Ici j'ai installé une misaine au tiers de 5.80 m2, de même qu'une dérive sabre dans un puits juste en avant de la membrure avant, et un petit gouvernail a timon scandinave. C'est super amusant, mais réservé au petit temps. En effet, j'ai chaviré par force 3-4 car j'ai fini par me laisser surprendre par une rafale. La sanction est immédiate : la gîte s'amplifie du fait du poids du gréement (une dizaine de kg), et la yole commence à embarquer par le côté. Dès que le volume embarqué dépasse une certaine limite, on ne peut plus rien faire, la yole commence à couler et chavire. Elle est ensuite très facile à redresser, mais il est très difficile de commencer à écoper afin de remonter à bord et repartir... Je n'ai pas pris le temps de pousser cette partie de l'essai, mais il semble qu'il soit impossible de repartir sans assistance extérieure si l'on n'est pas à proximité immédiate de la côte.
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Ici, le concept a été poussé beaucoup plus loin par Pierre qui a construit des caissons plus volumineux à l'avant et à l'arrière, et a doté sa yole d'un mât carbone et d'une voile marconi à fourreau de 5 m2. Le mât tourne pour réduire la voile par enroulement. Pas de dérive mais deux quilles jumelles fixes d'une quinzaine de cm de profondeur et d'un mètre de long, afin d'éviter l'encombrement du puits. La dérive est importante au près serré, et il faut savoir laisser porter de quelques degrés, comme en catamaran. Le gouvernail est commandé par des drosses courant sous les serres ajourées. Pierre a fait la démonstration éclatante de la viabilité de sa yole en participant au Challenge Naviguer Léger, et en y surprenant tous les participants par la tenue de mer de sa yole et par sa vitesse (et par l'aisance de son skipper !) La légèreté du gréement aide à limiter l'instabilité de l'ensemble, mais une très grande partie du succès d'Atipik tient aux qualités de funambule et de fin maneuvrier de Pierre.
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