la misaine au tiers (je ne sais pas encore où la capeler, entre le banc et l'arrière du Doris), et les quatre cales. Le raidisseur renverra la tension sur le puits de dérive. Normalement le siège est supporté seulement par les quatre cales en pin, qui sont vissées et collées sur la membrure centrale.

Les deux autres bidons sur le siège-pontage arrière appuient sur les baguettes de contreplaqué de 6 mm qui "habillent" le joint autour de celui-ci.

Une fois tous les bidons enlevés, voila ce que ça donne. Pour l'esthétique, je me demande si je n'aurais pas du prolonger les baguettes sur toute la longueur des bords du siège-pontage...

Et j'ai fait de même dans le Doris 12. Plus qu'un ponçage et l'intérieur des deux bateaux est prêt pour le vernis (après le collage du banc central du Doris, tout de même).

Je ne suis toujours pas satisfait de ce gouvernail, dont je trouve qu'il dépasse trop sous la sole. J'ai en effet changé d'avis quant à l'aileron devant le gouvernail, finalement je ne vais pas en mettre, au moins dans un premier temps. Pourquoi en effet augmenter le tirant d'eau si ce n'est pas absolument nécessaire ?

Je ne mets pas de "plaque de terminaison" pour le moment, je verrai si j'ai des problèmes de décrochage. Je laisse le bord droit, ce qui n'est pas terrible pour l'esthétique mais permettra de mettre la plaque si besoin, et maximise en attendant la surface utile.

Un autre petit problème à résoudre est le dessin de la barre : il faut qu'elle puisse passer par dessus le liston pour les forts angles de barre, et je ne sais pas si je lui donne une forme simple (simple courbe) ou un peu plus "évoluée" (forme en "S").

Le temps est venu de coller en place le banc milieu : j'ai tartiné toutes les surfaces sur lesquelles il va venir reposer à l'époxy chargée.

J'ai aussi passé une seconde couche d'époxy "claire" sous le banc avant de le mettre en place. Les pinces et les bidons assurent la pression de collage.

Et je termine la journée par le collage des listons sur le Doris 12. Les listons sont en une seule épaisseur, et leur cintrage sur le haut du carreau est une opération assez musclée... Je dois avouer que l'un deux a failli reprendre sa liberté !

Du coup, je n'ai pas de trop de toute ma collection de serre-joints pour réconcilier le haut des bordés et ces deux listons...

Cet attroupement de bidons assure la pression pour le collage du scarf, tenu en position par les serre-joints sur les bords.

Charly continue la construction de son Matunuck à Douarnenez. Il s'est fait une "tente" afin de chauffer un peu pour les collages des joints-puzzle du pontage. L'époxy requiert 15°C minimum pour polymériser correctement, mais plus la température est élevée, plus le processus est rapide (soit il fait frais à Douarnenez ces jours-ci, soit Charly est pressé de surfer !)

L'ensemble se referme autour du pontage avant. La forme générale du Matunuck est inversée par rapport à une coque "normale" comme celle du Doris 12, par exemple : c'est le pont qui est très bombé (les puristes diraient qu'il a un très fort bouge) et sa carène est plate.

Puis la seconde ceinture est aussi étuvée et ajoutée autour du pontage.

L'ensemble est cousu et Charly fait un petit ajustement au papier de verre : sans doute un "point dur" qui causerait une bosse dans les assemblages.